Existe-t-il un remède, des paroles de puissance et d’action qui pourraient nous aider dans les épreuves, les angoisses, la crainte de l’avenir? Comment faire face à la pression négative de l’environnement, des problèmes de travail, problèmes nerveux, sentiment d’instabilité anormal, d’agressivité ambiante…L’énoncé de tout ces maux pourrait constituer une liste très importante tant le mal être ressenti, dans le monde actuel, est pesant. Il est bien connu que la peur provoque l’agressivité, la violence et l’angoisse. Chacun de nous, pour peu sensible qu’il soit, devine que quelque chose ne va pas.
Bien que nous ayons de plus en plus de moyens de communication, nous sommes de plus en plus isolés et nous vivons de plus en plus dans l’égoïsme. En fait, beaucoup d’entre nous, parmi les plus perceptifs, se sentent comme traqués par « quelque chose qui est dans l’air» dans notre environnement, pour reprendre des expressions qui reviennent souvent dans le vocabulaire, et qui pèse. Ce « quelque chose » est en fait un assaut de plus en plus offensif de certaines forces négatives qui s’affolent se mobilisent sur notre planète.
Ces forces vont devenir de plus en plus lourdes avec les années qui viennent, car elles cherchent à voiler la Lumière qui commence à parvenir sur notre planète, donc à obstruer la conscience des humains.
Ainsi, beaucoup ressentent désespoir, angoisse et peine, face aux problèmes de l’existence. Même ceux qui pratiquent une voie spirituelle, ont de plus en plus de difficultés à trouver la motivation pour effectuer leur travail intérieur.
Conscients de cela et afin de contrer cette désorientation profonde, nous devons bien comprendre que ces temps sont de plus en plus difficiles en raison d’un Karma négatif important que l’humanité doit régler, et dont une partie s’est résolue lors du dernier grand conflit mondial. Aujourd’hui nous ressentons un certain malaise dans tous les secteurs de notre société et la situation ne semble pas aller en s’améliorant. Des forces obscures, qui à nouveau se mobilisent, semblent de plus en plus prendre le dessus en jouant sur les peurs, les instincts et donc l’égoïsme de l’être humain.
Il est curieux de constater que lors de grandes catastrophes naturelles qui frappent certains pays, la mobilisation est présente pour apporter aide et secours, alors que dans le quotidien nous assistons souvent à des manifestations incompréhensibles d’agressivité et d’égoïsme par ceux-là même qui ont, par ailleurs, été partie prenante lorsque l’aide humanitaire a été sollicitée. Bien entendu il ne s’agit pas là d’un jugement mais de la constatation de l’impact de forces particulières sur le comportement humain.
Cela en fait prouve une chose : l’être humain lorsqu’il agit en groupe pour une noble cause retrouve une partie de sa réalité fondamentale et puise dans un « inconscient collectif » pour exalter le meilleur de lui-même. Mais dès qu’il fait face à sa personnalité primaire, c’est l’instinct qui prend le dessus.
C’est pourquoi, contraints par ces attaques invisibles et visibles que nous subissons chaque jour, nous devons à la fois appeler certaines forces de Lumière dans notre propre environnement, en protection, mais aussi agir collectivement pour le bien-être d’autrui, car sans cette chaîne humaine de solidarité il n’y a pas d’évolution collective ni d’évolution personnelle réelle. Car comme le dit si bien cette parole de François d’Assise :c’est en donnant qu’on reçoit, c’est en s’oubliant qu’on se retrouve.
Je n’entrerai pas ici dans une dissertation sur le don et le sacrifice, mais il est certain que le temps est venu pour chacun d’entre nous de comprendre à quel point il est urgent de changer notre comportement quotidien pour trouver plus de force en nous-mêmes en agissant pour le bien collectif. Si cette démarche n’est pas effectuée quotidiennement, nous risquons de passer à côté d’éléments essentiels et de « rester sur le quai alors que le dernier train s’apprête à partir ».
Dans des temps difficiles, la notion de solidarité doit prévaloir et doit être perçue dans le cadre d’une réelle prise de conscience dans l’action même. Lors du conflit terrible qui se déchaîna sur la terre altlante il y a très longtemps, Les Maîtres de Sagesse donnèrent à l’humanité une prière extraordinaire, un mantra qui permit à la fois, de se protéger des forces néfastes et de passer un cap pour ceux qui avaient décidé d’agir pour la Lumière. La version qui suit, est une version modernisée de cet antique mantra qui fut transmise à nouveau par un Maître, lors du dernier conflit mondial. Il nous dit :
Ces mots peuvent paraître inadéquats, mais s’ils sont énoncés avec force, en comprenant leur signification, et avec l’appui de toute la force du mental et du coeur, ils peuvent se révéler d’une puissance incroyable dans la vie de celui qui les prononce. L’effet en sera ressenti dans son environnement et l’accumulation de leurs effets dans le monde à mesure qu’il répandra la connaissance de cette formule, sera considérable et efficace. Ces effets modifieront les attitudes, rendront la vision plus claire et conduiront l’aspirant à un service plus complet, à une coopération plus large, basée sur le sacrifice.
Cette affirmation doit être dite avec confiance et volonté :
Les fils des hommes sont un, et je suis un avec eux. Je cherche à aimer, non à haïr, je cherche à servir, non à exiger le service dû. Je cherche à guérir, non à blesser. Puisse la souffrance apporter sa juste récompense de Lumière et d’Amour. Puisse l’âme dominer la forme extérieure, la vie et toute circonstance, et révéler l’amour qui gît sous les événements du temps. Que la vision et l’intuition viennent, puisse le futur se révéler. Puisse l’union intérieure triompher, et les divisions extérieures cesser. Puisse l’amour prévaloir, et tous les hommes s’aimer.
Si chacun d’entre nous, en dehors de toute idée religieuse ou sectaire, s’attache à dire quotidiennement avec volonté ces paroles ainsi que la Grande Invocation, alors notre participation au travail collectif pour le bien-être de l’humanité trouvera toute sa valeur. Cette union de volontés contribuera au dégagement de l’aura sombre et lourde qui enserre notre planète, et participera à la lente remontée de notre personnalité profonde confinée aujourd’hui à son expression la plus dense.
Beaucoup de personnes aujourd’hui sont conscientes de la menace écologique qui plane sur notre futur. Certains refusent d’y croire car le quotidien, pour eux, ne change pas vraiment. Il est vrai qu’à titre individuel nous ne pouvons pas faire grand chose, quoique…Mais nous pouvons agir par nos pensées et notre coeur. La force unie de coeur et de pensée peut réellement accomplir des prouesses si la volonté d’agir est suffisamment forte.
Depuis plus d’un siècle, un mot à consonance exotique est venu s’immiscer dans le vocabulaire occidental : KARMA ! Venu d’Inde, ce terme sanscrit -qui signifie Loi de Cause et d’Effets ou Nemesis pour les anciens grecs- fut, pour la première fois, popularisé à la fin du XIXe siècle par H.P Blavatsky dans son oeuvre. Karma est devenu depuis un nom commun utilisé souvent à contre sens, si bien que beaucoup de personnes le considèrent uniquement comme une sanction à caractère très négatif.
D’autres, y voient « un quelque chose » issu de vies passées qui vient contrarier notre existence actuelle. Chacun sait qu’une connaissance incomplète est souvent plus néfaste qu’utile et cela s’applique aussi à ce qui concerne la Loi du Karma. Si le mot vient du sanscrit la Loi quant à Elle est universelle et tous les peuples la connaissent même s’ils emploient maladroitement le sens premier. Connaître la Loi du Karma et l’appliquer, c’est se rendre maître de sa destinée.
L’application des Lois
Pour la science, l’univers tout entier est soumis à des Lois que l’on peut observer chaque jour dans notre vie. Elles le sont d’autant plus, que nous avons appris à les maîtriser ou du moins à les comprendre et les analyser dans la pratique quotidienne. D’autres lois et principes sont compris de manière moins évidente car il faut être mathématicien, physicien ou chimiste pour en avoir une connaissance plus approfondie.
La Doctrine Hermétique a toujours expliqué qu’il n’y a qu’une seule Science dans l’Univers, une Science qui englobe toutes les sciences et qui permet à l’être humain d’obtenir une compréhension parfaite de lui-même et de l’univers par l’intermédiaire des Lois Universelles à la base de toutes choses. J’éluderai, dans cet article, leur description par le menu, tant le sujet est vaste et insurmontable. C’est Thot-Hermès qui le premier enseigna la Science Sacrée aux Initiés il y a plusieurs milliers d’années. Elle regroupait les Principes connus et inconnus dans le visible et l ’invisible.
Parmi les Lois étudiées dans les annales de la Doctrine Hermétique se détachait la plus importante, reconnue comme étant celle qui détermine toutes les autres : la Loi de Cause et d’Effet enseignée plus tard en Inde sous le nom de Karma. Les Sages disent qu’Elle est la Loi déterminatrice de l’Univers dans sa totalité, celle d’où sont issues toutes les autres dans quelque monde que se soit.
Elle lie l’Effet à la Cause sur le plan physique, psychique et mental dans les petites comme dans les grandes choses. Que se soit une planète qui entre en collision avec une météorite ou bien une chaussure qui écrase un brin d’herbe, ces actions entrainent une suite de conséquences qui sont réglées d’une manière invisible par l’action de Karma.
Toute cause à son effet et cette Loi adapte chaque action dans la Justice, l’Intelligence et la Sagesse jusqu’à celui qui l ’a produite.
Nul ne sait Ce qui est à la source du Karma car en elle-même naît l’action qui est l’essence de toute la création universelle. Toutefois nous savons que notre vie d’être humain est réglée et soumise à Elle. Que ce soit les grandes catastrophes planétaires, les inégalités sociales et politiques, le bonheur ou le malheur, la souffrance ou le bien-être, la santé ou la maladie, la gloire ou la déchéance, les injustices apparentes etc…tout n’est que l’accomplissement de KARMA ! On peut alors se demander pourquoi des gens souffrent plus dans certains pays que dans d’autres. Payent-ils ainsi le Karma négatif d’une vie passée ? La réponse pourrait être ambivalente.
La rétribution
La Loi de Karma est donc la Loi de RÉTRIBUTION qui n’est pas le fait d’un Dieu sexué comme se plaisent à nous le présenter les différentes religions dites du Livre. Pour la Doctrine Hermétique, il n’y a pas de Déité anthropomorphe située au-dessus de la Création dont le pouvoir autoritaire serait de juger ses créatures en leur attribuant tantôt des récompenses, tantôt des punitions afin d’en faire des êtres apeurés, soumis à sa volonté incompréhensible.
Le Dieu Père des religions, limité par la conception humaine, en a fait un Créateur devant lequel on s’agenouille, éploré à cause de notre malheur et les prières qui lui sont adressés ne sont que le reflet égoïste de notre nature.
On demande d’être dispensés des problèmes qui nous accablent sans nous soucier des souffrances de notre voisin. Pourquoi un Dieu d’amour nous exhausserait NOUS plutôt que notre voisin ? Y aurait-il deux poids et deux mesures ? Ce Dieu nous ferait-il une faveur spéciale ? Où serait la justice en pareil cas ? Le Bouddhisme ne reconnaît aucun Père Céleste, aucun Dieu anthropomorphe qui dresserait arbitrairement la liste de doléances des humains en choisissant au hasard qui il va aider et qui il va punir.
En agissant ainsi, ce Dieu-là afficherait une posture qui défierait toutes les Lois de l’Équilibre et de la Justice universels ! L’homme renferme en lui-même (comme l’a exprimé le Christ) une Parcelle divine qui doit croître et s’épanouir dans le Tout, un pur Esprit émanant de l’Inconnaissable, Insondable et Inconnu à jamais.
Cet Esprit doit s’épanouir en un lent cycle évolutif DANS et À TRAVERS la conscience humaine. Cette évolution est soumise à des Lois qui lui permettent de grandir et de comprendre pour acquérir la maîtrise et la première de ces Lois est le Karma. Le but de notre évolution est de suivre la longue chaîne des renaissances pour être absorbés finalement dans la Source où tout a commencé.
Vous êtes des Dieux est-il dit dans la Bible. Ainsi, chaque être humain doit-il progresser pour parvenir à ce but qui n’est qu’une étape pour des évolutions plus grandes encore. Le Karma est cette Loi de rétribution qui équilibre nos actions par la prise de conscience. Au plus nous avançons sur le Chemin ascendant, au plus la Loi de Cause et d’Effets nous permet de comprendre nos erreurs et nous permet de nous en délivrer.
En ce sens, Elle est (même dans nos souffrances et surtout en elles) un tremplin vers la délivrance car à chaque pas nous sortons grandis par plus de conscience. À chaque effort de volonté tendant vers la purification et l’union avec ce « Dieu-Soi » qui est en nous, une partie de notre vieil homme se brise et notre Entité spirituelle est entraînée de plus en plus haut jusqu’au moment où de paliers en paliers, l’homme intérieur se plonge dans l’Esprit.
La Loi de Karma n’est pas aveugle, même si l’on ne comprend pas toujours son action. Elle n’est ni bonne ni mauvaise car se serait la limiter dans son essence. Elle est plutôt la Providence qui apporte des bienfaits à ceux qui respectent les divins Principes et Elle sème des ronces sur le chemin de ceux qui s’en détournent. Chacun est donc rétribué selon ses mérites et ses fautes.
Le but n’est pas de punir ni de bénir mais d’ouvrir la conscience, d’être en harmonie avec la Nature afin de ne plus commettre des erreurs qui seraient fatales à l’évolution de l’Âme.
Ceux qui sont parvenus à la Maîtrise de leur nature grossière et Qui expriment pleinement Leur Essence spirituelle sont devenus Maîtres de Leur Karma. Ils sont Eux-mêmes le Karma et c’est là le but ultime auquel chacun doit parvenir. À leur stade, le Principe de la réincarnation n’existe plus car au fil des multiples vies qu’Ils ont vécues, Ils ont appris à exprimer la Loi et à marcher sur le sentier qu ’Elle a tracé.
Un fil qui se tisse
Chaque homme tisse, fil par fil, autour de lui comme une araignée tisse sa toile, sa destinée et celle-ci est dirigée soit par son ego humain imparfait, soit par la Voix de l’Être Divin qui s’exprime en lui. C’est en cela que réside le libre arbitre. Nous sommes ce que nous pensons en notre cœur, nous sommes ce que nos actions font de nous.
Le Karma, au lieu d’être vu comme une punition devrait être vu comme un moyen extraordinaire d’évolution, comme une Voie de salut. Selon les fils que nous tissons, notre Destinée nous enferme ou nous libère de la toile de nos propres actions, au point d’être captifs ou libérés d’un jeu de forces dont nous sommes les auteurs.
C’est cela le Karma et c’est ainsi que les humains progressent de vie en vie pour un jour frapper aux portes de l’Initiation en acceptant en toute conscience que la vie n’est pas uniquement la simple illusion quotidienne qui se déforme au gré des fluctuations de notre ego.
Tout être humain est donc responsable de son Destin et remplit, par ses actes, le fardeau de ses peines ou, au contraire, se défait des chaînes qui l’entravent. Chaque jour qui passe nous présente son lot d’incertitudes, de joies et de peines. Chaque jour devrait être un prétexte à méditation sur le sens de notre vie pour en découvrir la quintessence.
Quelqu’un disait un jour : notre vie aujourd’hui est telle que nous l’avons faite hier et elle sera demain telle que nous la faisons aujourd’hui. Qu’hier sous entende une de nos vies passées ou bien alors tout simplement le jour précédent celui-ci, nous devons analyser ce que la vie nous offre avec la plus grande attention afin de corriger nos erreurs et être vigilants.
Karma et religion
Notre méconnaissance des Lois universelles, notre aveuglement, nous conduisent souvent à considérer la vie comme un itinéraire parsemé de malheurs et de bonheurs dispensés par le hasard ou la chance. Ces concepts n’existent que dans la limitation de notre conscience. L’être humain bâtit son Destin par toutes ses actions, ses émotions, ses paroles, ses pensées même les plus infimes. Des phrases échappées de la censure religieuse dans les Évangiles résonnent plus logiquement à lecture de ce qui vient d’être dit et illustrent parfaitement la Loi de Cause et d’Effets :
Mathieu 7.1 : Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez.
Galates 6.7 : Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi.
Voilà des illustrations de la Loi du Karma telles qu’on peut les trouver dans les Paroles du Christ. En comprenant le fonctionnement des causes et des effets dans chaque action et dans la vie elle-même nous ne pouvons plus rester sur une réserve agressive d’injustice car nous percevons mieux les inégalités apparentes dans la vie quotidienne.
Si tel personne est dotée de privilèges particuliers, d’une haute position sociale ou financière alors qu’une autre souffre de misère, nous n’y verrons pas là une injustice mais une application de la Loi, même si la personne nantie n’a pas les capacités relatives à sa position. Comprenant cela, nous ne pouvons qu’être enclins à aider plutôt qu’à juger tant l’action de Karma dépasse notre entendement humain.
Dans les mains de l’homme réside son salut ou sa déchéance. Lui seul peut se diriger vers des horizons plus lumineux. Il n’y a pas de dieu vengeur ou dispensateur de bienfaits comptabilisant nos actions sur un registre qu’il confie à un tribunal céleste. L’homme est son propre juge et cela est très bien illustré par la pesée de l’Âme dans le Livre des morts des anciens égyptiens.
Osiris le dieu vert est bien la conscience en nous-mêmes qui, dépouillée de toute passion, de toute limitation des sens liés à l’ego fait une rétrospective de son parcours en sachant ce qu’il faut corriger et quelles épreuves elle doit découvrir pour avancer.
Le véritable jugement est là, il n’est fait que par notre Entité divine et le Karma est là pour ajuster les expériences de vies en vies. Nul besoin donc d’accuser « dieu » ou « les cieux » comme responsables de nos malheurs même les plus cruels et « injustes » en apparence. L’ego est très particulier.
En effet, nombreux sont ceux qui estimeront naturel de devenir millionnaires du jour au lendemain en pensant que ce n’est que justice, mais qui renâcleront dès qu’ils auront une perte financière minime. Dans un cas comme dans l’autre le Karma est présent. L’être humain est toujours prêt à AVOIR en oubliant d’ÊTRE.
Karma et réincarnation
Sans le Karma l’univers tout entier sombrerait dans le chaos, car il est avant tout l’équilibre qui compense les pôles positifs et négatifs de toute chose. Parce que l’homme est ce qu’il est, la Loi de Cause et d’Effets se manifeste. La Divinité en chacun de nous est d’une certaine façon la conséquence et la justification de l’existence du Karma,
Elle en est le moteur et c’est pour cela que le Karma agit de vies en vies pour développer la conscience et permettre au Dieu vivant qui est en nous de s’exprimer. Il faut donc aborder maintenant le thème de la réincarnation directement associé au Karma mais souvent mal interprété et mal compris. Le problème principal de l’homme est la souffrance et c’est par tous les moyens que des solutions sont cherchées afin de l’éviter.
À bien y réfléchir, la majeure partie des misères de notre monde sont produites par l’égoïsme et l’égoïsme est généré par la peur de souffrir, en vue du contentement de l’ego. Nous y reviendrons dans de futurs articles. Considérant cela, les souffrances, « le mal » qu’un l’homme peut faire subir à un autre n’est de sa part qu’un manque de conscience lié à l’égoïsme (à d’autres choses aussi inhérentes aux instincts et à des aspects plus pernicieux issus de son subconscient).
Aussi lorsque, par nos actions, nous occasionnons des souffrances à autrui, Karma intervient afin que nous ressentions les mêmes souffrances de sorte que notre conscience revive les mêmes situations jusqu’à ce que nous ayons compris, assimilé et vécu des conditions identiques.
Ainsi, par l’expérience de la souffrance nous intégrons au plus profond de notre âme les actions nuisibles et les actions justes sur notre chemin d’évolution. C’est donc la Loi de Cause et d’Effets qui nous fait avancer vers l’équilibre par la rétribution de tous nos actes. En envisageant cette notion sous cet angle, nous nous apercevons que la Doctrine Hermétique est bien loin des idées religieuses qui inclinent à penser qu’un « dieu » au-dessus de la terre puisse pardonner au gré de ses intentions tel ou tel humain pour ses fautes et de condamner un autre pour l’éprouver.
Cette conception injuste a quelque chose d’effrayant qui est de nature à pousser à l’athéisme plutôt qu’à la foi. Les religions, elles aussi, auront en leur temps la rétribution de la loi karmique, mais cela est une autre histoire.
Nous voyons donc que chaque action doit être « payée » et chaque être humain est, nous l’avons vu, maître de sa Destinée. Lui seul est son juge et son bourreau. Puisque nous sommes donc responsables du fruit de nos actions, il est évident que nous ne pouvons équilibrer la balance de nos fautes et de nos bienfaits en une seule vie.
Karma et maîtrise de la vie
Ainsi, la réincarnation nous permet de compenser nos actes, de régler nos dettes ou de gagner – à la faveur de nouvelles prises de conscience- une ouverture d’esprit plus grande qui édifiera notre âme et ouvrira les portes de la Cité Sainte (la Trinité en nous : Haut Mental – Âme – Esprit). Nous voyons donc que notre vie actuelle n’est que le résultat de nos agissements bons ou mauvais faits maintenant ou dans des vies passées.
Une question vient alors naturellement à l’esprit : « En quoi sommes-nous responsables aujourd’hui d’actions que nous aurions commises il y a de cela deux cent ou trois cent ans voire plus ? » Ici encore, Karma, dans sa Justice, donne à l’homme la meilleure réponse. Prenons un exemple. Imaginons qu’une personne ait spolié –dans une vie antérieure il y a quatre cent ans- une autre personne, au point de la laisser souffrir et mourir dans la misère. Que pourrait-il se passer dans ce cas ? Karma va-t-il agir immédiatement ?
Cela est possible et la personne inique va, elle-même, se trouver dans des circonstances identiques et règlera son karma. Mais voilà, les évènements ne sont pas aussi simples et stéréotypés car la Loi de Cause et d’Effets choisit toujours le meilleur chemin pour agir. En effet, « payer pour payer » n’est pas la règle absolue. Nous l’avons vu le Karma n’est pas une Loi aveugle.
Puisque Elle équilibre et compense Elle agit toujours au moment opportun c’est-à-dire quand l’homme est prêt à comprendre et pas avant. Ainsi, pour reprendre notre exemple, si l’homme qui a spolié son ami n’est pas prêt à assimiler la dimension de sa faute par la même souffrance, alors le Karma attendra pour se manifester.
Des siècles peuvent ainsi passer et au moment précis quand la conscience sera en mesure de comprendre la faute, Karma interviendra en toute justice afin que l’âme en question soit en mesure d’intégrer l’expérience. Cela n’est bien sûr pas une règle absolue car d’autres paramètres entrent en jeu, notamment la capacité intrinsèque à l’âme de vouloir s’épanouir sur son propre chemin et bien d’autres choses encore…
Cela est illustré par la Parole de Cakyamuni, Le Bouddha qu,i parlant à ses disciples, se saisit d’un morceau de craie rouge et traçant un cercle sur le sol, déclara : Quand des hommes même s’ils s’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents, au jour dit, inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge.
Se libérer des actions
Pourquoi ne nous souvenons-nous pas de nos erreurs, nous pourrions ainsi éviter d’en commettre d’autres et de mieux nous connaître ? Il est évident tout d’abord que le magasin de nos souvenirs est la mémoire et que la mémoire est localisée dans notre cerveau. Par conséquent à chaque incarnation nous changeons de corps et nous changeons de cerveau. Ainsi, des souvenirs passés ne peuvent en aucun cas se greffer dans notre cortex.
Nous oublions tout, c’est l’illustration du fameux Léthé le fleuve d’oubli des anciens grecs. Ce qui est détruit ne pourra donc plus nous servir et avec cet ancien « vêtement » toute notre vie passée s’est évanouie. Néanmoins, à juste raison, certains objecterons que de nombreux cas de réminiscences antérieures sont notées de par le monde (voir article réincarnation) et cela est incontestable. Alors pourquoi cette contradiction ?
La réponse se trouve une fois de plus dans les Principes liés à l’évolution de l’Âme. Ce n’est pas le corps physique qui peut apporter la réponse mais la Partie Divine en nous. Ce qui se réincarne n’est pas la personnalité finie et limitée d’un être humain mais la conscience supérieure, la Partie immortelle et infinie.
C’est en Elle que se fixent vie après vie, les qualités fondamentales à savoir ce qui construit notre conscience et notre âme : la capacité de bonté, l’amour, la charité et tant d’autres… Ces qualités s’intensifieront à chaque fois et seront de plus en plus marquantes.
C’est cela que l’Âme prend « dans ses bagages » le reste s’enfuit, disparaît ou plutôt ne s’imprime pas dans notre cerveau. Toutefois notre Parcelle divine les connaît toutes et les conserve en Elle mais ne peut les transmettre tant qu’un certain stade d’évolution n’est pas atteint.
Beaucoup sont surpris de ne pas se souvenir de leurs vies passées, mais se souviennent-ils de leur petite enfance lorsqu’ils avaient quelques mois d’existence dans cette vie présente ? En fait la personnalité, l’ego, masque le passage de la Lumière intérieure. Les différents « vêtements » qui nous constituent structurellement obstruent d’une certaine façon l’expression de notre Etre réel.
C’est en cela que réside toute la complexité de l’humain qui ne fait que se situer sur la ligne de la personnalité inférieure durant son existence avec quelques faibles perceptions émanant de l’Âme. Au plus un être se tourne vers le Dieu vivant en lui-même, au plus il se dégagera du fardeau pesant de sa personnalité et ouvrira ainsi les portes de la perception intérieure.
C’est à ce moment là que, développant l’Intuition émanant de la Trinité en lui (Haut Mental – Âme – Esprit), il alignera le canal qui ouvrira la voie spirituelle laissant ainsi passer la lumière de son Âme. Peu à peu son Karma s’équilibrera en adéquation avec l’ouverture de sa conscience. C’est alors que l’être acceptera ses épreuves et ses souffrances comprenant mieux le sens de sa vie.
Il travaillera dans la ligne même de la Loi karmique par la recherche des qualités fondamentales comme la bonté la charité l’amour la compassion etc… Il cherchera ainsi à devenir un ouvrier du Karma et non plus un pantin passif et inconscient ballotté par la vie. Ses actions peu à peu s’orienteront vers le détachement et il agira comme les Karma Yogis indiens.
Œuvrer sans se soucier des fruits de l’œuvre est la devise de ceux qui travaillent dans le sens des Lois de la vie en agissant pour le service. Tous les êtres parvenus à une certaine élévation de l’Âme pratiquent ce détachement et se dévouent à la fraternité humaine.
L’éveil de la conscience en avançant pas à pas à pas, est le parcours le plus juste. Notre conscience est-elle dépendante de ce monde si « attractif » qui peut nous vider de nous-mêmes? Si nous n’y prenons pas garde que se passe-t-il? . C’est justement en ce sens qu’il paraît nécessaire plus que jamais d’être vigilants et ferme face à l’inertie spirituelle. Il devient alors fondamental d’effectuer les premiers pas vers l’Éveil de la conscience. Ce monde accapare de plus en plus nos sens, notre intellect, nos instincts.
Le fondement culturel et social dans lequel nous vivons nous éloigne graduellement de nos racines spirituelles profondes. Ceux qui sont à l’écoute d’eux-mêmes, ceux qui ont une orientation spirituelle perçoivent distinctement que peu à peu diminue la capacité à réagir à ce malaise.
Le mental est un cheval indomptable, sauvage, si l’on ne connaît pas les moyens de le maîtriser. Celui ou celle qui parvient à le domestiquer peut finalement mener une vie plus harmonieuse, créative et abondante.
Si une personne parvient, d’une certaine façon à maîtriser ses pensées, en ayant une conscience claire, elle peut fortifier et élever son mental et partant, ouvrir un plus vaste chemin à la conscience.
Il n’entre pas dans le cadre de cet article d’aborder cette dimension de l’être, mais plutôt de considérer le problème sous un aspect plus simple et accessible.
Combien de chercheurs sincères se trouvent désorientés tant il est vrai que la majeure partie des sujets touchant à l’étude de la conscience demande une connaissance préalable qui déroute beaucoup de débutants ?
Lorsqu’on commence à maîtriser son mental et à lui donner la meilleure orientation possible, on parvient alors à avoir une vie plus harmonieuse et équilibrée dans bien des domaines. Il faut déjà comprendre qu’en maîtrisant nos pensées on peut avoir une conscience plus claire et ne plus être soumis aux aléas de la vie.
Nous sommes une Âme
En incise et bien que cela soit de prime abord surprenant voire choquant, sachons que nous ne « possédons pas une âme ». Nous avons bien sûr un corps physique qui est un véhicule adapté à ce monde, véhicule que l’on doit protéger et soigner, mais que notre vraie personnalité est l’âme qui n’est pas indépendante du « je » mais bien l’élément directeur de notre vie.
Nous n’avons donc pas une âme, NOUS SOMMES L’ÂME. Une âme dans laquelle on peut trouver plusieurs degrés d’expression ou de conscience, allant du plus bas au plus élevé.
Ces termes du reste ne sont pas exacts, car l’âme est une unité insécable qui ne peut être décomposée que pour offrir à notre conscience objective et limitée une base de raisonnement. En disant que nous n’avons pas une âme mais que NOUS SOMMES l’âme cela n’est pas un effet de langage, mais un premier pas vers l’orientation de soi.
Nous sommes une âme exprimée dans un corps à des degrés d’évolution différents. Le but est de dévoiler peu à peu ces étapes en soi, de sorte qu’un jour proche ou lointain la Lumière totale puisse se faire en nous pour que nous soyons pleinement révélés.
L’Éveil de la conscience
En affirmant cela et en l’intégrant en nous chaque jour davantage, nous nous plaçons dans une identification volontaire à notre Réalité intérieure, de sorte que nous refusons le fait de nous identifier à notre petit ego c’est-à-dire à notre corps et à notre personnalité.
Pour cela, une Loi importante est celle du mentalisme que tout le monde connaît maintenant, et qui s’énonce ainsi: Le Tout est Esprit, l’univers est mental. Si le Tout est Dieu (peu importent les qualificatifs donnés) et que Dieu est Tout, c’est que nous sommes englobés dans ce Tout.
Nous ne sommes pas en dehors du Tout mais bien dans le Tout. La Réalité de l’Univers est Esprit et l’Univers lui-même, est Mental c’est-à-dire qu’il existe dans l’Esprit du Tout, dans l’Esprit de Dieu.
La nature profonde de Dieu est inconnaissable, nous ne pouvons que l’appréhender. On ne peut rien Lui retrancher ni rien Lui ajouter, ni L’augmenter ni Le diminuer. Il est Infini, Absolu, Éternel et Inéchangeable. Il est Indéfinissable à nos sens en tant que Tout, mais nous pouvons Le discerner par Son émanation dans l’univers matériel, par le phénomène de la vie, la matière, l’énergie.
En d’autres termes, tout ce qui est apparent à nos sens. En revanche Son Esprit, par Lui-même est Indéfinissable, Inconnaissable, mais toutefois Esprit Universel, Infini et Vivant.
Le travail du mental
L’homme possède un mental dont il se sert à chaque instant en bien ou en mal. La majeure partie des individus ne sait même pas qu’ils ont un mental créateur, ils ne pensent qu’au « moi » de leur intellect, de leur ego, plutôt qu’au « Moi de leur conscience spirituelle» qui est leur véritable nature, et qui s’exprime, entre autre, par l’aspect le plus élevé de leur mental.
On peut polariser son mental. Mais de quelle façon? Avant tout, il faut savoir que nous ne connaissons pas les choses elles-mêmes, mais l’effet produit par elles sur notre conscience. Quand nous regardons un objet ce n’est pas cet objet que nous trouvons dans notre cerveau mais l’image de cet objet comme dans un miroir.
Cet objet n’est donc qu’une illusion provoquée par les rayons lumineux réfléchis par ces objets. Dans notre vision du monde il en est de même, nous ne connaissons pas les choses en elles-mêmes mais leurs images illusoires. L’intellect est le grand meurtrier du réel – disait H.P.Blavatrsky – que le disciple tue le meurtrier.
Cela revient à dire qu’il nous faut absolument nous débarrasser de l’illusion dans laquelle nous entraîne l’intellect, celui-là même qui nous force à croire que seul l’ego englué dans la matière est réel alors qu’il ne doit être qu’un instrument.
Souvenez-vous, nous ne sommes pas l’ego nous sommes l’Âme. L’ego bien que faisant partie de nous-même n’est qu’un instrument le temps d’une vie et pas autre chose. Voilà pourquoi la discipline de soi est importante sur le Chemin intérieur.
Avoir une pensée claire, ne pas se soumettre à tous les désirs et les tentations anarchiques mais laisser chaque fois la volonté dominer notre nature inférieure. Cela n’est pas facile surtout au début, mais à petits pas, en acceptant les échecs avec humilité on y parvient, chacun à son niveau.
C’est la volonté qui détermine notre évolution. Ainsi nous devons choisir nos pensées et éviter, autant que faire se peut, de laisser notre mental inférieur (ce cheval fou) nous guider à sa guise. En pratiquant ces exercices, les pensées négatives ne manqueront pas de surgir mais là encore il faut agir en conséquence. Faut-il laisser ces voleurs entrer dans notre Demeure (notre conscience) et tout saccager?
Être en interactivité
C’est dans ces moments où l’on sent qu’on perd pied, que la prière et la méditation revêtent un caractère salvateur. Peu à peu, la pensée se stabilisera grâce à la volonté, les émotions primaires laisseront la place à des sentiments élevés et une certaine clarté surgira dans la conscience. C’est le début de la Paix si chère à ceux qui sont parvenus sur le parvis menant à l’Ego divin.
En fait, nous ne faisons que donner des noms à des vibrations qui perçues par nos sens s’inscrivent dans notre mental. Les pensées, les désirs, les actions, la matière, sont toutes de même nature c’est-à-dire constituées par des vibrations. Mais leur expression est différente. L’Hermétisme dit que tout baigne dans une même énergie universelle.
Ce n’est que notre conscience objective, notre éducation, qui nous font considérer les formes et les faits séparément. Par cette énergie, toutes les manifestations physiques ou mentales, tous les sentiments sont en relation directe les unes avec les autres. Pour employer un terme moderne: en interactivité, tout comme des êtres humains qui se baignent dans une piscine, sont reliés entre eux par la même masse d’eau.
Si l’on venait à induire un courant électrique de faible intensité dans cette piscine, toutes les personnes qui s’y baignent pourraient le sentir sans se toucher pour cela. Il en est à peu près de même pour l’Énergie Universelle dans laquelle tout correspond, rien n’est indépendant puisque contenu dans le Mental Divin.
Mais là encore, existent une infinité de degrés. La plupart des difficultés qui surviennent à ceux qui sont sur la voie de la maîtrise du mental, vient de ce qu’il ne savent pas faire la distinction entre, eux qui connaissent, et leur mental, instrument au moyen duquel ils obtiennent ces connaissances.
À la recherche de l’Âme
Ce problème peut paraître anodin, mais il cache en fait un grand principe : celui de ne pas s’identifier à ce qui n’est pas le Moi profond en nous. De même que notre corps est un véhicule pour nous mouvoir dans ce monde, de même notre mental est un instrument sur lequel nous devons jouer pour maîtriser notre environnement dans l’univers.
Il est vrai que le travail n’est pas simple. Beaucoup de personnes se prennent pour leur corps, d’autres qui passent à un échelon supérieur se prennent pour leur mental, leurs pensées… L’affaire est complexe. Notre mental est comme nous l’avons fait. C’est par lui que nous pouvons connaître. Nous ne pouvons le transformer qu’au prix d’un long effort, par la qualité de nos pensées, de nos sentiments, la compréhension de nos défauts et qualités (comme le suggère le Grand Adepte Franz Bardon) ainsi que des habitudes, véritables rivets dont le subconscient se sert, pour achever le travail du mental.
Chaque mental à son taux vibratoire en perpétuel mouvement, et tout ce qui nous arrive de l’extérieur entre dans ce tourbillon en modifiant la nouvelle perception qui modifie l’ensemble déjà existant.
Même l’oeil est trompé par les vibrations qu’il reçoit car il les modifie. En quelque sorte nous voyons le monde à travers un filtre coloré, empli d’aberrations, comme le disait l’Apôtre Paul.
La partie profonde de notre âme est donc bel et bien isolée du conscient, à tel point que dans la majeure partie des cas, elle ne peut même pas se mettre en évidence ou même s’exprimer.
Il faut donc commencer par dompter notre mental, lui donner petit à petit une inclination tangentielle pour le changer graduellement, par des pensées justes et des sentiments maîtrisés. Que nous soyons à l’état de veille ou de sommeil, nous sommes toujours en train de construire notre mental qui est le grand créateur d’illusion appelé maya par les Hindous.
Il véhicule depuis fort longtemps des pensées qui ont créé en lui un monde particulier qu’il réfléchit, et auquel il croit. Ainsi, aux pensées et suggestions qui nous viennent du dehors, nous allons répondre avec les matériaux que notre mental a jadis assimilés. Si notre mental est composé de matériaux fins et élaborés, les pensées triviales et vulgaires n’entreront pas en lui, et l’inverse est aussi vrai.
L’influence des pensées et des émotions
Ainsi, si nous sommes en contact avec une personne dont les pensées sont élevées, cette personne va, par induction volontaire ou involontaire, nous envoyer des pensées qui vont élever les nôtres et ce concours de vibrations va, par une loi naturelle élever le taux vibratoire de nos pensées.
C’est pourquoi aussi, par un pareil échange, les pensées de personnes qui vivent harmonieusement ensemble vont tôt ou tard s’accorder mutuellement, ce qui nous fera dire qu’elles se ressemblent. Il en est de même pour une famille qui, aux yeux des étrangers, va avoir des points communs, mais il en est aussi de même pour une ville ou pour un pays.
Sur le plan individuel, la pensée d’une personne sage ne va pas nous influencer ou entrer et éclore tout de suite dans notre mental. Elle va d’abord germer, puis grandir, pour ensuite s’épanouir. C’est pourquoi l’Enseignement hermétique multimillénaire est toujours subséquent à la façon dont l’enseignant la présente.
Mais le cas peut être le même pour des pensées négatives si l’on veut bien se laisser imprégner. Par la pensée on édifie le mental pour passer à des octaves supérieures de vibrations. Le phénomène de notre propre pensée vient de notre plus tendre enfance, par l’éducation que nous avons reçue et ensuite à travers les influences idoines tout au long de notre vie.
Mais il faut savoir qu’il y a une prédisposition innée chez l’être humain à se comporter selon l’héritage de ses existences passées mais aussi de son éducation voire de son hérédité en d’autres termes du Karma.
De notre capacité d’observation dépend la pensée que l’on va construire. D’où l’intérêt d’être réellement « éveillé » au sens traditionnel du terme, car sinon une relation erronée entre l’objet observé et l’observateur vont produire une multitude de pensées complètement faussées.
C’est à partir de là que l’on croit connaître une chose alors qu’elle est son contraire. On raisonne juste sur des données inexactes. Une évolution ne peut se produire que s’il y a relation consciente entre la pensée transmise par notre mental et notre Moi profond. La première faculté à développer pour éveiller nos facultés latentes est donc l’attention.
Qu’est-ce que le malheur sinon un moindre bonheur? Tout est attitude d’esprit, relaté d’une manière manichéenne. Ou l’on souffre ou l’on est heureux. Pourtant, les Lois hermétiques nous disent que l’on peut se polariser et passer du malheur au bonheur en changeant notre état mental. Ainsi donc, le succès va aux optimistes, comme la défaite va aux défaitistes, tout dépend où l’on se place sur l’échelle d’intensité.
Prenons l’exemple d’un enfant timide. S’il continue sur cette voie, il va augmenter ses vibrations-pensées sur cette idée qui va le conduire à être un adulte manquant de confiance en lui, et devenir un candidat à l’échec. Que faire? Une simple méthode consiste -puisque les enfants aiment qu’on leur raconte des histoires- , à en inventer qui soient de nature à mettre en scène des personnages qui ont confiance en eux.
L’enfant va les écouter naïvement, et elles vont s’imprimer dans son subconscient. Voilà comment par induction mentale positive d’un sujet sur un autre, on peut transformer un caractère.
Mais cela est aussi valable pour les suggestions négatives qu’on lui fait. C’est ainsi qu’un être humain construit sa personnalité, son ego par les multiples suggestions qu’il va former depuis son enfance que se soit par l’intermédiaire des autres ou de lui-même. J’ai volontairement pris un exemple simple pour bien exposer le sujet. La polarisation se fait graduellement. Si quelqu’un est poltron, il ne va pas se dire du jour au lendemain, je ne suis pas poltron.
La négation dans la phrase va donner l’incitation au subconscient de voir la chose comme impossible. Au contraire la personne doit se dire : « De jour en jour je deviens de plus en plus courageux ». Mais à la phrase énoncée, il faut ajouter le sentiment, la sensation d’être courageux, car le subconscient ne fonctionne que par images. C’est exactement ce que nous avons vu plus haut, lorsqu’il était question de l’observateur qui doit voir son objet pour l’assimiler dans son mental.
Une phrase simplement énoncée n’atteindra pas son but, si elle n’est teintée d’émotions qui vont activer et élever la vibration qu’est la pensée. Notre esprit n’a pour limites que celles que nous lui donnons.
Si c’est en forgeant qu’on devient forgeron, c’est en pensant positivement avec les émotions adéquates, que l’on deviendra une personne dont la polarité mentale se fixe sur le côté positif. C’est en réitérant longuement les pensées, en fixant toute notre attention vers elles que l’on obtiendra un résultat satisfaisant.
C’est grâce aux pensées plus élevées que l’on atteindra le but escompté. Une personne qui pense « santé » et qui cinq minutes après repense à sa maladie, ne parviendra pas à changer sa polarité mentale vers la guérison.
Il faut CROIRE à ce que l’on se dit mentalement, et être déterminé à y parvenir. Le subconscient transformera alors réellement n’importe quel ordre donné par celui qui croit en sa réalisation on appelle cela un « miracle ».
Il faut toujours encourager les émotions positives et c’est d’autant plus vrai lorsqu’on met cette pratique en œuvre dans le sens de l’Éveil de la conscience.
L’homme est ce qu’il pense en son cœur
Nous avons vu que les pensées de même nature s’attirent. Mettez donc de l’émotion dans les pensées positives que vous voulez voir se développer dans votre vie, elles attireront des pensées similaires en vertu de la Loi de Polarité et d’Attraction, dans le vaste océan dans lequel nous baignons tous. N’oubliez jamais que toutes les pensées longuement réitérées finissent toujours par se réaliser.
Si vous voulez réussir dans quelque domaine que se soit, vous ne devez pas penser que vous allez réussir, mais que vous réussissez maintenant. La Bible est riche d’enseignements à ce sujet. Il est dit dans les « Proverbes § 23 – 7 ». L’homme est ce qu’il pense en son cœur.
Ceci démontre bien que la pensée et les émotions font de nous ce que nous sommes. Si nous pensons être capables de faire ceci ou cela nous le ferons en vertu de la Loi. Par contre, toujours en référence à la Bible, l’histoire du pauvre Job est édifiante dans le cas inverse.
Pris par des malheurs multiples il dit une phrase qui sonne comme un glas : Mes craintes se sont réalisées. Le pauvre Job n’a fait qu’utiliser à mauvais escient la polarisation de la pensée sur le pôle négatif.
Mais à la fin de l’histoire, on nous montre qu’il réussit et devient un homme prospère parce qu’il a suivi le bon chemin, celui de l’action positive.
Nous voyons donc que l’échelle de polarité a plusieurs nuances. David a cru qu’il battrait le géant Goliath, et il l’a battu. Job avait des craintes qu’un malheur ne lui tombât dessus, ce malheur arriva. L’homme est bien, ce qu’il pense être en son cœur.
Pour agir sur le subconscient (je ne parle pas du mental) il faut penser positivement avec émotion, et vous devez croire ce que vous dites. Et sachez que rien n’est jamais perdu pour celui qui refuse d’abandonner. Cela implique bien entendu volonté et persévérance qui sont le ferment de tout progrès spirituel.
Il y a quelques années des chercheurs ont étudié près de 30.000 cas d’insuccès d’hommes et de femmes. Ils ont démontré que le manque de décision venait presque toujours en tête de liste. Ne remets à demain ce que tu peux faire aujourd’hui nous dit le Christ. En effet, l’indécision est une des principales barrières à l’évolution intérieure et donc à l’épanouissement de la conscience.
Comment atteindre le subconscient?
Certaines personnes se limitent souvent parce qu’elles ont pensé que les choses extérieures les contrôlaient, alors que tout le temps elles avaient en elles ce qui aurait pu tout changer et les libérer de l’esclavage. Ceux qui sont polarisés correctement dans l’aspect positif de leur vie, ont une assurance contre l’échec.
De même que ceux qui sont influençables laissent induire leur état mental par les pensées d’autrui, qui activent leur mental d’une manière plus puissante en les accordant à leur fréquence. C’est ce qui se passe aujourd’hui par l’influence négative de certains médias qui tentent de baisser le niveau vibratoire de la pensée et du mental humain afin de mieux le maîtriser.
Ces actions pernicieuses sont une contre-évolution intentée par des forces obscures qui s’agitent de plus en plus sur notre planète. Le but de ces actions malveillantes est d’obscurcir la Voie qui peut mener tout chercheur vers la Lumière et cette Voie commence par ce qui vient d’être exposé dans cet article.
Si vous voulez diriger votre subconscient, vos pensées et combattre ces forces qui contribuent à rabaisser l’être humain, pratiquez l’autosuggestion, car votre subconscient ne connaît ni le bien ni le mal, il agit comme vous l’avez programmé. Le subconscient est une partie de vous qui possède d’énormes possibilités. Il est une formidable mémoire.
Il ne peut être dirigé à volonté que par l’habitude et la répétition, en fonction des pensées rivées par l’émotion que vous induirez et enracinerez par vous-même. L’homme résolu qui a confiance en lui et dans les forces qu’il possède, qui a de la volonté et qui sait en faire usage, trouvera sa place dans la vie car il verra sa direction dans le « Ciel » c’est-à-dire au plus profond de lui.
Supposons qu’une personne se lève le matin avec des pensées d’échecs, de difficultés et de chagrin, les autres pensées de même nature seront bientôt attirées, elles s’uniront et augmenteront le trouble et l’inquiétude, rendront plus intense la difficulté sentie, ajouteront un fardeau supplémentaire, et feront grandir la peine heure par heure, jour après jour.
Mais ce n’est pas tout. Les personnes qui vont croiser son chemin seront des personnes d’échecs qui vont concourir à être en harmonie avec ses pensées. De la sorte le malheur arrivera à grands pas.
Par contre si cette personne se lève bien intentionnée, elle verra que l’air est plein d’harmonie, que des sourires se montrent partout et que chaque pas à faire est plus facile que ceux qui sont déjà faits. Des vibrations de pensées seront alors mises en mouvement, et s’activeront de plus en plus.
Cette personne trouvera le bonheur sur sa route, et la « chance » qui n’existe pas en tant que telle, sera son lot quotidien. Certains objecteront qu’il y a des malheurs difficiles à surmonter et que dans la maladie et dans la souffrance tout simplement, il est impossible d’agir de la sorte.
Il est vrai que les malheurs de la vie sont très souvent le fruit du Karma. Que celui-ci paraisse injuste à la personne qui souffre, cela est normal car la méconnaissance de certaines Lois et l’emprisonnement de l’ego ne permettent pas de s’extraire du malheur qui frappe.
Pourtant c’est dans la compréhension des petites souffrances quotidiennes que l’on parviendra à se détacher des grandes. C’est dans les petits exercices sur la conscience, le mental et la pensée, que chacun de nous peut parvenir à l’Éveil. Rien ne se fait d’un coup.
Il faut du temps pour franchir les obstacles. Dans tout ce maelström dans lequel l’être humain se débat il y a également tout le monde négatif qu’il crée ou qu’il attire. Pensez aux larves, aux formes pensées, aux élémentaires si bien connus en Théurgie. Chaque pensée attire une forme invisible accordée à son diapason.
Les formes pensées, les élémentaires font vibrer le clavier des émotions humaines, par l’entremise d’entités négatives. Le but du disciple est d’arriver à contrôler ses états mentaux et émotionnels pour ne pas être le jouet des de ces forces, qui puisent en lui leur énergie.
Comme nous venons de le voir, le contrôle des pensées, des émotions, des habitudes, l’attention, la vigilance sont les ferments d’où jaillira un jour l’Éveil de la conscience. Pour ceux qui voient ce but lointain voire inaccessible sachez que l’Éveil est fait préalablement de mille petits éveils qui surgissent toujours dans la vie de celui qui pratique assidûment avec volonté et persévérance.
La première clef mais aussi la dernière pour grandir sur ce Chemin d’évolution demeure l’Amour et la Compassion.
Ce texte est une introduction succincte, à la présentation du séminaire : « De l’homme animal à l’Homme Divin« , où tous ces thèmes et bien d’autres y sont exposés en détail, associés à des exercices pratiques.
Les personnes intéressées par les séminaires sur l’Éveil de la conscience,
Connaît-on vraiment la signification du combat en soi, tel que l’entendaient les Initiés? Depuis que les portes de l’Enseignement hermétique se sont temporairement fermées par la contrainte du fanatisme qui voulait l’étouffer, le monde subit depuis, les assauts de plus en plus sournois des groupes qui luttent contre la Lumière.
Dès lors, certains parmi ceux qui veulent résister à cette situation, se tournent vers une recherche spirituelle dont ils espèrent les plus grands bienfaits pour accéder au bonheur en ce monde. Bonheur… le mot est lâché. Que d’erreurs commises pour donner à ce concept une dimension humaine !
Des siècles d’éducation spirituelle parcellaire et une montée incessante de la séduction par les plaisirs immédiats, ont incité les mentalités à se tourner vers des idées erronées en ce qui concerne le « bonheur » de l’homme sur la terre.
La recherche spirituelle est devenue, pour certains, un refuge fantasmatique d’où la souffrance voudrait s’exclure et à travers lequel elle ne pourra plus nous toucher.
C’est pourquoi beaucoup d’hommes et de femmes, aujourd’hui, se laissent séduire par les promesses alléchantes et iniques de certains groupes plus ou moins sectaires, qui promettent un paradis éthéré ici ou ailleurs, loin de la « fange » de ce monde.
C’est alors que la désillusion se manifeste rapidement car nul ne peut échapper à son destin, c’est-à-dire du fardeau qu ’il doit porter.
Le problème, bien évidemment, reste la souffrance et c’est à cause d’elle que beaucoup d’entre nous peinent et sont déchirés, commettent des erreurs et plongent dans le désarroi sans comprendre pourquoi, alors qu’ils cherchent la Lumière de tout leur cœur.
Ainsi, ils ploient sous le joug des épreuves, sans parvenir à être vraiment heureux. Le problème ne sera pas réglé dans un article comme celui-ci. Toutefois il semble utile d’apporter quelques précisions relatives à ce que l’Enseignement Hermétique, dans sa beauté, exprime à ce sujet.
Rien ne peut être atteint par l’homme, si ce n’est par l’éveil de la conscience. C’est la seule démarche pour ceux qui souhaitent se libérer de la servitude dans laquelle nous sommes enfermés. Aucune religion, aucun mouvement initiatique, aucune expression de la Sagesse traditionnelle ne peut sincèrement affirmer que suivre une éthique, des principes, une méthode, des exercices spirituels, des rituels… peut permettre d’accéder au bonheur sur terre tel que les humains le conçoivent.
Pourtant cette recherche, ce besoin de trouver la paix, est le fil conducteur de tout chercheur. Et grande est la déconvenue pour certains, de constater que travailler à l’Éveil c’est rencontrer en apparence plus de souffrance. Le dilemme est bien là ! Cette vision déformée naît du fait que nous sommes habitués depuis trop longtemps, à imaginer le bonheur spirituel à travers le prisme des plaisirs illusoires et immédiats de ce monde. Ce qui est cherché avant tout, c’est être heureux ICI-BAS.
Le combat en soi
Mais en considérant ainsi les choses, on met la charrue avant les bœufs, pour employer le bon sens populaire. La Tradition, quelle que soit son expression, affirme qu’il est possible d’être heureux ici-bas, mais que ce bonheur est en dehors de l’idée de satisfaction propre à notre ego animal. Et c’est là que le bât blesse, c’est là que la confusion naît, car nous ne sommes pas habitués à penser ainsi, sous cette forme depuis trop longtemps.
Tout Enseignement authentique parlera d’un combat dur et incessant à mener sur soi-même. Et plus l’on avance sur ce chemin, plus la nature primitive de l’homme cherche à s’opposer à cet ascension vers la Lumière, et plus la souffrance sera violente, tout au moins dans les premiers temps. Mais alors c’est à désespérer, car où est la solution de ce problème?
De guerre lasse, par manque de force, de volonté, par incompréhension, par doute, certains abandonnent et se retrouvent exténués sur le bord du chemin, même si l’Enseignement qu’ils suivent est directement issu de la Sagesse authentique.
Ce combat, bien réel et individuel, n’est pourtant que l’effet d’un combat plus subtil qui se déroule à une échelle gigantesque, dont l’homme ne perçoit qu’une infime partie.C’est ce que la mythologie grecque a défini par les douze travaux d’Héraclès.
Vaincre sa nature est une expression qui a perdue de son sens profond tant elle est rabâchée. Elle cache pourtant une grande Vérité car elle est une transformation profonde, pour laquelle Thot-Hermès, Le Grand Médecin, a apporté les remèdes à travers Son Enseignement.
Aucun enseignement ne peut dégager spontanément l’être de ses entraves et de ses souffrances terrestres. Seul l’acharnement au travail sur soi, la patience et la volonté, la foi, MALGRÉ LES SOUFFRANCES peut délivrer. Ceux qui cherchent AVANT TOUT l’Éveil de la conscience, peuvent un jour trouver la délivrance car ils ne seront plus soumis aux illusions de l’ego animal. C’est ce que disait Le Christ par ces paroles :
Cherchez d’abord le Royaume des Cieux et le reste vous sera donné de surcroît. » Et encore : « Le Royaume des Cieux est caché au fond de vous-mêmes.
Ce Royaume est bien notre Conscience spirituelle qui n’est pas l’ego de notre personnalité et tant que nous nous conformerons à lire le monde à travers un verre déformé, nous ne comprendrons pas comment progresser efficacement sans souffrir. C’est par ce travail que la conscience évoluera pour comprendre que le bonheur tant recherché n’est qu’une illusion liée au plaisir de l’ego animal. Seule la Joie véritable doit être recherchée car elle est un attribut permanent de l’Âme.
Nous souffrons car nous nous identifions à ce que nous ne sommes pas, c’est-à-dire à un corps et un mental finis, à nos propres pensées qui ne sont que des instruments et non pas notre nature véritable. Et lorsque ce combat est mené dans la gaste forêt, chère à la Quête du Graal, c’est-à-dire au plus profond de soi avec la volonté de se dégager d’un comportement humain limité, alors s’ouvrent des horizons où la paix et la sérénité deviennent les seuls buts à atteindre et où la joie devient une attitude de la conscience.
Avec le coeur
Ces thèmes sur la progression de la conscience sont étudiés dans le cadre des séminaires proposés sur le thème : De l’homme animal à l’Homme Divin. Inscrivez-vous ici.
Un ami, aujourd’hui disparu m’avait fait part, il y a plusieurs années de cela, d’un entretien avec un personnage d’une grande sagesse qui lui avait exposé certains points relatifs aux fondements de ce qui est le ferment de la spiritualité future au regard des Lois Universelles. Cette vision particulièrement pertinente revêt une certaine acuité compte tenu du malaise ressenti actuellement dans notre monde en plein désarroi et en recherche d’identité spirituelle. En hommage à cet ami et à ce personnage avec qui il fut en contact jadis dans un pays du sud, je propose ce texte à la réflexion des lecteurs.
Extrait d’un entretien entre Messieurs Jean et Pierre (les noms sont fictifs par souci d’anonymat)
L’appréhension de l’Unité divine dépend de notre progression dans une voie spirituelle. Aussi, plus nous grandirons en conscience, plus nous nous approcherons de cet Esprit Saint et plus apparente deviendra alors la nature illusoire des choses finies, mais c’est seulement lorsque l’Unité nous rappellera à Elle que tout nous paraîtra inexistant.
Ainsi, peut-être pour l’Unité, l’univers n’est-il qu’un monde irréel et illusoire, peut-être ne semble-t-il qu’un rêve ou le résultat d’une méditation, alors que pour nous, esprits finis faisant partie de cet univers que nous considérons avec nos facultés humaines, il est quelque chose de réel et doit être considéré comme tel. En effet, puisque nous percevons cette matière qui nous entoure, pouvons-nous nier son existence, refuser son impact sur nous-mêmes? Certainement pas! Car ce serait ignorer l’aspect relatif de notre univers et cela tant que nous vivrons et agirons sur ce plan perceptible à nos sens.
Il existe d’innombrables paliers dans notre existence, dans l’évolution de la vie et pour nous, cet univers existera aussi longtemps que nous y serons soumis. De fait, nous sommes contraints de vivre et d’agir comme si ces choses impermanentes étaient réelles. Cependant, si nous voulons considérer ces deux aspects de l’univers, c’est-à-dire le relatif et l’absolu, il nous est possible d’acquérir cette maîtrise de la vie, hors des rêves, des visions fantasmagoriques, des pensées compulsives et d’échapper ainsi aux souffrances des plans inférieurs en tentant de nous centrer de plus en plus vers l’Axe divin, nous rapprocher et nous IDENTIFIER au Dieu Vivant en nous même dans la recherche d’un éternel présent.
Cela ne pourra se faire tant que l’homme n’aura pas pris conscience de cet Esprit immanent existant à l’intérieur de son être, car s’il est exact que nous sommes tous au sein de cet Esprit, il est également vrai qu’il imprègne chacun d’entre nous. Seule cette perception peut affranchir l’homme de ses chaînes terrestres. Il faut chaque jour davantage se rapprocher du Dieu vivant qui est en nous, de cette Parcelle Divine qui est notre Essence et notre Globalité de vie en vie. C’est cela le développement spirituel, la manifestation du Divin, la réalisation de l’être et en définitive la seule religion qui doit exister. Dans le cadre de cette évolution spirituelle et compte tenu des aspects particuliers de l’Ere du Verseau, nous est-il possible de déterminer les fondements d’un courant spirituel futur ?
Cette réflexion d’une religion du futur ne peut-être, à mon avis, basée que sur les réalités d’un monde et d’une époque. Je ne voudrai en aucun cas faire oeuvre de théologien, et entrer dans le jeu de certains qui cherchent à promouvoir une église, une secte, lui attribuer une personnalité, des caractéristiques et enfin de faire admettre des théories conformes à leurs propres désirs, à leur volonté ou a leurs plans en tant qu’intermédiaires entre le Divin et les hommes, ou plus encore de hisser leurs délires au rang de vérité absolue.
En effet, quel homme sincère et soucieux de la liberté de tout être humain, dans sa recherche spirituelle, oserait prendre lui-même la responsabilité d’ériger un système dogmatique et codifier une vérité qui ne peut-être que la sienne ? En ce sens la religion ne peut prendre qu’un caractère de liberté et de spontanéité, où l’enseignement vise à la libération de l’homme, et tend à le voir dépasser les apparences du monde sensible et l’égoïsme dû à son ignorance et à ses attachements. Je ne peux envisager le terme de « religion » que dans son sens le plus pur, c’est-à-dire réunir, relier… L’homme religieux ne peut-être que celui qui s’efforce de découvrir le lien secret qui l’unit à la Présence divine qui demeure en lui comme en toute chose. Il ne peut avoir atteint son but que lorsqu’il n’existe plus aucune distinction entre le créateur et la créature. Cette expérience intérieure est en somme définie comme une communion, mais surtout comme une intégration une prise de conscience du soi.
Pour l’homme accompli de l’Ere du Verseau, cet éveil intérieur consacre la dissolution de sa conscience personnelle c’est-à-dire de la structure qui constitue son ego mortel, pour s’intégrer à la Conscience universelle du Mental Cosmique, de la Trinité en lui-même, de cet Etat supérieur de conscience qu’il polit de vie en vie comme un diamant précieux. Mais quels sont les grands principes qui peuvent être donnés et qui sont en mesure de satisfaire les aspirations de l’humanité et de faire ressentir à l’homme l’Appel du Divin ?
– Le fait de se rapprocher de plus en plus de Lui quel que soit le nom qu’on Lui donne.
– Les rapports qui existent entre Lui et les hommes.
– Apprendre de plus en plus à établir le dialogue intérieur.
– Le fait de comprendre que les individus comme notre planète sont solidaires les uns des autres malgr é les apparences contradictoires.
– Le fait de l’existence d’un chemin menant à la libération de l’homme.
Ce fait essentiel est ressenti au coeur de chaque homme, depuis le début de son existence, même chez ceux qui se refusent à croire en cette réalité par orgueil, ou par révolte. Chaque individu, selon sa nature, sa race, son éducation, a voulu lui donner un nom, puisque tel est le besoin des hommes qui veulent s’exprimer dans ce monde phénoménal. De plus, beaucoup ont voulu lui attribuer une qualité transcendantale, c’est-à-dire un Etre extérieur à nous-même, qui nous élève et cela surtout en Occident. Maintenant et de plus en plus dans l’avenir, la conception d’un Dieu immanent en tout être humain autant qu’en toute chose, tend à se répandre et à s’affirmer à travers le monde, mais n’est-Il pas les deux à la fois ? Celui qui nous éleva et Celui qui nous habite, puisqu’Il est Tout en nous, et nous tous en Lui comme le disait le Christ.
N’est-Il pas aussi le but qui conditionne la vie à travers tous les règnes de la nature ? Quant à nos rapports avec Lui, est-il besoin de les affirmer à nouveau ? Il est plus proche de nous que ne peuvent être notre coeur, notre propre souffle. II est notre conscience. II est notre vie. Il est Celui sans qui rien n’existerait ! Une troisième vérité s’impose à nous, du fait même de la nature de l’homme. Je veux parler de l’immortalité, selon la loi des deux grands principes de réincarnation et de cause à effet plus connue sous le nom de Karma.
Toutefois ici, je vous laisserai le soin de réfléchir et de méditer sur cet axiome, afin de vous faire une opinion, car certaines religions se refusent à reconnaître ces Lois et il n’appartient à personne d’imposer une voie contraire à ses convictions. Ce qu’il convient surtout de retenir, c’est que l’homme est avant tout un esprit, et que l’esprit ne peut mourir ni disparaître. Un autre grand principe plaide en faveur de cette conception de la religion future, c’est la solidarité communautaire de la race humaine. Cette solidarité n’est pas entendue en tant que sentiment qu’il soit émotionnel ou intellectuel, mais en tant que réalité biologique et psychique. L’homme doit vraiment prendre conscience de cet état de fait car toute son évolution en dépend.
Cette solidarité ne doit être comprise et vécue que par la prise de conscience intérieure et non pas par un sentiment de condescendance ou de pitié envers la nature et les humains en général ou parce qu’il faut le faire. La solidarité, la fraternité, sont le salut de l’humanité. Sans cela il n’y a pas d’évolution possible. Pourquoi ? La réponse est évidente. Le phénomène de séparativité qui semble être le fondement de notre monde nous pousse à considérer d’une manière erronée que nous sommes des êtres individuels à cause de notre ego qui s’affirme sans cesse en criant à tue-tête « MOI SEUL EXISTE ! » Ainsi l’humanité s’est divisée en autant d’individus qui gravitent dans leur sphère d’expression en croyant à cette seule illusion.
Nous avons chacun notre âme qui enferme la somme des innombrables vies que nous avons vécues mais cette âme a conscience de l’unité qui la relie aux autres âmes de par le monde car elles sont une partie du Grand Tout. Ainsi nul ne peut évoluer convenablement si son frère humain n’évolue avec lui dans la grande cellule qui nous englobe tous. Sans cette notion profonde de fraternité l’humanité ne pourrait être. Et justement, en ces temps troublés des forces contraires agissent pour briser cette union sacrée entre les hommes.
Au sein de notre communauté humaine, les individus qu’ils le veuillent ou non, dépendent donc les uns des autres, sur le plan de l’âme autant que sur le plan physique, dans leur vie spirituelle comme dans leur vie matérielle et biologique. Le fait de l’individualisme grandissant ne changera rien à cet état de chose, car si au niveau de l’intellect les forme-pensées risquent d’être de plus en plus divergentes, les conséquences seront de plus en plus ressenties collectivement, que ce soit sur le plan moral ou sur les plans physique et psychologique.
Nous devons tous méditer avec un cœur humble sur ces différents aspects car ils sont les bases de notre vie. L’orgueil empêche souvent de voir les beautés de la conscience. Celui qui résout facilement un problème ardu n’est pas forcément une fontaine de sagesse car l’assurance est parfois proche de l’arrogance et l’arrogance n’est en aucune manière véritable ni aimable. Vous et moi sommes unis en Lui dont la Vie est notre expression pour l’Eternité. Nous nous rencontrons en Lui et nous nous bénissons mutuellement.
La réincarnation ! Voilà un sujet qui trouve écho sur toute la planète. Quelle est sa réalité ? Quels sont les fantasmes que l’on y greffe? Le sujet de la réincarnation semble préoccuper de nombreuses personnes, tant il est vrai que beaucoup de choses sont dites en « ces temps New age » sans pour autant se référer à la Doctrine authentique que nous ont légués les Maîtres du passé. Métempsychose, réincarnation, vies antérieures…Dans ce maelström d’idées confuses que certains agrémentent selon leur fantaisie, il est difficile pour un chercheur de comprendre ce que l’on entend par réincarnation. De nombreux lecteurs m’ont posé la question. Cet article va tenter d’apporter une explication.
Références historiques
Le terme « réincarnation » semble, pour certains, se relier à une doctrine orientale venue en Occident via l’Inde voilà un siècle, et considérée par la chrétienté comme une aberration. Pourtant, aussi loin que l’on remonte dans l’Antiquité, nous trouvons des références très précises concernant la transmigration des âmes. Les mages chaldéens admettaient que l’âme évoluait en continue vers la perfection.
Pour eux, lorsqu’elle est incarnée elle se crée une enveloppe plus ou moins subtile -suivant ses bonnes ou mauvaises actions- qui a pour nom Kerdar (c’est le Karma des Hindous). Quand elle devient pure à force d’incarnations elle se souvient de toutes ses vies passées et devient un férouer (c’est-à-dire une grande âme, un Mahatma).
Hérodote nous dit que : les Égyptiens furent les premiers à croire en l’immortalité de l’âme. Au moment de la mort corporelle elle émigre dans un autre corps.
Dans l’Antiquité grecque elle fut enseignée par Pythagore, Empédocle et les Orphiques. Dans Phédon, Socrate en parle en ces termes : C’est une opinion bien ancienne, dit-il, que les âmes en quittant ce monde vont dans des enfers et que de là elles reviennent dans ce monde et retournent à la vie après avoir passé par la mort.
Plotin dans ses Ennéades nous dit : C’est une découverte reconnue de toute Antiquité que si l’âme commet des fautes, elles est condamnée à les expier en subissant des punitions dans les enfers ténébreux. Puis elle est admise à passer dans de nouveaux corps pour recommencer ses épreuves.
Chez les Hébreux, le Talmud dit que l’âme d’Abel passa dans le corps de Seth et de là dans celui de Moïse. Le Zohar ajoute : Toutes les âmes sont soumises aux épreuves de la transmigration…Elles doivent finalement s’immerger de nouveau dans la substance d’où elles sont sorties ; mais avant ce moment, elles doivent avoir développé toutes les perfections dont le germe est planté en elles ; si ces conditions ne sont pas réalisées dans une existence, elles ont à renaître jusqu’à ce qu’elles aient atteint le degré qui rend possible leur absorption en Dieu.
Beaucoup pensent encore que le Christ n’a jamais rien dit concernant la réincarnation. Pourtant, dans Mathieu chapitre 17 verset 12 : Mais je vous dis qu’Élie est déjà venu, qu’ils ne l’ont pas reconnu, et qu’ils l’ont traité comme ils ont voulu. De même le Fils de l’homme souffrira de leur part. (Bible – trad. Louis Segond)
Les gnostiques et même les premiers chrétiens croyaient en la réincarnation, car ils se basaient sur l’Enseignement hermétique. Mais très vite l’incompréhension de ceux qui n’étaient pas initiés a terni cette Loi fondamentale de grossiers fantasmes. Toute l’Antiquité fut marquée par cette philosophie héritée d’un lointain passé.
Cela fut inclus dans la foi chrétienne jusqu’en 553 après J.C date à laquelle l’empereur Justinien lors du deuxième concile de Constantinople déclara (raison politique oblige) que la réincarnation serait désormais proscrite de la foi chrétienne. C’est le dogme de la résurrection de la chair qui prévaudra.
Plus tard, le Soufisme dans l’Islam défendra et défend encore cette notion de réincarnation comme du reste les Druzes. Bien sûr l’Islam orthodoxe refuse comme l’Église chrétienne toute assimilation à la réincarnation. Toutefois, il est un verset curieux dans le Coran qui dit : Comment pouvez-vous renier Allah alors qu’il vous a donné la vie, alors que vous en étiez privé, puis Il vous a fait mourir, puis Il vous a fait revivre et enfin vous retournerez à Lui .La Vache (Al-Baqara) 2eme sourate, Verset 28.
Réincarnation : réalité et fantasmes
Selon un sondage 26% des Européens croient en la réincarnation. Réalité ou fantasme? Si l’on tient compte de l’imprégnation des mentalités depuis deux mille ans par le dogme chrétien, cette proportion n’est pas négligeable dans la mesure où l’emprise de l’Église devient de moins en moins forte.
Aujourd’hui beaucoup de personnes considèrent que la réincarnation semble être une Loi plus juste comparée au châtiment promis à ceux qui commettent des fautes irrémissibles. Bien évidemment, selon le principe de la réincarnation, chacun doit se perfectionner de vie en vie pour accéder à une ouverture de conscience plus grande. Car c’est bien là le nœud gordien de toute évolution.
Une âme ne peut en une seule vie collecter toutes les informations nécessaires pour saisir sa véritable nature. C’est par l’apprentissage de la souffrance, la connaissance du Bien et du Mal que nous devons progresser et assimiler les expériences. Pour prendre les choses sur un plan purement religieux, comment un Dieu bon et infini pourrait-il juger et punir des enfants estropiés de naissance ou encore faire souffrir untel plutôt que tel autre ?
Comment ne peut-on laisser à un être une seule vie pour se laver de ses fautes ou bien encore comment peut-on comprendre en une seule existence les Lois et Règles universelles ? Dieu jouerait-il aux dés pour paraphraser un personnage célèbre ?
Certains se demandent pourquoi, si la réincarnation existe, n’avons-nous pas la connaissance de nos vies passées ? Là encore il faudrait des volumes entiers pour expliquer de manière subtile tous les phénomènes relatifs à la Loi de Cause et d’Effets (Karma) qui permettent à une âme de s’exprimer et de grandir en conscience.
L’oubli est un frein salutaire en pareil cas car en prenant simplement un exemple banal nous comprenons très vite pourquoi le Léthé (comme le nommaient les Grecs anciens) ce fleuve d’oubli agit sur la mémoire de nos vies passées.
Supposons qu’un être ait commis des actes horribles dans une vie passée et qu’il s’en souvienne aujourd’hui. Comment va-t-il vivre cette expérience alors qu’il a progressé depuis vers plus de bonté ? C’est certes un exemple naïf mais qui correspond à une réalité. Le souvenir de cet épisode passé serait insoutenable et beaucoup ne pourraient y survivre sans avoir l’impulsion du suicide. C’est la maturité spirituelle qui permet de comprendre et d’accepter la réalité.
Des cas avérés de réincarnation
En toute chose, seule l’évolution de la conscience nous conduit vers une lente transformation d’étapes en étapes au cours des nombreuses vies que nous avons à vivre avant de franchir une première grande Porte. Pourtant, certains se souviennent sporadiquement de leurs vies passées d’autres plus précisément, mais là encore la découverte est intime et ne supporte pas les élucubrations et les fantasmes qui foisonnent dans l’esprit de certains qui disent se souvenir avec exactitude de leurs vies passées.
Comme personne que soi-même ne peut vérifier ces dires il est de bon ton dans certains milieux d’affirmer sans fondement que l’on a vécu telle ou telle vie ou que l’on a été tel ou tel personnage célèbre. Se souvenir de ses vies passées n’est pas si évident que cela car le sas ne s’ouvre qu’après une évolution conséquente de l’âme ou bien encore dans une mesure très réduite pour certains individus qui doivent –grâce à ce souvenir- travailler dans cette vie pour réajuster leur karma avec les éléments qui lui sont donnés. En ce sens une brèche peut s’ouvrir pour un travail particulier afin de dévoiler la réalité.
Certains cas sont pourtant assez troublants et difficilement sujets à caution. Un éminent psychiatre canadien Ian Stevenson fit paraître, il y a plusieurs années de cela, une partie du fruit de ses études à travers un ouvrage paru aux Editions Sand Vingt cas suggérant le phénomène de la réincarnation. En voici un extrait assez intéressant :
En 1935, la famille Deva en Inde fut troublée par l’étrange comportement de leur fille Shanti. Elle parlait continuellement d’une localité du nom de Muttra où elle prétendait avoir vécu lors d’une vie antérieure. Son nom aurait été Ludgi. Elle aurait été mère de trois enfants et serait morte à la naissance du troisième.
On prit son histoire pour de la fabulation, jusqu’au jour où l’on découvrit qu’une femme du nom de Ludgi était effectivement morte à Muttra dans ces circonstances-là. Conduite à Muttra, Shanti se mit à parler le dialecte local qu’elle n’avait jamais appris, reconnut son «mari» et les deux aînés de ses enfants et décrivit son ancienne maison avant de l’avoir vue.
Il s’agit là d’un cas de réincarnation quasi immédiate puisque la petite fille put retrouver sa famille antérieure. Il y a chez certains enfants une faculté dès le plus jeune age à relier passé et présent. Un chercheur se souvient qu’à l’age de 5 ans il eut une vision très précise de sa vie passée au XIXe siècle alors qu’il avait en main une photo représentant des personnages de cette époque.oir à ce sujet une vidéo concernant les intéressants travaux de ce chercheur (cliquez ici)
Il revécut certaines scènes de l’époque et ne comprit pas la dichotomie entre ce corps d’homme adulte qu’il habitait alors et ce corps d’enfant qui était devenu le sien. Il est bien évident qu’à cet age là personne ne lui avait parlé de réincarnation et quand bien même, son cerveau d’enfant n’aurait pas pu assimiler un tel concept. Quoi qu’il en soit les images de ce passé son encore très sensible en lui aujourd’hui.
L’intérêt porté à ces phénomènes, conduisent de nos jours et ce depuis les fameuses expériences du colonel de Rochas au XIXe siècle, à pratiquer des expériences de régression mémorielles sous hypnose ou par passes magnétiques. Ces expériences pour le moins troublantes provoquent quelques interrogations.
Si l’hypnose favorise l’ouverture vers la présentation d’expériences passées peut-on considérer que le sujet endormi évoque pour autant sa propre vie ? Rien n’est moins sûr. Il en va de ces régressions comme des expériences de channeling ou de spiritisme. Le sujet en état de transe se branche sur des courants éthériques qui ouvrent un canal sur des images du passé.
Si l’on exclut les fantasmes personnels, il se peut très bien que la personne entre en contact avec des images de la vie d’un individu aujourd’hui décédé et y lit comme dans un livre ouvert. Mais il ne s’agit pas là d’une vision propre à la vie passée de l’expérimentateur.
Qui se réincarne ?
Quand on parle de réincarnation une question se pose immédiatement : qu’est ce qui se réincarne ? Là encore, par méconnaissance du sujet, certains imaginent que c’est nous-mêmes qui nous réincarnons, pas notre corps bien sûr, mais notre âme c’est-à-dire (selon la conception usuelle) notre personnalité.
On imagine donc que la personne que nous sommes aujourd’hui avec nos pensées, nos émotions, notre caractère bref l’ensemble de nous-mêmes va reprendre un autre corps et vivre d’autres aventures humaines. Cette conception n’est pas conforme à ce que propose l’Enseignement Hermétique.
Le long déroulement de nos différentes vies passées et présente n’a qu’un seul but : assimiler des expériences et des situations nouvelles, ainsi que des souffrances et joies différentes. Cela implique bien entendu que chaque vie nous dote d’un nouveau caractère, signe zodiacal, influences particulières etc…
De fait, à chaque vie qui passe nous sommes différents physiquement, émotionnellement, et mentalement. Nous ne sommes jamais le ou la même (car nous pouvons bien sûr passer aussi bien d’un corps d’homme à un corps de femme).
La seule chose qui prime et qui s’incarne dans chaque vie est le principe Atma-Bouddhi-Manas c’est-à-dire NOTRE CONSCIENCE spirituelle notre Mental supérieur dépourvus de tous les substrats humains inférieurs.
Seule cette conscience au fil des incarnations va grandir et permettre à l’homme d’être de plus en plus épanoui dans sa nature divine pour à la fin rompre la chaîne des réincarnations et de se placer dans le rang des Adeptes.
A ce stade l’être devient divin dans son expression et pleinement conscient de Lui-même. Il se souvient alors de toutes ses vies passées et entame une évolution bien plus grande encore dans le cadre Universel.
Cette explication plus que succincte n’a pour but que d’esquisser un tableau d’ensemble afin de mieux saisir le but de la réincarnation. Celle-ci n’est pas un jeu sans fin dans le but d’alimenter un hasard qui n’existe pas. Elle est au contraire un vecteur d’évolution liée à la Loi du Karma afin que chacun expérimente les leçons de la vie pour grandir en conscience.
C’est en ce sens que le karma prend toute son importance et l’on s’aperçoit alors que toutes les épreuves, les souffrances ne sont que des moyens de parvenir au but afin de laisser la place à l’Ego Divin au détriment de l’ego terrestre qui nous emprisonne et nous aveugle. Si notre fardeau est trop lourd à porter, si un sentiment d’injustice nous fait lever les yeux au Ciel, il nous faut toujours et toujours avancer car c’est le manque de maturité spirituelle qui nous conduit à l’incompréhension.
Cela nous aide à admettre que la croix que nous avons à porter en ce monde, bien que lourde, est nécessaire car c’est cette même croix de souffrance qui porte en elle notre délivrance.
Le poids de la croix
En conclusion, et pour rebondir sur ces derniers propos, notons ce passage très édifiant des Upanisads :
Un homme arrivant au Ciel, traverse un immense espace où se trouvent des millions et des millions de croix de toutes dimensions et de toutes formes. Etonné, il demande à l’ange qui le guide ce que sont ces croix.
Quand l’heure a sonnée –dit l’ange- pour une âme de retourner sur Terre afin d’y gagner des mérites et de se purifier pour s’approcher de la perfection, elle prend une de ces croix et la porte durant toute sa nouvelle vie.
Voyant qu’il devait retourner sur terre et afin de purger son Karma l’homme demanda s’il pouvait avoir le privilège de choisir la croix qui lui conviendrait le mieux. L’ange accéda à sa demande et souleva une masse innombrable de croix afin de trouver l’idéale. L’homme les soupesa. L’une était trop lourde, l’autre trop légère et ne convenait pas. Enfin il en découvrit une qui lui convenait parfaitement. Son guide lui dit alors qu’il devait enregistrer son choix sur un grand livre dont il tourna longuement les pages. Il vit alors une inscription qui correspondait au nom de son protégé.