Guillaume Delaage

LIVRES DÉTRUITS ET MANUSCRITS PERDUS

 23/06/2014

Les livres détruits et les manuscrits perdus ont toujours intrigué les esprits romantiques. L’histoire officielle nous a enfermés dans un système formaté fait de carences et de manques importants. Elle fait fi de certaines découvertes et refuse de croire en une chronique plus antique sans tenir compte, et pour cause, de continents disparus faute de preuves.

La bibliothèque d’Alexandrie

C’est dans ce climat de flou général que l’on se refuse à croire en une antiquité de civilisations plus anciennes que celles généralement admises. Les preuves n’existent plus ou sont noyées dans le flot du temps, d’autres seront découvertes plus tard. Mais le confort de théories admises est difficile à déraciner du terrain des « faits acquis » par la science qui admet rarement ses erreurs. Pour que l’on puisse adhérer à une nouvelle Histoire des civilisations il faudrait tout remettre en question et rompre bien des dogmes.

L’archéologie est une science qui a permis d’effectuer d’énormes progrès sur la connaissance des peuples mais, comme toujours, les pas des chercheurs ne s’impriment que sur la glaise d’un conformisme bâti sur des préalables consentis. Si l’on pouvait retrouver quelques uns des ouvrages perdus ou oubliés, parmi la quantité innombrable, qui renferment l’histoire antédiluvienne de l’humanité, nous pourrions recomposer notre lointain passé.

Livres détruits et manuscrits perdus
Reconstitution de la Bibliothèque d’Alexandrie

Les plus vieux ouvrages auxquels il nous soit aujourd’hui permis d’accéder sont les papyri égyptiens et plus encore les tablettes sumériennes que nos archéologues n’ont exploités qu’en partie. Voilà donc la « borne temporelle » à laquelle nous pouvons nous fixer, et elle date de plus de six mille ans.

Au-delà il n’y a rien, du moins pour l’histoire officielle, comme si tout commençait à Sumer. Il est vrai que les faits n’accréditent en aucune façon l’existence d’autres documents, faute d’éléments tangibles.

Pour y voir plus clair, il nous faut revenir près de deux mille ans en arrière au moment où Alexandrie vibrait des mille feux de la Sagesse avec, pour un temps encore, sa fameuse École, au sein de laquelle un enseignement extraordinaire était prodigué. (voir : Thot-Hermès – Origines secrètes de l’humanité de G. Delaage – Editions A. Moryason). Dans le vivier culturel que constituait cette ville extraordinaire, le monarque Ptolémée décida de construire la grande bibliothèque.

Pour cela, il rédigea une lettre qu’il fit adresser « à tous les souverains gouvernants de la terre » dans laquelle il demanda qu’on lui adressa tous les ouvrages possibles et de toutes disciplines. Il demanda même que l’on recopia tous ces manuscrits à bord des navires faisant escale à Alexandrie. Il fit retranscrire tous les textes sacrés, ainsi que les lois juives de l’époque. Le but de Ptolémée et de ses successeurs, fut de posséder et de recopier en grec les livres du monde entier.

Livres détruits et manuscrits perdus

Parmi ces ouvrages figuraient les Histoires égyptiennes en trente volumes de Manéthon, dont il puisa la source dans des documents existant alors dans la fameuse bibliothèque. Bien que ces textes soient sujets à caution pour certains épisodes, il n’en demeure pas moins qu’en eux était inscrite l’épopée des rois antédiluviens dont il ne subsiste aucune trace aujourd’hui. On dit que lorsque la bibliothèque brûla, les rayonnages abritaient plus de 500 000 volumes ! Ces assertions sont maintenant contestées par de récentes découvertes. Livres détruits et manuscrits perdus

Pour certains, très peu de choses furent récupérées, mais ce que ne dit pas l’histoire officielle c’est que trois exemplaires des principaux ouvrages les plus dignes d’intérêt pour l’histoire de l’humanité, furent recopiés avant l’incendie et mis en lieu sûr par les Gardiens de la Sagesse …Que serait aujourd’hui notre vision du passé si nous avions accès à ces trésors de connaissance ?

Il faut mentionner aussi le crime de l’empereur Dioclétien qui brûla un grand nombre d’ouvrages ésotériques et alchimiques des Égyptiens en 296, mais aussi César avec les 700 000 rouleaux qui étaient conservés à Alexandrie.

Et l’on peut ajouter à cela les 300 000 manuscrits de Constantinople au VIIIe siècle, partis en fumée par la main de Léon l’Isaurien sans compter ceux qui disparurent lors des invasions arabes. Si l’on avait conservé ces documents, le monde connaîtrait aujourd’hui, l’histoire de l’Atlantide que les rescapés transmirent aux Égyptiens.

Des bibliothèques bien cachées

Livres détruits et manuscrits perdus

Depuis toujours, selon une vieille tradition, les ouvrages importants de l’humanité ont été recopiés et préservés. Nous y reviendrons plus loin. Mais force est de constater qu’une volonté supérieure a guidé les savants à conserver les ouvrages les plus significatifs pour préserver les richesses spirituelles des civilisations.

Cela se retrouve partout dans le monde et il suffit de se pencher un peu sur l’histoire des cultures, pour découvrir que de grandes bibliothèques antiques ont fait l’objet d’une attention particulière. On sait moins que dans toutes les grandes lamaseries construites dans les siècles passés, existaient et existent encore des cryptes souterraines et de vastes bibliothèques creusées dans le roc des montagnes.

Dans les monts du Karakoram au Tibet ces caches secrètes sont encore actives aujourd’hui. Des sources traditionnelles nous indiquent que le long de la crête de l’Altyn Tag, méconnu jusqu’à nos jours, existe un lieu perdu dans une gorge profonde avec un temple d’aspect insignifiant. Au siècle dernier, les pèlerins disaient encore que les galeries et salles souterraines de ce temple contenaient des rayonnages de livres si vastes, que même la plus grande bibliothèque occidentale ne pourrait les conserver.

Le bruit courrait aussi que dans le désert du Turkestan, autrefois couvert de cités florissantes, existe une oasis dont les sables environnant recouvrent une grande ville enfouie par laquelle on avait accès à de vastes lieux souterrains remplis d’inscriptions sur de l’argile et de nombreux cylindres.

Les archives perdues

Un nombre incalculable de manuscrits que l’on connaissait sont désormais introuvables. La plupart d’entre eux renfermaient les clefs d’ouvrages qui existent encore et qui sont, incompréhensibles pour un quelconque lecteur, voire pour des spécialistes. Nombre de ces ouvrages comportaient des additifs qui permettaient d’en comprendre la lecture.

C’est pourquoi des œuvres importantes telles que le Tao-Te-king de Lao Tseu sont voilées et le lecteur contemporain ne peut qu’en saisir le sens général concret, alors qu’un tel ouvrage renferme des clés ésotériques qui, si elles étaient connues, permettraient de saisir des vérités essentielles sur l’enseignement de ce Sage, tout autant que d’un savoir immémorial.

Ainsi de nombreux traités religieux ont été volontairement occultés par des Initiés afin que seuls certains, puissent en saisir les arcanes fondamentaux. Les interprétations et les traductions modernes feraient rire les prêtres antiques s’ils pouvaient voir comment nos hommes de science s’appliquent à tomber dans leur piège.

Livres détruits et manuscrits perdus
Bibliothèque de Salamanque

Qui n’a entendu parlé des magnifiques bibliothèques d’Espagne à l’époque où les Maures s’implantèrent dans ce pays ? Leurs conquêtes et les pillages ont eut le mérite de compiler des œuvres antiques remarquables. Le Vatican est le dépositaire d’une immense quantité de documents anciens qui s’accumulent dans les rayonnages depuis plus de 1.500 ans.

Les livres et les manuscrits volés aux victimes de L’Église sont encore soigneusement gardés au sein du plus petit État du monde. On pense généralement que ces livres ont été brûlés et que les livres des « sorciers » ont disparus à jamais.

Mais il en est tout autrement et les bibliothécaires du Vatican peuvent en témoigner. Si des langues ne s’étaient pas déliées pour dire qu’il existe certaines chambres dérobées dont l’accès n’est autorisé qu’à certaines personnes nous n’en saurions rien.

Même la plupart des papes qui se sont succédé, n’en soupçonnèrent l’existence. Certains d’entre eux toutefois, ont eu accès à quelques documents. On peut se poser la question de savoir, par exemple, comment le pape Borgia parvint-il à utiliser des poisons dont, encore aujourd’hui, on ne connaît pas la composition ?

La grande manipulation

Il est va de même pour d’autres textes non moins sacrés et qui mériteraient des ouvrages entiers pour comprendre combien leur sens fut altéré dans le cours de l’histoire. Penchons-nous sur les livres sémitiques. Toute notre civilisation est basée sur une culture fort ancienne, relativement à l’échelle du temps, puisque elle remonte à un peu plus de 6000 ans.

Beaucoup de personnes seraient surprises de savoir qu’en ce début du XXIe siècle, certains groupes humains en Occident sont soumis à des lois et principes remontant à l’époque sumérienne puisqu’ils se fient aux dogmes de leurs religions.

En effet, on sait aujourd’hui que les textes de l’Ancien Testament de la Bible sont fortement inspirés de courants de pensée issus de Sumer via la Chaldée, et que l’histoire racontée par les Prophètes n’est qu’une histoire remaniée avec des noms de personnages différents. On accrédite, évidemment, un personnage comme Moïse et bien d’autres non moins illustres de ses prédécesseurs. Mais qui sait aujourd’hui que ces livres sacrés en notre possession, ne sont qu’une pâle copie de textes plus anciens, dont le temps a perdu la mémoire.

Pourtant, malgré les vicissitudes que ces manuscrits antiques ont pu subir, certains possèdent la clé d’interprétation et pas forcément ceux qui sont les pieux gardiens de la religion constitué en conséquence. Cela est vrai pour le Judaïsme mais peut être décliné à toutes les religions. Nous sommes dans un temps d’obscurité qui dure depuis plusieurs millénaires, nous sommes dans le temps de la confusion, et certaines vérités qui n’étaient pas bonnes à dire commencent peu à peu à l’être.

Un savoir très ancien

Mais d’ores et déjà il est utile de saisir la relative importance qu’il faut accorder à l’interprétation des textes sacrés. Tout est encore voilé et au-delà des « contes pour enfants » que l’on peut lire dans tous les écrits religieux, d’extraordinaires vérités sont dites mais accessibles seulement à de rares personnes. C’est aussi ces « textes additifs » qui ont disparus, ou plutôt que des mains soigneuses ont su préserver.

Outre le fait que les livres sémitiques aient été voilés à une lointaine époque, des documents chaldéens de grande valeur furent modifiés et interprétés par des personnages orgueilleux pour placer le christianisme du début de notre ère, au pinacle de l’absurde en faisant coller, de force, d’anciens textes chaldéens aux paroles de Jésus. C’est toutefois « grâce » à l’un de ces censeurs, l’évêque Eusèbe de Césarée, que nous sont parvenus quelques fragments de ces ouvrages antiques d’une grande valeur.

Livres détruits et manuscrits perdus
Entrée d’Alexandre dans Babylone – Charles Le Brun – 1665 – © Musée du Louvre

Malheureusement peu de choses en fait, comme notamment le Traité de la religion babylonienne écrit en grec, pour Alexandre le Grand, par Bérose, prêtre du temple de Bel, et d’après les annales astronomiques et chronologiques conservées par les prêtres de ce temple – annales qui relataient une période de 200.000 ans – ce traité est maintenant perdu !

Si Eusèbe a transformé à ce point les textes, on peut se demander ce qu’il fit avec le christianisme naissant. C’est sur les « trépanations » littéraires de ce personnage, que survit le christianisme depuis 1500 ans ! Toute la littérature chaldéenne a donc disparu avec ce cynique censeur. Au sujet des textes chaldéens, une tradition orale assure qu’Hénoch par crainte que certaines connaissances soient perdues, cacha avant le Déluge: les textes des piliers égyptiens dans les entrailles de la terre. Le fameux Livre d’Hénoch en serait une copie très incomplète.

Des milliers de traités sacrés

Il en est de même pour les écritures sacrées du Rig-Véda et comme le souligne H.P Blavatsky dans son ouvrage Isis dévoilée :

Livres détruits et manuscrits perdus
Un extrait du Rig-Veda

Le Rig Véda contient environ 10.580 versets ou 1.028 hymnes, néanmoins, et en dépit du secours des Brâhmanas et d’une masse de gloses et commentaires, il n’est pas encore, jusqu’à ce jour, correctement compris. Pourquoi ? Évidemment, parce que les Brâhmanas, « ces traités scolastiques les plus anciens sur les hymnes primitifs », demandent eux-mêmes une clef que les Orientalistes n’ont pu se procurer. Que disent les savants de la littérature Bouddhiste ? La possèdent-ils entièrement, cette clef ? Assurément non. En dépit des 325 volumes du Kanjur et du Tanjur des Bouddhistes du Nord, dont chaque volume, paraît-il, « pèse de quatre à cinq livres », rien, en vérité, n’est connu du Lamaïsme réel. Pourtant, on dit que le canon de l’église du Sud contient 29.368.000 lettres dans le Saddharmâlankâra, ou, sans compter les traités et commentaires, cinq à six fois plus de matière que la Bible, celle-ci, d’après Max Müller, ne pouvant se vanter que de 3.567.180 lettres.

Encore, à propos de ces 325 volumes (il y en a en réalité 333 : le Kanjur contenant 108 volumes et le Tanjur 225), « les traducteurs, au lieu de nous fournir des versions correctes, les ont entremêlées avec leurs propres commentaires, afin de justifier les dogmes de leurs diverses écoles ».

De plus, « d’après une tradition conservée par les écoles bouddhistes, par celles du Sud comme par celles du Nord, le canon bouddhiste sacré comprenait à l’origine 80.000 à 84.000 traités, mais la plupart furent perdus et il n’en resta que 6.000 » – dit le professeur. Perdus, comme toujours – pour les Européens. Mais, est-il bien sûr qu’ils soient perdus aussi pour les Bouddhistes et les Brâhmanes ?

Les textes égyptiens subirent eux aussi le même sort, car bien que l’égyptologie ait fait de nombreux progrès, nos scientifiques contemporains ne connaissent que l’écorce de la religion égyptienne car comment pourrait-il en être autrement ? En effet, même à l’époque la plus reculée de l’Égypte, seul les prêtres avaient connaissance de l’interprétation secrète des textes.

Sous le règne d’Akbar

Cet apprentissage nécessitait des années d’études dans les temples et peu d’entre eux étaient choisis pour accéder à la maîtrise. Le temps n’est pas encore venu où la compréhension de la religion égyptienne peut être accessible à tous. La même question peut se poser concernant les écrits bouddhistes. Ce que nous en connaissons n’est qu’une approche simplifiée de la doctrine. Peu de lamas savent réellement la profondeur de l’Enseignement du Bouddha. La partie ésotérique transmise par Le Fondateur n’est abordable qu’à un cénacle très restreint.Livres détruits et manuscrits perdus

Pourtant il fut un temps jadis où de grandes bibliothèques, aujourd’hui ensevelies sous les sables, ou encore les milliers d’ouvrages de la bibliothèque d’Alexandrie, les milliers d’œuvres sanscrites qui ont disparu en Inde sous le règne d’Akbar, les manuscrits de la grande bibliothèque de Babylone, ne sont pas perdus mais cachés dans des lieux secrets du monde, pour reparaître plus tard à une époque où l’homme sera prêt à accepter leur existence.

Mais on peut se poser la question de savoir pourquoi ces documents sont encore cachés ? A voir la façon dont le monde évolue on ne peut qu’imaginer ce qui se produirait si ces documents étaient livrés à nos sociétés, et compte tenu des vérités qu’ils renferment, ce serait jeter une allumette au cœur d’une poudrière en raison, de la puissance renfermée dans ces textes.

Les mondes souterrains

La question qui vient immédiatement à l’esprit au regard des faits mentionnés est la suivante : si ces archives n’ont pas été détruites, où sont-elles ? Quelles sont les personnes qui en ont la garde ? La réponse entraîne de nombreuses supputations. Si elles sont conservées c’est à quelle fin ? Les chapitres précédents ont apporté un embryon de réponse.

Depuis toujours, les Gardiens de la Sagesse ont joué un rôle important dans la préservation des connaissances humaines. Mais compte tenu du problème qui surgit jadis en Atlantide, les choses devaient être envisagées autrement, et certaines découvertes préservées jusqu’au jour où la transmission serait possible.

Le monde dans lequel nous vivons n’est pas prêt à assimiler des procédés qui pourraient lui être plus nuisibles qu’utiles dans la mesure où, les consciences ne sont pas parvenues à un point d’élévation suffisant. Si des connaissances comme le Vril étaient dévoilées (voir article sur le Vril) nul ne sait quelles en seraient les conséquences à l’échelon mondial.

Livres détruits et manuscrits perdus
The Teacher par © Nicholas Roerich

En raison des mouvements géologiques planétaires et de l’évolution des civilisations, les connaissances ont été préservées en des lieux secrets et privilégiés. Au cours des millénaires écoulés les archives de tous les temps ont été conservées dans des mondes souterrains que certains ont pu entrevoir ou soupçonner.

Un curieux passage de l’Avesta mentionne la Vara construite par le roi Yima et décrite par le Vendidad comme une cité souterraine il y est dit :

Cependant, Ormuz Dieu bienfaisant, prévoyant le bouleversement prochain de cet état bienheureux ordonna à Yima de construire une ville souterraine, inaccessible, où seront réunis les plus beaux spécimens des êtres vivants, de végétaux, animaux, hommes, de manière à les soustraire à la destruction que la catastrophe imminente va occasionner sur la terre. Puis quand il aura achevé son œuvre dévastatrice, des êtres vivants conservés dans le Var souterrain en sortiront pour repeupler la terre.

Cette stance fait penser inévitablement à l’Arche de Noé donc à la chute de l’Atlantide lorsque la civilisation planétaire du repartir à zéro. Mais ce récit nous fait surtout comprendre qu’il existerait une grande ville sous la terre dans laquelle vivraient les Grands Sages et dans laquelle serait préservée la connaissance humaine.

Cette ville, c’est la mythique, la lumineuse Shamballa. Mais il faut aussi savoir que ces deux « capitales » sont en communication avec un réseau de mondes enfouis qui ont un rôle précis dans tous les lieux cachés sous la surface du globe. C’est du moins, ce qui est rapporté par d’antiques documents. Je tenterai d’aborder ces sujets dans un prochain ouvrage.

LE SPHINX ET LA CHAMBRE SECRETE DE THOT

15/05/2014

Quel historien antique, homme d’état, poète ou voyageur n’a exprimé sa fascination devant ce monstre serein dont le regard se perd à l’horizon lointain ? Quel Initié aux Mystères n’a ressenti tout le poids de son travail face à ce géant de pierre, gardien de la Sagesse et de l’histoire perdue des hommes ? Le Sphinx est donc là, gardien fidèle du plateau de Gizeh, comme pour montrer à la folie des hommes modernes que le visible n’est que l’effet de causes profondes que seule la Connaissance peut révéler et qui serait précieusement cachée dans les chambres secrètes de Thot…

La réponse d’œdipe

Depuis des milliers d’années, il impose sa glorieuse présence sur le vaste plateau de Guizèh. Long de 73m et haut de 20m, il a toujours représenté une énigme pour les profanes. Nul ne connaît vraiment son origine. Les Grecs lui donnèrent le nom de Sphinx car il leur rappelait leur fameuse Sphynge, monstre ailé au corps de lion et à tête de femme, qui ravageait les champs et terrorisait la population grecque.

Elle apprit des muses une énigme et promit de ne plus effrayer la Boétie si une personne pouvait apporter la réponse à cette question :

Quel être pourvu d’une seule voix a d’abord quatre jambes puis deux jambes et trois jambes ensuite ?

La légende nous dit que c’est Œdipe qui donna la solution en disant qu’il s’agissait de l’homme. Furieuse de voir son secret percé, la Sphinge se jeta des remparts de Thèbes pour mourir écrasée…

Le sphinx et la chambre secrète de Thot
Oedipe de G. Moreau – Metz musée de la cour d’or.

C’est ainsi que le Sphinx assimilé aux croyances grecques fut affublé d’une terrifiante réputation. Cette légende courut pendant des centaines d’années sur la terre d’Égypte comme dans tout le bassin méditerranéen.

Le Sphinx était donc devenu un monstre maléfique dont il fallait se méfier, un monstre qui hantait le plateau de Gizeh à tel point que les Arabes lui donnèrent le nom de Père la Terreur.

Les superstitions allant bon train, les musulmans s’inquiétaient de sa présence et au XVe siècle de notre ère, un cheik égyptien voulut prouver que la foi en Allah était plus forte que ce monstre de pierre.

C’est ainsi que voulant le détruire il ne parvint qu’à lui casser le nez. Plus tard ce sont les pillards qui le détruiront encore un peu plus, dans l’espoir de découvrir un trésor…inexistant.

Au début du XXe siècle les Anglais, basés en Égypte, s’entraînèrent au tir et prirent pour cible le visage impassible du géant de pierre. Avec les temps modernes et l’égyptologie naissante, la statue fit l’objet de nombreuses restaurations ce qui lui donne cet aspect étrange de ne pas être taillée dans un seul et même bloc.

Chéops ou Khéphren ?

Mais que représente le Sphinx ? Quelle est son histoire ? Les égyptologues convaincus diront que ce colosse fut construit précisément sous le pharaon Khéphren – lorsqu’il bâtit sa pyramide – et que cet animal au corps de lion porte le visage de ce roi. Cette thèse généralement admise depuis de nombreuses décennies trouve maintenant ses détracteurs dans la communauté scientifique.

L’égyptologue Vassil Dobrev fait partie de ceux qui remettent cette hypothèse en question. Depuis toujours on a dit que le Sphinx représente le visage de Khéphren et tous les égyptologues sont restés sur cette affirmation. Pour Dobrev cela est faux. Il ne peut s’agir de Khéphren puisque celui-ci portait une barbe sur toutes les représentations, or le Sphinx n’en porte pas. Pour cet égyptologue il ne peut donc s’agir de Khéphren mais plutôt de Khéops son père.

« On se sait pas – dit-il – quand le Sphinx a été construit mais ce que l’on sait c’est que l’on taillait des sphinx sous Djédéfré le frère de Khéphren. C’est donc Djédéfré qui le construisit ».

Le sphinx et la chambre secrète de Thot
Sphinx © photo GD

Reiner Stadelman ancien directeur de l’Institut archéologique allemand du Caire se rapproche de la théorie de Dobrev. Il dit que sous l’ancien empire le Sphinx n’avait certainement pas de barbe, le dessin du menton en serait la preuve.

Les différents égyptologues, pour accréditer leurs thèses, se rapprochent toujours de la fameuse stèle du songe, posée entre les pattes du Sphinx. L’histoire nous dit que le jeune prince Thoutmosis IV, alors qu’il chassait, s’arrêta un instant et s’endormit sous la tête du Sphinx dont le corps était alors enseveli sous le sable.

Il vit en rêve la chimère lui dire : Délivres-moi des sables et tu seras roi. Le récit se poursuit et révèle que le songe devint réalité. Le roi édifia alors la fameuse stèle en reconnaissance. Là encore certains égyptologues sont dubitatifs car il semblerait que Thoutmosis IV « arrangea » cette histoire.

Le sphinx et la chambre secrète de Thot
La stèle du songe

La stèle du songe dit que ce sont Khéphren et Khéops qui ont construit les sanctuaires, mais elle ne dit pas que le pharaon Khéphren fut le bâtisseur du Sphinx.Pour Stadelman, la statue porte une coiffure différente et plus ancienne que celle de Khéphren. Il y voit comme Dobrev le visage de Khéops et non pas de Khéphren.

Comment les égyptologues savent-ils que le Sphinx est contemporain des pyramides ? La seule trace serait donc le songe de Thoutmosis IV. Mais cela n’est pas une preuve en soi. Sur la stèle figure juste un bien mince indice : le mot tronqué Keph qui était jadis gravé dans la pierre. Keph devint Kephren aux yeux de certains et tout est parti de là. Mais cet indice ne tient pas, car peu crédible.

Il y a quelques années, des analyses furent confiées à des experts en morphologie. Ces derniers on déclaré que ce visage pouvait appartenir à n’importe qui…

Le Sphinx garde donc son mystère. S’il n’est pas Khéphren, s’il n’est pas Khéops qui est-il ? Serait-il plus ancien que le règne de ces pharaons ? Ce qui surprend principalement lorsqu’on observe le corps de la bête, ce sont incontestablement les strates rongées de son corps. On peut se demander s’il ne s’agit pas là d’une érosion occasionnée par des chutes de pluie diluvienne.

Époque antédiluvienne

Certains géologues répondent à cette question en disant qu’il ne faut pas 30 000 ou même 10 000 ans pour parvenir à ce résultat dans la roche mais quelques milliers d’années seulement. Il y aurait l’érosion de sable dans la partie supérieure mais aussi l’érosion chimique qui doit être très puissante sur Gizeh et l’action des ruissellements périodiques. Tous ces processus se seraient combinés pour arriver à ce degré de détérioration.

Le sphinx et la chambre secrète de Thot
Notez la détérioration de la pierre, apparemment érodée par l’eau. (Le Sphinx et la chambre secrète de Thot).

Mais d’autres géologues n’en sont pas restés à ces hypothèses et ont voulu mener plus avant leurs recherches. Un géologue de l’université de Boston – Robert Scoch – fut surpris lorsqu’il découvrit pour la première fois le corps endommagé du Sphinx.

Il affirme que celui-ci représente une forme très nette d’érosion par l’eau, par de fortes précipitations et cela ne peut pas se faire dans les conditions climatiques qui régnaient sur le plateau de Gizeh il y a 4000ans. R. Schawller de Lubicz, scientifique et écrivain de la première moitié du XXe siècle a, le premier, dit que l’érosion que l’on peut voir sur le Sphinx s’est formé à une époque antédiluvienne.

L’Égypte n’a pas toujours été cette région aride que nous connaissons. A la fin de la période glacière entre 8000 et 10000 ans c’était un pays recouvert d’une végétation luxuriante et humide. Vers 3000 avt J.C, le désert du Sahara s’est étendu sur la totalité du territoire. D’après Scoch, lorsqu’on regarde le corps du Sphinx on constate qu’il a été la victime de précipitations fortes et intenses. Il ajoute lors d’une interview télévisée :

Nous avons réalisé une étude sismologique sur le périmètre du Sphinx avec le Dr Thomas Dobeki expert en sismologie et nous avons fait une découverte très intéressante : si toutes les parties du Sphinx avaient été taillées à la même époque, l’érosion en sub-surface devrait être régulière et égale sur les quatre côtés du Sphinx. Toutefois ce que nous avons découvert était très différent.

Sur le dos ou la croupe de l’animal, l’érosion était superficielle et était nettement plus profonde sur les autres côtés ce qui indique très clairement que la croupe ou l’arrière du Sphinx a été sculptée et libérée de la roche bien avant les trois autres côtés. L’érosion a été provoquée par des chutes de pluie et doit donc dater d’avant 3000 avant J.C. A. West et moi même avons découvert d’autres structures sur le plateau de Gizeh qui semblent dater de la même période, notamment des tombes non encore datées avec exactitude dans la région de Saqqarah. Elles présentent une érosion qui semble dater de la période pré-dynastique contemporaine de l’époque du Sphinx.

Le Sphinx et la mémoire du temps

Que penser donc de ce Sphinx ? Aurait-il été construit en différentes périodes ? Les Égyptiens de l’époque auraient-ils copiés la configuration stellaire pour la reproduire sur la terre ? Quelques chercheurs se sont penchés sur la localisation du Sphinx face à l’est. Selon le cycle de précession des équinoxes ou Grande année de Platon la terre poursuit sa course dans l’univers en se levant face à une constellation.

Pour être plus clair, le soleil se lève à chaque équinoxe de printemps devant une même constellation pendant 2160 ans environ et parcourt dans le même intervalle de temps, un par un, les douze signes du zodiaque. Le total fait un cycle de 25 920 ans environ.

Depuis plus de deux mille ans nous voyons apparaître à l’horizon la constellation des Poissons et nous rentrerons sous peu dans la constellation du Verseau. En remontant ainsi dans le temps, on change de constellation et certains chercheurs ont trouvé que le soleil se levait sur la constellation du Lion il y a de cela 10500 ans. A cette époque, chaque matin, le Sphinx voyait se lever à l’est, la constellation dont il était le représentant sur terre.

Le sphinx et la chambre secrète de Thot
Précession des équinoxes

Cette découverte est assez remarquable dans le sens où elle met en relation le ciel et la terre, système important pour les Égyptiens, dont la mesure sacrée ne pouvait être que proportionnelle à celle fixée dans le ciel. D’après cette hypothèse, le Sphinx et les pyramides seraient les vestiges d’une civilisation très ancienne remontant à environ 12 000 ans.

C’est à cette lointaine époque que la Doctrine hermétique mentionne l’émigration des derniers survivants de l’Atlantide. Les rescapés du cataclysme qui engloutit les dernières terres atlantes au cœur de l’océan Atlantique en une seule nuit, durent rejoindre la terre d’Égypte, très fertile alors, bien avant la catastrophe.

Edgar Cayce

Ce sont eux qui, toujours d’après la Doctrine hermétique s’établirent en Égypte pour en faire la terre des Dieux. Le site sur lequel le Sphinx fut construit était une ancienne carrière. Un énorme bloc trônait alors à l’emplacement de l’actuelle construction. C’est ce roc qui fut taillé probablement sous la forme d’un énorme lion symbole de la constellation du même nom mais aussi symbole de la royauté dans l’Égypte ancienne. L’animal devait être probablement, à l’origine, d’une hauteur deux fois plus importante que celle de l’actuelle statue monumentale.

Les millénaires s’écoulèrent et l’édifice se dégrada considérablement. Ce n’est que bien plus tard, des millénaires plus tard, que Khéops fit, peut-être, retailler la sculpture afin de lui donner l’apparence que nous lui connaissons aujourd’hui. Cela corroborerait avec l’actuel aspect du Sphinx qui vue de profil souligne les disproportions notables entre la tête et le corps.

Le sphinx et la chambre secrète de Thot
Sphinx vu de profil © photo Wikipedia

Edgar Cayce – dit le Voyant endormi – nous conte dans ses Lectures faites sous hypnose, que le Sphinx fut déjà restauré il y a près de 12 000 ans. Est-ce à cette époque que son visage changea pour prendre l’aspect que nous lui connaissons aujourd’hui ? D’après ce visionnaire, les derniers descendants des réfugiés atlantes auraient construit des édifices secrets qui n’ont, à ce jour, pas encore été retrouvés. Il parle même d’une chambre secrète sous les pattes du Sphinx…

Le sphinx et la chambre secrète de Thot
Edgar Cayce

Il y a 30 ans une équipe de chercheurs a foré entre les pattes du monstre de pierre jusqu’à 7m de profondeur, mais n’a rien trouvé. Les Dr. Schoch et Dobeki ont effectué récemment des recherches à l’aide d’un appareillage constitué de sonars et détecteurs d’ondes sonores dans tout le plateau de Gizeh. Ils ont découvert une chambre artificielle de 8m sur 12m avec des parois d’environ 16m de haut sous la patte gauche du Sphinx.

Les chercheurs ont continué leur travail sous l’égide de l’Université de Floride mais les autorités égyptiennes ont très vite mis un terme à leurs efforts. Interrogé à ce sujet le Dr. Z. Hawass Responsable des Antiquités égyptiennes répond : Nous leur avons donné l’autorisation de forer et de faire des forages autour de la pyramide et près du sphinx. Mais au bout d’un mois, leur travail n’avait rien donné et nous leur avons demandé d’arrêter. (…) La prétendue salle sous le Sphinx n’est qu’une faille naturelle de la roche.

Mais voilà qu’en 2000, des archéologues on découvert des souterrains sous le plateau de Gizeh. Le mystère était relancé. Ces souterrains étaient vides et débouchaient sur un puits vertigineux, dont l’accès requière une véritable expédition. Les égyptologues sont tombés sur un système de caveaux successifs et des puits. Dans ces caveaux l’on découvre des sarcophages en granit pesant plusieurs tonnes.

Une question s’impose alors, comment ont-ils été transportés à cette profondeur ? Poursuivant leurs investigations ils furent surpris de trouver à 30m sous terre ce que l’on croyait être une affabulation de l’historien grec Hérodote (mais qui fut donc avéré) qui décrit le tombeau de Khéops constitué d’un appartement souterrain ou l’eau, dans un lit artificiel, vient entourer une île. Mais nulle trace de Chéops à cet endroit. Seule fut découverte une tombe symbolique qui serait celle d’Osiris, dieu du monde souterrain.

L’hypothèse d’Hérodote n’est pas vraiment vérifiée car il s’agirait d’un édifice à colonnes dédié à Osiris. Mais ce tombeau ne serait pas aussi ancien que cela. Pourquoi de tels vestiges ? Ces couloirs et tombes souterrains découverts récemment prouvent au moins une chose même s’ils ne sont pas si énigmatiques : c’est que le plateau de Gizeh est loin, bien loin, d’avoir livré tous ses secrets…

Le Sphinx et la chambre secrète de Thot

Un texte arabe ancien nous dit qu’Hermès a bâti les pyramides parce qu’il voyait venir le Déluge et qu’il voulait sauvegarder le patrimoine de l’humanité. Hérodote dit que pendant un temps les pyramides s’étaient trouvées prises dans une baie maritime. Peu de références font allusion à ces temps anciens. Toutefois, ces quelques références sur des temples cachés dans les profondeurs de la terre, convergent toutes vers un même point : il existerait des temples secrets sous le plateau de Gizeh. H.P Blavatsky nous dit dans son monumental ouvrage La Doctrine Secrète :

Il existait en Égypte de nombreuses catacombes dont quelques-unes étaient importantes. Les plus célèbres étaient les cryptes souterraines de Thèbes et de Memphis. Les premières commençaient sur la rive occidentale du Nil, s’étendaient dans la direction du désert de Libye et étaient connues sous le nom de Catacombes ou passages du Serpent. C’était là que s’accomplissaient les Mystères Sacrés du Kuklos Anankès, le « Cycle Inévitable », plus connu sous le nom de « Cycle de Nécessité » ; la sentence inexorable imposée à chaque Âme après la mort du corps, lorsqu’elle a été jugée dans la région de l’Amenti.

Ces souterrains étaient souvent appelés les trous du Serpent (allusion au souterrains des Initiés – Voir Thot-Hermès – Origines secrètes de l’Humanité de Guillaume Delaage) car c’est là, à l’abri des regards et des agressions de toutes sortes, qu’étaient pratiqués les Mystères initiatiques mais aussi qu’étaient conservés des documents d’une grande importance.Le sphinx et la chambre secrète de Thot

Comme il a été dit plus haut, les descendants dégénérés des Atlantes – ceux dont parle Platon – construisirent le Sphinx et les pyramides bien avant l’arrivée de ceux qui allaient devenir les Égyptiens. Ammien, Marcellin (330 – 400), auteur grec fait référence dans ses écrits, aux passages souterrains que construisirent les hommes des anciens mystères à l’approche du déluge par crainte que tous leurs secrets ne soient à jamais perdus.

L’auteur syrien Lucien de Samosate (120-180) nous dit aussi qu’un prêtre de Memphis lui raconta qu’il reçut directement de la Déesse Isis des Enseignements sur la Magie, après avoir passé vingt-trois ans dans les cryptes souterraines d’un temple qui lui était dédié.

Existerait-il donc une salle inconnue où seraient enfermées les Archives secrètes de la Sagesse atlante ? Le papyrus Westcar, exposé aujourd’hui à l’Ägyptisches Museum de Berlin sous le numéro 3033, est très explicite à ce sujet. Les histoires qui y sont contées sont considérées comme des fables par l’égyptologie académique, pourtant l’une d’entre elles est strictement conforme à ce que mentionne la Tradition initiatique. Cela se passait sous le règne de Khéops.

Un jour, le magicien Djedi fut invité à venir à la cour de pharaon afin de montrer ses pouvoirs. Devant sa sagesse et les « miracles » qu’il exécute sous les yeux effarés des spectateurs, le roi lui demande d’où il tient ces extraordinaires facultés. Le magicien lui répond qu’il les a acquis grâce à la Sagesse et aux Écrits de Thot, enfermés dans un coffre en silex dans la chambre de l’Inspection à Héliopolis.

Est-ce le même temple souterrain dans lequel l’Initié, dont parle Lucien de Samosate, reçut son Enseignement ? Ces récits tendent à démontrer qu’il existait jadis des chambres secrètes qui renfermaient toute la Sagesse d’un monde disparu, une sagesse qui est encore aujourd’hui caché au regard du profane.

Le sphinx et la chambre secrète de Thot
papyrus Westcar – Ägyptisches Museum de Berlin

Une prédiction  actuelle

Edgar Cayce, dans ses Lectures, nous parle de ces temples cachés dont l’un des plus importants serait situé sous les pattes du colosse mi homme mi lion. Il nous dit :

La base du Sphinx repose sur des canaux de drainage ; et dans l’angle qui fait face à Guizeh, on peut trouver les textes qui expliqueront comment fut faite cette construction avec l’histoire du premier roi envahisseur. Cela et d’autres choses pourront être découvertes à la base de la patte avant gauche.(…) Une chambre ou plutôt un couloir, part de la patte droite du Sphinx, jusqu’à l’entrée de la Salle des Archives. Mais on ne peut pas y entrer sans avoir l’intelligence de ces mystères. Car ceux qui ont été laissés comme gardiens ne laisseront pas passer avant que ne soit accomplie la période de régénération (…) des hommes d’une nouvelle race. (1)

A quels gardiens fait référence E. Cayce qui, à son réveil ne se souvenait absolument pas de ce qu’il avait pu dire en transe ? S’agit-il des Grands Gardiens ou Maîtres de la Grande Loge Transhimalayenne dont on sait aujourd’hui qu’Ils détiennent l’ensemble des Archives du monde au sein même de Shamballa ? Ou bien peut-être voulait-il faire référence à ces élémentaux protecteurs qui gardent les lieux secrets et chassent tout curieux ou profanateur ? Edgar Cayce nous donne encore quelques précisions sur ces Archives. A la question de savoir quelle était la nature de ces documents il répondit :

Les Archives de l’Atlantide depuis le commencement des temps où l’Esprit prit forme et commença à descendre sur cette terre. Avec le développement des peuples durant leur séjour sur ce continent, avec les premières destructions, les changements qui survinrent. L’histoire aussi de toutes les nations de la terre(…) L’histoire de la destruction finale de l’Atlantide, et de la construction de la pyramide de l’Initiation – tout cela avec le nom des individus, des lieux, avec les dates, et les raisons de tout. Ainsi que des prophéties contenant la date et les temps où ces Archives racontant la catastrophe de l’Atlantide seront à nouveau ouvertes…Car avec le changement des temps, le temple doit s’élever à nouveau… (2)

A ce jour la Chambre des Archives de Thot garde encore son secret (3), mais peu à peu, des portes s’ouvrent à travers des découvertes mais surtout par les Enseignements qui sont divulgués depuis un quart de siècle grâce aux écrits de Franz Bardon. En effet, cet Etre de Lumière eut pour mission de révéler – à la demande du Haut Responsable de la Loge des Mahatmas – les Trois premiers feuillets du Livre de Thot. Ces Enseignements étaient cachés depuis de nombreux millénaires. Ils sont maintenant à la portée de tout chercheur sincère qui veut évoluer sur le Sentier de la Lumière. Mais bien que facilement disponibles, ils restent fermés et hermétiques au regard de tout manipulateur.

(1) Lectures en partie retranscrites dans le livre de D. Koechlin de Bizemont : L’univers d’Edgar Cayce Editions R. Laffont 1971

(2) Ibid.

(3) Le présent article fut écrit en 2014. En novembre 2017, une équipe internationale de scientifique annonce avoir repéré un espace vide long d’une trentaine de mètres au sein de la plus grande des pyramides de Gizeh. Les découvertes ne font que commencer.

En savoir plus sur :
www.lemonde.fr/archeologie/article/2017/11/02/detection-d-une-grande-cavite-inconnue-au-c-ur-de-la-pyramide-de-kheops_5209258_1650751.html#QPWjBgHyH47ZKY9T.99

BOUDDHAS DE BAMIYAN ET FORCES SOMBRES

09/05/2014

Une catastrophe culturelle, annonciatrice d’évènements graves, n’a pas particulièrement attiré l’attention du monde en mars 2001. Les télévisions et la presse mondiales en ont bien sûr largement parlé, mais l’opinion publique n’a fait que passer sur l’information. Pourtant, en détruisant les Bouddhas de Bamiyan les forces sombres, incarnant les Talibans, ont privé le monde d’un témoignage primordial sur l’histoire de l’humanité. Cette date du mois de mars 2001 fut en fait le point de départ d’un conflit dont nous voyons à peine se dessiner les contours.

L’histoire

Situés dans la vallée de Bamiyan à environ 230 kilomètres au nord-ouest de Kaboul en Afghanistan trônaient jusqu’en mars 2001 deux statues monumentales de Bouddhas respectivement de 52m et 35m de haut logées dans deux niches creusées dans la paroi de la montagne. En raison de la beauté de ces œuvres sculptées et de leur histoire, l’ U.N.E.S.C.O classa le site au Patrimoine mondial de l’humanité.

Ces étranges statues auraient été réalisées, selon les archéologues, entre le Ve et VIe siècle de notre ère dans un mélange d’art grec et bouddhiste, mais elles étaient en fait plus anciennes que cela. Sculptées à l’origine dans la falaise de grès, elles furent enduites par la suite de paille, de boue et enfin de stuc afin d »en réaliser les détails des vêtements peints ainsi que le visage qui devait certainement porter un masque de bois ou de métal. On dit même qu’à l’origine les Bouddhas étaient parés d’ or et de bijoux précieux. Tout cela disparut en partie avec le temps…

Les bouddhas de Bamiyan et les forces sombres
Un Bouddha avant sa destruction Les Bouddhas de Bamiyan et les forces sombres.

L’implantation de l’Islam

Bâmiyân ou Bamiyan, était un centre majeur du bouddhisme jusqu’au IIe siècle et de nombreux pèlerins faisaient halte en ce lieu privilégié de culture très connu à l’époque, puisqu’il était situé sur la route de la soie entre l’Inde et la Chine. On peut imaginer ces riches caravanes de voyageurs et marchands qui, en passant par Bamiyan, repartaient éblouis par ce centre religieux peuplé par des moines et des ermites qui logeaient dans des grottes creusées à même la paroi de la montagne sur l’ensemble de la vallée.

Les bouddhas de Bamiyan et les forces sombres
Les Talibans devant le Bouddha géant

De nombreuses statues de Bouddha étaient visibles à cette époque et l’on peut deviner encore aujourd’hui les fresques colorées qui ornaient les grottes aussi bien que les excavations dans lesquelles s’adossaient les statues monumentales grâce aux rares peintures murales à peine visibles. Le chroniqueur chinois Xuanzang, rapporte en 632 que ce centre comportait une dizaine de monastères qui abritaient plus de mille moines.

Lorsque l’Islam apparut dans la région, l’activité bouddhiste se réduisit et les Bouddhas échappèrent de justesse à la destruction, ce qui n’empêcha pas Genghis Khan en 1222 de détruire et piller la ville de Bamiyan. Avec le temps, les musulmans entreprirent un travail de destruction sur ces statues, le même effectué par les Mamelouks avec le Sphinx du plateau de Gizeh qui perdit son nez sous les salves d’artillerie.

Les coups de canon furent malheureusement plus dévastateurs à Bamiyan, puisque les visages furent complètement détruits au XVIe à cause du chef moghol Aurangzeb fervent religieux, qui s’ingénia à détériorer ces sculptures ainsi que d’autres très précieuses dans des temples hindous comme à Vârânasi, Ayaodhyâ et Mathurâ en Inde.

L’humanité perdit une fois de plus un patrimoine considérable. La période moderne n’arrangea rien à l’affaire puisque après avoir subi ces blessures profondes, cette région dut encore souffrir de l’occupation russe mais surtout des Talibans.

Un témoignage de l’humanité antédiluvienne

Que signifiaient réellement ces statues ? Les initiés bouddhistes qui vivaient à Bamiyan au début de notre ère connaissaient très certainement la signification importante de ces personnages taillés dans la pierre. La Doctrine hermétique nous rapporte que ces Bouddhas sont les copies conformes des êtres qui vécurent dans d’autres cycles très anciens de l’humanité remontant à des millions d’années. Du reste Helena P. Blavatsky selon les informations données par les Adeptes en parle elle-même en ces termes :

… Les cinq statues sont l’oeuvre des Initiés de la Quatrième Race (Atlantide) qui, après la submersion de leur Continent, cherchèrent un refuge dans les solitudes et sur les sommets des chaînes de montagnes de l’Asie Centrale. Ces cinq statues constituent donc un impérissable souvenir de l’Enseignement Ésotérique au sujet de l’évolution graduelle des Races. (H.P Blavatsky – Doctrine secrète – Livre III)

Les bouddhas de Bamiyan et les forces sombres
Bamiyan

En fait comme le souligne si justement H.P Blavatsky ces statues représentent bien les quatre branches ou races qui précédèrent la notre, selon les longs cycles de temps (manvantara) qui s’écoulent durant des millions d’années.

La première des statues, la plus grande (52 mètres de haut) représentait la première race qui existait sur terre il y a des dizaines de millions d’années. Ses dimensions sont exactement celles des hommes de cette époque qui vivaient dans une structure terrestre différente  de celle que nous connaissons aujourd’hui.

La seconde de ces statues, par la taille, représentait la seconde race qui vit le jour sur notre planète des millions d’années plus tard et qui mesurait 35 mètres de hauteur.

Suivirent les autres races dont la troisième (Lémurie) et la quatrième (Atlantide) qui furent beaucoup plus petites encore (quoique gigantesques pour nous) pour atteindre avec notre cinquième race la taille que nous connaissons actuellement et dont la naissance se situe il y a quelques dizaines de milliers d’années.

Les Bouddhas de Bamiyan et les forces sombres

Les bouddhas de Bamiyan et les forces sombres
Une statue colossale. Témoin de lointaine civilisation.

Lorsque les anachorètes bouddhistes découvrirent ces statues en s’installant à Bamiyan, elles trônaient au nombre de cinq, représentant les cinq races majeures qui peuplèrent la Terre durant des ages innombrables comme il vient d’être dit.

Ils enduisirent de plâtre trois d’entre elles (qui existaient déjà pour leur donner l’apparence de Bouddhas) et en fabriquèrent d’autres représentant le Bouddha à venir selon le canon bouddhique.

Ces cinq statues étaient en fait l’œuvre des initiés de la race atlante qui, après la submersion de leur continent, trouvèrent refuge sur les hauts plateaux de l’Asie Centrale. Ils laissèrent ces monuments aux générations futures comme témoignage de l’histoire multimillénaire des races qui vécurent sur notre planète.

Comme tout disparut avec l’Atlantide lors des différents cataclysmes – 800.000 ans avant notre ère, – 200 000 ans, – 80 000 ans, – 9564 ans, ces survivants décidèrent de laisser une trace de cette histoire humaine sans laquelle rien n’aurait survécu de la glorieuse Atlantide.

Il ne restait jusqu’alors, avant leur destruction en 2001, que ces deux statues car les autres furent détruites au fil du temps en raison de leur taille plus réduite et du vandalisme toujours causé par la rage des hommes. Depuis des centaines d’années, les voyageurs marchands et explorateurs voyaient dans ces géants de pierre l’honneur rendu à Bouddha.

Détruits des milliers d’années plus tard

Ils ignoraient à quel point ces œuvres d’art racontaient autre chose, dans un langage muet, l’histoire tourmentée de l’homme sur la Terre qui nous parvint grâce à ces Initiés, ces Adeptes qui ont révélé une immense connaissance, depuis la fin du XIXe siècle, à notre humanité souffrante.

En mars 2001 donc, des milliers d’années après leur construction par les Atlantes, les géants de pierre de Bamiyan lancèrent un dernier message à l’humanité. Comme toujours le fameux combat contre les forces ténébreuses prit une forme sensible devant les yeux surpris du monde entier. Depuis la dernière guerre (1939 – 1945) ces forces ignobles ne s’étaient plus vraiment manifestées de manière ouverte.

C’était désormais cette région du monde qui devait accueillir l’annonce d’une guerre plus sournoise. Les statues furent déclarées idolâtres par le mollah Mohammed Omar. Ses séides, les Talibans, les détruisent au moyen d’explosifs et de tirs d’artillerie. Les deux statues gigantesques qui avaient régné sur la région pendant des milliers d’années avaient disparu après un mois de bombardement intensif, causant une vive émotion sous les yeux médusés des téléspectateurs du monde entier .

Voir ici la vidéo

Les statues ne seront jamais reconstruites, l’U.N.E.S.C.O n’a pas jugé le projet prioritaire. Toutefois, la recherche du troisième « Bouddha », un Bouddha couché en parinirvāna, dont le chroniqueur Xuanzang fait la description et qui se trouverait probablement enseveli quelque part dans la vallée, fera probablement l’objet de fouilles ultérieures.

Le Lion du Panjshir

Ce mois de mars 2001 annonça la fin des « Bouddhas de Bâmiyân », mais le conflit ne faisait que commencer. Les Talibans étaient devenus maîtres de la région essayant d’éradiquer –comme le font du reste tous les groupes visant à la désagrégation de la planète- les moindres traces du passé. Cette perspective s’est toujours vérifiée dans l’histoire si l’on en juge par ceux qui ont, de manière délibérée, tenté d’effacer l’histoire pour imposer leurs idées.

Non loin de là, dans la vallée du Panjshir un homme s’était livré corps et âme dans un combat dont il connaissait parfaitement l’enjeu. Il allait être le second élément martyr de cette guerre implacable menée par les forces sombres dans cette région de l’Afghanistan. Dans le plan prévu par Al Quaeda il était la pièce gênante, le bastion qu’il fallait rompre.

Quelques mois plus tard le 9 septembre 2001 exactement, celui que l’on nommait le Lion du Panjshir le commandant Ahmad Shah Massoud devait mourir dans son quartier général pour avoir reçu deux pseudo journalistes kamikazes venus l’interviewer avec une camera remplie d’explosifs. Deux jours plus tard l’attentat contre les deux tours du Wall Trade Center enlisa l’humanité dans une nouvelle lutte.

Les bouddhas de Bamiyan et les forces sombres
A.S Massoud – Combattant les forces sombres, il fut investi d’une magnifique mission. Sa mort fut un sacrifice au service de la Lumière et de l’humanité.

Ces deux faits marquants : la destruction des Bouddhas et l’assassinat du commandant Massoud étaient donc le prélude de la guerre terroriste contre le monde entier. Sur le plan symbolique, le fait d’avoir détruit les géants atlantes avait une signification profonde, même si les Talibans, manipulés par d’autres forces encore plus sombres en ignoraient certainement le sens.

Les Fils de la Lumière contre les Fils de Bélial

En effet, la lutte des Fils de la Lumière contre les fils de Bélial trouve son origine dans la nuit des temps et particulièrement lors du combat qui opposa l’humanité d’ une lointaine époque dans les deux camps qui se formèrent en Atlantide. Cela provoqua la chute du continent et d’une certaine façon l’enlisement de l’humanité dans le chaos dont nous payons encore aujourd’hui le lourd karma.

Le fait de détruire le symbole des géants de Bâmiyân était un signe annoncé par les forces de l’ombre. Ils voulaient s’inscrire une fois de plus dans la continuité de l’horrible nuit atlante qui déclencha, dans un lointain passé, la longue période d’obscurantisme spirituelle que nous connaissons encore aujourd’hui.

Détruire ces géants c’était détruire les derniers vestiges atlantes. Bien sûr les Talibans aveuglés et manipulés n’avaient aucune conscience des sombres desseins qui se cachaient dans cet acte odieux.

Le commandant Massoud, quant à lui, représentait le pilier gênant de l’Alliance du Nord qui bloquait leur perfide stratégie d’action dans la région comme l’aurait fait d’une autre façon et dans une autre mesure Benazir Bhutto si elle n’avait pas, elle aussi, été victime d’un attentat mortel. Cette région particulière du monde représente un enjeu pour ces forces qui, comme par le passé avec Hassan Ibn al Sabbah grand maître et fondateur de l’Ordre des Assassins, poursuivaient les mêmes buts.

Depuis le 11 septembre 2001 un nouvel ordre mondial s’est instauré sur notre planète. La destruction des géants fut le premier signe visible (mais passé inaperçu) de l’offensive de ces groupes ténébreux. Le choix de Bâmiyân ne fut pas laissé au hasard. Les conséquences du combat commencent à peine à prendre forme et une fois de plus seule la prise de conscience de chacun dans le sens de l’ouverture spirituelle permettra à ce mal multimillénaire de disparaître enfin.

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