05/06/2014
Tiahuanaco (Tiwanaku en Aymara) à la frontière de la Bolivie et du Pérou, restera toujours un lieu de mystère. Cette civilisation pré-inca a dominé la moitié sud des Andes centrales entre le Ve siècle et le XIe siècle, c’est du moins ce que prétend la version officielle. En revanche, si l’on se penche sur la mythologie inca et l’histoire de ce peuple, on trouve une version radicalement différente.
Lorsque les Espagnols mirent le pied sur ces terres, les Incas leur apprirent l’histoire très ancienne de Tiahuanaco. Une histoire qui remontait, selon eux, à des temps immémoriaux. Déjà en 1650 le père Barnabé Cobo nous dit que l’ancien nom de cette cité était « Taypikala » ce qui signifiait : la pierre centrale ou la pierre du milieu.
Les Incas leur dirent que, selon leurs croyances, il y eut deux créations du monde, voulues par le dieu (barbu à peau blanche) Viracocha. La première peupla le monde de géants, la seconde d’hommes plus petits. La première est intéressante car elle se rapporte en tous points à d’autres récits relatifs au Déluge. Mais ici elle est plus « régionale », car elle se rapporte directement à Tiahuanaco et aux statues brisées qui en jonchaient le sol. Voici ce qu’elle dit en substance :
En des jours très, très anciens quand il n’y avait pas encore de soleil et qu’il n’y avait que les étoiles et la lune, vivaient des géants bâtisseurs de magnifiques palais et de temples imposants. Un Envoyé leur rendit visite pour leur dire que le soleil allait venir. Mais les géants de la Nuit ne voulurent pas du soleil et ils lapidèrent l’Envoyé. Mais comme ce dernier l’avait prédit, le soleil se leva et ses puissants rayons tuèrent ces géants qui avaient osé braver la face de l’astre du jour.
Ils furent désormais transformés en pierre pour avoir souillé la terre avec le sang de victimes humaines offerts à la déesse lunaire Ka-Ata-Killa. Les Incas comme les autres peuples d’Amérique Centrale et Latine, avaient depuis longtemps perdu (à quelques exceptions près) les fondements de l’histoire de leurs ancêtres. Toutefois, le souvenir de l’Azlan-Atlante fut toujours présent dans leur mémoire.
Cette histoire ancienne de Tiahuanaco, nous dévoile ce peuple de géants, rescapé de l’engloutissement de l’Atlantide, venu trouver asile sur le haut plateau de Tiahuanaco. Qui pouvaient être ces géants lunaires. Le fait que ce mythe les rapprochent à la fois à la nuit, la lune et aux sacrifices sanglants, donne en quelque sorte leur signature. C’étaient des Atlantes appartenant aux Fils de l’ombre, tels que la Tradition les décrits.
En effet, c’est après le Déluge, qu’ils furent transformés en statues de pierre par la Lumière, celle de la « Bonne Loi » qui régna alors sur le monde. En d’autres termes cela désigne la victoire des Fils de l’Un qui sortirent vainqueurs du grand combat et surtout la naissance d’une nouvelle humanité. Malgré tout, certains groupes de ces « magiciens noirs » subsistèrent sur ces terres du sud de l’Amérique et l’on retrouve, beaucoup plus tard, leur « marque » dans ces pratiques sanglantes bien connues des Aztèques, particulièrement.
Tout n’a bien sûr pas été dit sur cette mystérieuse cité de Tiahuanaco, mais ceux qui la connaissent, s’ils laissent aller un peu de leur sensibilité, sauront ressentir encore le souffle de ces époques lointaines et d’autres légendes relatives à la planète Vénus.
Avec le cœur