Un ami, aujourd’hui disparu m’avait fait part, il y a plusieurs années de cela, d’un entretien avec un personnage d’une grande sagesse qui lui avait exposé certains points relatifs aux fondements de ce qui est le ferment de la spiritualité future au regard des Lois Universelles. Cette vision particulièrement pertinente revêt une certaine acuité compte tenu du malaise ressenti actuellement dans notre monde en plein désarroi et en recherche d’identité spirituelle. En hommage à cet ami et à ce personnage avec qui il fut en contact jadis dans un pays du sud, je propose ce texte à la réflexion des lecteurs.
Extrait d’un entretien entre Messieurs Jean et Pierre (les noms sont fictifs par souci d’anonymat)
L’appréhension de l’Unité divine dépend de notre progression dans une voie spirituelle. Aussi, plus nous grandirons en conscience, plus nous nous approcherons de cet Esprit Saint et plus apparente deviendra alors la nature illusoire des choses finies, mais c’est seulement lorsque l’Unité nous rappellera à Elle que tout nous paraîtra inexistant.
Ainsi, peut-être pour l’Unité, l’univers n’est-il qu’un monde irréel et illusoire, peut-être ne semble-t-il qu’un rêve ou le résultat d’une méditation, alors que pour nous, esprits finis faisant partie de cet univers que nous considérons avec nos facultés humaines, il est quelque chose de réel et doit être considéré comme tel. En effet, puisque nous percevons cette matière qui nous entoure, pouvons-nous nier son existence, refuser son impact sur nous-mêmes? Certainement pas! Car ce serait ignorer l’aspect relatif de notre univers et cela tant que nous vivrons et agirons sur ce plan perceptible à nos sens.
Il existe d’innombrables paliers dans notre existence, dans l’évolution de la vie et pour nous, cet univers existera aussi longtemps que nous y serons soumis. De fait, nous sommes contraints de vivre et d’agir comme si ces choses impermanentes étaient réelles. Cependant, si nous voulons considérer ces deux aspects de l’univers, c’est-à-dire le relatif et l’absolu, il nous est possible d’acquérir cette maîtrise de la vie, hors des rêves, des visions fantasmagoriques, des pensées compulsives et d’échapper ainsi aux souffrances des plans inférieurs en tentant de nous centrer de plus en plus vers l’Axe divin, nous rapprocher et nous IDENTIFIER au Dieu Vivant en nous même dans la recherche d’un éternel présent.
Cela ne pourra se faire tant que l’homme n’aura pas pris conscience de cet Esprit immanent existant à l’intérieur de son être, car s’il est exact que nous sommes tous au sein de cet Esprit, il est également vrai qu’il imprègne chacun d’entre nous. Seule cette perception peut affranchir l’homme de ses chaînes terrestres. Il faut chaque jour davantage se rapprocher du Dieu vivant qui est en nous, de cette Parcelle Divine qui est notre Essence et notre Globalité de vie en vie. C’est cela le développement spirituel, la manifestation du Divin, la réalisation de l’être et en définitive la seule religion qui doit exister. Dans le cadre de cette évolution spirituelle et compte tenu des aspects particuliers de l’Ere du Verseau, nous est-il possible de déterminer les fondements d’un courant spirituel futur ?
Cette réflexion d’une religion du futur ne peut-être, à mon avis, basée que sur les réalités d’un monde et d’une époque. Je ne voudrai en aucun cas faire oeuvre de théologien, et entrer dans le jeu de certains qui cherchent à promouvoir une église, une secte, lui attribuer une personnalité, des caractéristiques et enfin de faire admettre des théories conformes à leurs propres désirs, à leur volonté ou a leurs plans en tant qu’intermédiaires entre le Divin et les hommes, ou plus encore de hisser leurs délires au rang de vérité absolue.
En effet, quel homme sincère et soucieux de la liberté de tout être humain, dans sa recherche spirituelle, oserait prendre lui-même la responsabilité d’ériger un système dogmatique et codifier une vérité qui ne peut-être que la sienne ? En ce sens la religion ne peut prendre qu’un caractère de liberté et de spontanéité, où l’enseignement vise à la libération de l’homme, et tend à le voir dépasser les apparences du monde sensible et l’égoïsme dû à son ignorance et à ses attachements. Je ne peux envisager le terme de « religion » que dans son sens le plus pur, c’est-à-dire réunir, relier… L’homme religieux ne peut-être que celui qui s’efforce de découvrir le lien secret qui l’unit à la Présence divine qui demeure en lui comme en toute chose. Il ne peut avoir atteint son but que lorsqu’il n’existe plus aucune distinction entre le créateur et la créature. Cette expérience intérieure est en somme définie comme une communion, mais surtout comme une intégration une prise de conscience du soi.
Pour l’homme accompli de l’Ere du Verseau, cet éveil intérieur consacre la dissolution de sa conscience personnelle c’est-à-dire de la structure qui constitue son ego mortel, pour s’intégrer à la Conscience universelle du Mental Cosmique, de la Trinité en lui-même, de cet Etat supérieur de conscience qu’il polit de vie en vie comme un diamant précieux. Mais quels sont les grands principes qui peuvent être donnés et qui sont en mesure de satisfaire les aspirations de l’humanité et de faire ressentir à l’homme l’Appel du Divin ?
– Le fait de se rapprocher de plus en plus de Lui quel que soit le nom qu’on Lui donne.
– Les rapports qui existent entre Lui et les hommes.
– Apprendre de plus en plus à établir le dialogue intérieur.
– Le fait de comprendre que les individus comme notre planète sont solidaires les uns des autres malgr é les apparences contradictoires.
– Le fait de l’existence d’un chemin menant à la libération de l’homme.
Ce fait essentiel est ressenti au coeur de chaque homme, depuis le début de son existence, même chez ceux qui se refusent à croire en cette réalité par orgueil, ou par révolte. Chaque individu, selon sa nature, sa race, son éducation, a voulu lui donner un nom, puisque tel est le besoin des hommes qui veulent s’exprimer dans ce monde phénoménal. De plus, beaucoup ont voulu lui attribuer une qualité transcendantale, c’est-à-dire un Etre extérieur à nous-même, qui nous élève et cela surtout en Occident. Maintenant et de plus en plus dans l’avenir, la conception d’un Dieu immanent en tout être humain autant qu’en toute chose, tend à se répandre et à s’affirmer à travers le monde, mais n’est-Il pas les deux à la fois ? Celui qui nous éleva et Celui qui nous habite, puisqu’Il est Tout en nous, et nous tous en Lui comme le disait le Christ.
N’est-Il pas aussi le but qui conditionne la vie à travers tous les règnes de la nature ? Quant à nos rapports avec Lui, est-il besoin de les affirmer à nouveau ? Il est plus proche de nous que ne peuvent être notre coeur, notre propre souffle. II est notre conscience. II est notre vie. Il est Celui sans qui rien n’existerait ! Une troisième vérité s’impose à nous, du fait même de la nature de l’homme. Je veux parler de l’immortalité, selon la loi des deux grands principes de réincarnation et de cause à effet plus connue sous le nom de Karma.
Toutefois ici, je vous laisserai le soin de réfléchir et de méditer sur cet axiome, afin de vous faire une opinion, car certaines religions se refusent à reconnaître ces Lois et il n’appartient à personne d’imposer une voie contraire à ses convictions. Ce qu’il convient surtout de retenir, c’est que l’homme est avant tout un esprit, et que l’esprit ne peut mourir ni disparaître. Un autre grand principe plaide en faveur de cette conception de la religion future, c’est la solidarité communautaire de la race humaine. Cette solidarité n’est pas entendue en tant que sentiment qu’il soit émotionnel ou intellectuel, mais en tant que réalité biologique et psychique. L’homme doit vraiment prendre conscience de cet état de fait car toute son évolution en dépend.
Cette solidarité ne doit être comprise et vécue que par la prise de conscience intérieure et non pas par un sentiment de condescendance ou de pitié envers la nature et les humains en général ou parce qu’il faut le faire. La solidarité, la fraternité, sont le salut de l’humanité. Sans cela il n’y a pas d’évolution possible. Pourquoi ? La réponse est évidente. Le phénomène de séparativité qui semble être le fondement de notre monde nous pousse à considérer d’une manière erronée que nous sommes des êtres individuels à cause de notre ego qui s’affirme sans cesse en criant à tue-tête « MOI SEUL EXISTE ! » Ainsi l’humanité s’est divisée en autant d’individus qui gravitent dans leur sphère d’expression en croyant à cette seule illusion.
Nous avons chacun notre âme qui enferme la somme des innombrables vies que nous avons vécues mais cette âme a conscience de l’unité qui la relie aux autres âmes de par le monde car elles sont une partie du Grand Tout. Ainsi nul ne peut évoluer convenablement si son frère humain n’évolue avec lui dans la grande cellule qui nous englobe tous. Sans cette notion profonde de fraternité l’humanité ne pourrait être. Et justement, en ces temps troublés des forces contraires agissent pour briser cette union sacrée entre les hommes.
Au sein de notre communauté humaine, les individus qu’ils le veuillent ou non, dépendent donc les uns des autres, sur le plan de l’âme autant que sur le plan physique, dans leur vie spirituelle comme dans leur vie matérielle et biologique. Le fait de l’individualisme grandissant ne changera rien à cet état de chose, car si au niveau de l’intellect les forme-pensées risquent d’être de plus en plus divergentes, les conséquences seront de plus en plus ressenties collectivement, que ce soit sur le plan moral ou sur les plans physique et psychologique.
Nous devons tous méditer avec un cœur humble sur ces différents aspects car ils sont les bases de notre vie. L’orgueil empêche souvent de voir les beautés de la conscience. Celui qui résout facilement un problème ardu n’est pas forcément une fontaine de sagesse car l’assurance est parfois proche de l’arrogance et l’arrogance n’est en aucune manière véritable ni aimable. Vous et moi sommes unis en Lui dont la Vie est notre expression pour l’Eternité. Nous nous rencontrons en Lui et nous nous bénissons mutuellement.
La réincarnation ! Voilà un sujet qui trouve écho sur toute la planète. Quelle est sa réalité ? Quels sont les fantasmes que l’on y greffe? Le sujet de la réincarnation semble préoccuper de nombreuses personnes, tant il est vrai que beaucoup de choses sont dites en « ces temps New age » sans pour autant se référer à la Doctrine authentique que nous ont légués les Maîtres du passé. Métempsychose, réincarnation, vies antérieures…Dans ce maelström d’idées confuses que certains agrémentent selon leur fantaisie, il est difficile pour un chercheur de comprendre ce que l’on entend par réincarnation. De nombreux lecteurs m’ont posé la question. Cet article va tenter d’apporter une explication.
Références historiques
Le terme « réincarnation » semble, pour certains, se relier à une doctrine orientale venue en Occident via l’Inde voilà un siècle, et considérée par la chrétienté comme une aberration. Pourtant, aussi loin que l’on remonte dans l’Antiquité, nous trouvons des références très précises concernant la transmigration des âmes. Les mages chaldéens admettaient que l’âme évoluait en continue vers la perfection.
Pour eux, lorsqu’elle est incarnée elle se crée une enveloppe plus ou moins subtile -suivant ses bonnes ou mauvaises actions- qui a pour nom Kerdar (c’est le Karma des Hindous). Quand elle devient pure à force d’incarnations elle se souvient de toutes ses vies passées et devient un férouer (c’est-à-dire une grande âme, un Mahatma).
Hérodote nous dit que : les Égyptiens furent les premiers à croire en l’immortalité de l’âme. Au moment de la mort corporelle elle émigre dans un autre corps.
Dans l’Antiquité grecque elle fut enseignée par Pythagore, Empédocle et les Orphiques. Dans Phédon, Socrate en parle en ces termes : C’est une opinion bien ancienne, dit-il, que les âmes en quittant ce monde vont dans des enfers et que de là elles reviennent dans ce monde et retournent à la vie après avoir passé par la mort.
Plotin dans ses Ennéades nous dit : C’est une découverte reconnue de toute Antiquité que si l’âme commet des fautes, elles est condamnée à les expier en subissant des punitions dans les enfers ténébreux. Puis elle est admise à passer dans de nouveaux corps pour recommencer ses épreuves.
Chez les Hébreux, le Talmud dit que l’âme d’Abel passa dans le corps de Seth et de là dans celui de Moïse. Le Zohar ajoute : Toutes les âmes sont soumises aux épreuves de la transmigration…Elles doivent finalement s’immerger de nouveau dans la substance d’où elles sont sorties ; mais avant ce moment, elles doivent avoir développé toutes les perfections dont le germe est planté en elles ; si ces conditions ne sont pas réalisées dans une existence, elles ont à renaître jusqu’à ce qu’elles aient atteint le degré qui rend possible leur absorption en Dieu.
Beaucoup pensent encore que le Christ n’a jamais rien dit concernant la réincarnation. Pourtant, dans Mathieu chapitre 17 verset 12 : Mais je vous dis qu’Élie est déjà venu, qu’ils ne l’ont pas reconnu, et qu’ils l’ont traité comme ils ont voulu. De même le Fils de l’homme souffrira de leur part. (Bible – trad. Louis Segond)
Les gnostiques et même les premiers chrétiens croyaient en la réincarnation, car ils se basaient sur l’Enseignement hermétique. Mais très vite l’incompréhension de ceux qui n’étaient pas initiés a terni cette Loi fondamentale de grossiers fantasmes. Toute l’Antiquité fut marquée par cette philosophie héritée d’un lointain passé.
Cela fut inclus dans la foi chrétienne jusqu’en 553 après J.C date à laquelle l’empereur Justinien lors du deuxième concile de Constantinople déclara (raison politique oblige) que la réincarnation serait désormais proscrite de la foi chrétienne. C’est le dogme de la résurrection de la chair qui prévaudra.
Plus tard, le Soufisme dans l’Islam défendra et défend encore cette notion de réincarnation comme du reste les Druzes. Bien sûr l’Islam orthodoxe refuse comme l’Église chrétienne toute assimilation à la réincarnation. Toutefois, il est un verset curieux dans le Coran qui dit : Comment pouvez-vous renier Allah alors qu’il vous a donné la vie, alors que vous en étiez privé, puis Il vous a fait mourir, puis Il vous a fait revivre et enfin vous retournerez à Lui .La Vache (Al-Baqara) 2eme sourate, Verset 28.
Réincarnation : réalité et fantasmes
Selon un sondage 26% des Européens croient en la réincarnation. Réalité ou fantasme? Si l’on tient compte de l’imprégnation des mentalités depuis deux mille ans par le dogme chrétien, cette proportion n’est pas négligeable dans la mesure où l’emprise de l’Église devient de moins en moins forte.
Aujourd’hui beaucoup de personnes considèrent que la réincarnation semble être une Loi plus juste comparée au châtiment promis à ceux qui commettent des fautes irrémissibles. Bien évidemment, selon le principe de la réincarnation, chacun doit se perfectionner de vie en vie pour accéder à une ouverture de conscience plus grande. Car c’est bien là le nœud gordien de toute évolution.
Une âme ne peut en une seule vie collecter toutes les informations nécessaires pour saisir sa véritable nature. C’est par l’apprentissage de la souffrance, la connaissance du Bien et du Mal que nous devons progresser et assimiler les expériences. Pour prendre les choses sur un plan purement religieux, comment un Dieu bon et infini pourrait-il juger et punir des enfants estropiés de naissance ou encore faire souffrir untel plutôt que tel autre ?
Comment ne peut-on laisser à un être une seule vie pour se laver de ses fautes ou bien encore comment peut-on comprendre en une seule existence les Lois et Règles universelles ? Dieu jouerait-il aux dés pour paraphraser un personnage célèbre ?
Certains se demandent pourquoi, si la réincarnation existe, n’avons-nous pas la connaissance de nos vies passées ? Là encore il faudrait des volumes entiers pour expliquer de manière subtile tous les phénomènes relatifs à la Loi de Cause et d’Effets (Karma) qui permettent à une âme de s’exprimer et de grandir en conscience.
L’oubli est un frein salutaire en pareil cas car en prenant simplement un exemple banal nous comprenons très vite pourquoi le Léthé (comme le nommaient les Grecs anciens) ce fleuve d’oubli agit sur la mémoire de nos vies passées.
Supposons qu’un être ait commis des actes horribles dans une vie passée et qu’il s’en souvienne aujourd’hui. Comment va-t-il vivre cette expérience alors qu’il a progressé depuis vers plus de bonté ? C’est certes un exemple naïf mais qui correspond à une réalité. Le souvenir de cet épisode passé serait insoutenable et beaucoup ne pourraient y survivre sans avoir l’impulsion du suicide. C’est la maturité spirituelle qui permet de comprendre et d’accepter la réalité.
Des cas avérés de réincarnation
En toute chose, seule l’évolution de la conscience nous conduit vers une lente transformation d’étapes en étapes au cours des nombreuses vies que nous avons à vivre avant de franchir une première grande Porte. Pourtant, certains se souviennent sporadiquement de leurs vies passées d’autres plus précisément, mais là encore la découverte est intime et ne supporte pas les élucubrations et les fantasmes qui foisonnent dans l’esprit de certains qui disent se souvenir avec exactitude de leurs vies passées.
Comme personne que soi-même ne peut vérifier ces dires il est de bon ton dans certains milieux d’affirmer sans fondement que l’on a vécu telle ou telle vie ou que l’on a été tel ou tel personnage célèbre. Se souvenir de ses vies passées n’est pas si évident que cela car le sas ne s’ouvre qu’après une évolution conséquente de l’âme ou bien encore dans une mesure très réduite pour certains individus qui doivent –grâce à ce souvenir- travailler dans cette vie pour réajuster leur karma avec les éléments qui lui sont donnés. En ce sens une brèche peut s’ouvrir pour un travail particulier afin de dévoiler la réalité.
Certains cas sont pourtant assez troublants et difficilement sujets à caution. Un éminent psychiatre canadien Ian Stevenson fit paraître, il y a plusieurs années de cela, une partie du fruit de ses études à travers un ouvrage paru aux Editions Sand Vingt cas suggérant le phénomène de la réincarnation. En voici un extrait assez intéressant :
En 1935, la famille Deva en Inde fut troublée par l’étrange comportement de leur fille Shanti. Elle parlait continuellement d’une localité du nom de Muttra où elle prétendait avoir vécu lors d’une vie antérieure. Son nom aurait été Ludgi. Elle aurait été mère de trois enfants et serait morte à la naissance du troisième.
On prit son histoire pour de la fabulation, jusqu’au jour où l’on découvrit qu’une femme du nom de Ludgi était effectivement morte à Muttra dans ces circonstances-là. Conduite à Muttra, Shanti se mit à parler le dialecte local qu’elle n’avait jamais appris, reconnut son «mari» et les deux aînés de ses enfants et décrivit son ancienne maison avant de l’avoir vue.
Il s’agit là d’un cas de réincarnation quasi immédiate puisque la petite fille put retrouver sa famille antérieure. Il y a chez certains enfants une faculté dès le plus jeune age à relier passé et présent. Un chercheur se souvient qu’à l’age de 5 ans il eut une vision très précise de sa vie passée au XIXe siècle alors qu’il avait en main une photo représentant des personnages de cette époque.oir à ce sujet une vidéo concernant les intéressants travaux de ce chercheur (cliquez ici)
Il revécut certaines scènes de l’époque et ne comprit pas la dichotomie entre ce corps d’homme adulte qu’il habitait alors et ce corps d’enfant qui était devenu le sien. Il est bien évident qu’à cet age là personne ne lui avait parlé de réincarnation et quand bien même, son cerveau d’enfant n’aurait pas pu assimiler un tel concept. Quoi qu’il en soit les images de ce passé son encore très sensible en lui aujourd’hui.
L’intérêt porté à ces phénomènes, conduisent de nos jours et ce depuis les fameuses expériences du colonel de Rochas au XIXe siècle, à pratiquer des expériences de régression mémorielles sous hypnose ou par passes magnétiques. Ces expériences pour le moins troublantes provoquent quelques interrogations.
Si l’hypnose favorise l’ouverture vers la présentation d’expériences passées peut-on considérer que le sujet endormi évoque pour autant sa propre vie ? Rien n’est moins sûr. Il en va de ces régressions comme des expériences de channeling ou de spiritisme. Le sujet en état de transe se branche sur des courants éthériques qui ouvrent un canal sur des images du passé.
Si l’on exclut les fantasmes personnels, il se peut très bien que la personne entre en contact avec des images de la vie d’un individu aujourd’hui décédé et y lit comme dans un livre ouvert. Mais il ne s’agit pas là d’une vision propre à la vie passée de l’expérimentateur.
Qui se réincarne ?
Quand on parle de réincarnation une question se pose immédiatement : qu’est ce qui se réincarne ? Là encore, par méconnaissance du sujet, certains imaginent que c’est nous-mêmes qui nous réincarnons, pas notre corps bien sûr, mais notre âme c’est-à-dire (selon la conception usuelle) notre personnalité.
On imagine donc que la personne que nous sommes aujourd’hui avec nos pensées, nos émotions, notre caractère bref l’ensemble de nous-mêmes va reprendre un autre corps et vivre d’autres aventures humaines. Cette conception n’est pas conforme à ce que propose l’Enseignement Hermétique.
Le long déroulement de nos différentes vies passées et présente n’a qu’un seul but : assimiler des expériences et des situations nouvelles, ainsi que des souffrances et joies différentes. Cela implique bien entendu que chaque vie nous dote d’un nouveau caractère, signe zodiacal, influences particulières etc…
De fait, à chaque vie qui passe nous sommes différents physiquement, émotionnellement, et mentalement. Nous ne sommes jamais le ou la même (car nous pouvons bien sûr passer aussi bien d’un corps d’homme à un corps de femme).
La seule chose qui prime et qui s’incarne dans chaque vie est le principe Atma-Bouddhi-Manas c’est-à-dire NOTRE CONSCIENCE spirituelle notre Mental supérieur dépourvus de tous les substrats humains inférieurs.
Seule cette conscience au fil des incarnations va grandir et permettre à l’homme d’être de plus en plus épanoui dans sa nature divine pour à la fin rompre la chaîne des réincarnations et de se placer dans le rang des Adeptes.
A ce stade l’être devient divin dans son expression et pleinement conscient de Lui-même. Il se souvient alors de toutes ses vies passées et entame une évolution bien plus grande encore dans le cadre Universel.
Cette explication plus que succincte n’a pour but que d’esquisser un tableau d’ensemble afin de mieux saisir le but de la réincarnation. Celle-ci n’est pas un jeu sans fin dans le but d’alimenter un hasard qui n’existe pas. Elle est au contraire un vecteur d’évolution liée à la Loi du Karma afin que chacun expérimente les leçons de la vie pour grandir en conscience.
C’est en ce sens que le karma prend toute son importance et l’on s’aperçoit alors que toutes les épreuves, les souffrances ne sont que des moyens de parvenir au but afin de laisser la place à l’Ego Divin au détriment de l’ego terrestre qui nous emprisonne et nous aveugle. Si notre fardeau est trop lourd à porter, si un sentiment d’injustice nous fait lever les yeux au Ciel, il nous faut toujours et toujours avancer car c’est le manque de maturité spirituelle qui nous conduit à l’incompréhension.
Cela nous aide à admettre que la croix que nous avons à porter en ce monde, bien que lourde, est nécessaire car c’est cette même croix de souffrance qui porte en elle notre délivrance.
Le poids de la croix
En conclusion, et pour rebondir sur ces derniers propos, notons ce passage très édifiant des Upanisads :
Un homme arrivant au Ciel, traverse un immense espace où se trouvent des millions et des millions de croix de toutes dimensions et de toutes formes. Etonné, il demande à l’ange qui le guide ce que sont ces croix.
Quand l’heure a sonnée –dit l’ange- pour une âme de retourner sur Terre afin d’y gagner des mérites et de se purifier pour s’approcher de la perfection, elle prend une de ces croix et la porte durant toute sa nouvelle vie.
Voyant qu’il devait retourner sur terre et afin de purger son Karma l’homme demanda s’il pouvait avoir le privilège de choisir la croix qui lui conviendrait le mieux. L’ange accéda à sa demande et souleva une masse innombrable de croix afin de trouver l’idéale. L’homme les soupesa. L’une était trop lourde, l’autre trop légère et ne convenait pas. Enfin il en découvrit une qui lui convenait parfaitement. Son guide lui dit alors qu’il devait enregistrer son choix sur un grand livre dont il tourna longuement les pages. Il vit alors une inscription qui correspondait au nom de son protégé.
La magie de la pensée et la maîtrise de la vie. Cette phrase a elle seule pourrait être le crédo de toute une vie. Mais comment peut-on influencer le mental et domestiquer les pensées? Est-ce si important dans le cadre de la recherche intérieure ? Les Mages ont, depuis longtemps, résolu ces questions afin de se libérer de leur nature inférieure. Le mental, les pensées, les émotions, les paroles sont des sujets capitaux dans l’étude magique. Ont-ils une influence particulière sur la nature de notre existence ? Et si ces fonctions que nous utilisons quotidiennement avaient l’étrange pouvoir de conditionner notre vie et notre Karma ?
Une seconde nature
La pensée est un outil qui est d’usage tellement facile et commun que nul n’y prête vraiment attention. Je ne parle pas ici de la pensée conceptuelle mais de celle qui surgit dans notre cerveau des milliers de fois par jour. Peu de personnes s’interrogent sur ce flux incessant qui est devenu une seconde nature de nous-mêmes. Que l’on soit actif ou inactif, une multitude de pensées viennent à chaque instant se heurter les unes aux autres sans que nous en soyons vraiment conscients.
Puisque nous pensons à longueur de journée, l’acte de penser devient machinal et notre mental enchaine de manière compulsive et anarchique le plus souvent, idées, réflexions, interrogations… Le mental est un cheval fou, sauvage, si l’on ne connaît pas les moyens de le dompter.
Celui ou celle qui parvient à le domestiquer peut finalement mener une vie plus harmonieuse, créative même, dans toute l’acception du terme, positive et abondante, mais aussi avec la possibilité d’éclairer la caverne qui conduit au centre de soi.
Dans l’absolu et au risque de surprendre, il faut savoir que nous ne possédons pas une âme, qui serait quelque chose en plus de nous-mêmes. Nous avons bien sûr un corps physique qui est un véhicule adapté à ce monde, véhicule que l’on doit protéger et soigner, mais que notre vraie personnalité est l’âme qui n’est pas indépendante du « je » mais bien l’élément directeur de notre vie.
Nous sommes l’Âme
Nous n’avons pas une âme, (cette réflexion nous entraine inévitablement dans la dualité) mais NOUS SOMMES L’ÂME. Une âme dans laquelle on peut trouver plusieurs degrés d’expression ou de conscience, allant du plus bas au plus élevé. Ces termes du reste ne sont pas exacts car l’âme est une unité insécable, qui ne peut être décomposée que pour offrir à notre conscience objective et limitée une base de raisonnement.
Mais voilà, l’être humain n’est pas vraiment conscient de son monde intérieur profond auquel il ne s’identifie pas. De même que le corps est un véhicule qui nous sert à nous mouvoir dans le temps et l’espace, de même notre mental est un instrument sur lequel nous devons « jouer comme un musicien » pour maîtriser notre environnement et notre univers.
Le travail n’est pas simple. Beaucoup de personnes se prennent pour leur corps et leur personnalité, d’autres qui passent à un échelon supérieur se prennent pour leur mental, d’autres pour une entité aux pouvoirs inexploités. L’affaire est complexe. Notre mental est comme nous l’avons fait.
C’est par lui que nous connaissons et appréhendons. Nous ne pouvons le transformer qu’au prix d’un long effort, par la qualité de nos pensées, de nos sentiments, la compréhension de nos défauts et qualités, ainsi que des habitudes, véritables engrammes dont le subconscient se sert, pour achever le travail du mental.
Chaque mental à son taux vibratoire en perpétuel mouvement, et tout ce qui nous arrive de l’extérieur entre dans ce tourbillon en modifiant la nouvelle perception qui modifie l’ensemble déjà existant. Même l’œil est trompé par les vibrations qu’il reçoit car il les modifie. En quelque sorte nous voyons le monde à travers un filtre coloré, empli d’aberrations. La partie profonde de notre âme est donc bel et bien isolée du conscient, à tel point que dans la majeure partie des cas, elle ne peut même pas se mettre en évidence ou même s’exprimer.
La Magie de la pensée et la maîtrise de la vie
Il faut donc commencer par dompter notre mental, lui donner petit à petit une inclination tangentielle pour le changer graduellement, par des pensées justes et des sentiments maîtrisés. Que nous soyons à l’état de veille ou de sommeil, nous sommes toujours en train de construire notre mental. La Tradition dit que le Mental est un créateur d’illusion. Si nous désirons aller plus loin dans nos recherches, il nous faut décider si nous prenons l’attitude d’un illusionniste de music-hall, ou bien celle de ce que la Tradition appelle un Magicien.
Les idées que ce dernier se fait du monde, sont tout à fait différentes du commun des mortels, même sous son aspect phénoménal. Lui le voit tel qu’il est, alors que le néophyte ne connaît le monde que par les vibrations modifiées par son mental. Il peut arrêter ces vibrations si sa conscience s’en détourne. Le contact d’un objet quelconque créera alors une image correspondant exactement à cet objet.
Les vibrations étant identiques en qualité et en quantité, sans alliage de vibrations dues à l’observateur, ou bien la conscience peut se projeter et animer l’objet observé, de façon à en percevoir directement les vibrations.
Dans les deux cas on obtient une connaissance réelle de la forme. Le fait de savoir que nous connaissons uniquement nos impressions des choses et non les choses elles-mêmes (sauf dans les deux cas expérimentés par le Mage) est d’une importance capitale dans la vie pratique, puisqu’elle enseigne l’humilité et la prudence. Nous apprenons ainsi à nous défaire de notre instinctive conviction d’avoir raison dans nos observations.
Nous apprenons à nous analyser avant de condamner les autres. Mais il y a encore d’autres facteurs qui interviennent dans cet imbroglio. Ce sont les facteurs extérieurs à notre mental, à notre conscience. En effet dans le vaste océan universel où chaque chose, chaque être est intimement lié aux autres, on peut constater des influences qui contrarient encore plus notre développement mental, psychique et spirituel.
Des paroles de Sagesse
Ce sont ce que les occultistes du siècle dernier appelaient les élémentaux. Je citerai ici les paroles d’un personnage d’exception, un Maître de Sagesse Koot-Humi qui disait :
Chaque pensée de l’homme, passe, au moment où elle est développée, dans le monde intérieur où elle devient une entité active par son association ce que nous pourrions appeler sa fusion, avec un ELEMENTAL, c’est à dire avec une des forces semi-intelligentes des règnes de la nature.
Elle survit comme une intelligence active créature engendrée par l’esprit, pendant un temps plus ou moins long suivant l’intensité originelle de l’action cérébrale qui lui a donné naissance. Ainsi une bonne pensée est perpétuée comme un pouvoir bienveillant; une mauvaise comme un démon malfaisant.
Et de la sorte l’homme peuple continuellement son courant dans l’espace d’un monde à lui, où se pressent les enfants de ses fantaisies, de ses désirs, de ses impulsions et de ses passions; ce courant réagit en proportion de son intensité dynamique sur toute organisation sensitive ou nerveuse qui se trouve en contact avec lui.
Le Bouddhiste l’appelle son SHANDBA, l’Hindou lui donne le nom de KARMA. L’adepte involue consciemment ces formes; les autres hommes les laissent échapper sans en avoir conscience. (Lettres des Mahatmas).
Dans le vaste océan psychique dans lequel est baigné notre univers, nous pouvons aisément constater que l’homme qui ne se préoccupe pas de sa véritable nature et ne cherche pas à la découvrir pour la maîtriser, est pareil à un fétu de paille ballotté par les flots. Après ces différentes explications nous pourrions nous poser la question suivante : « Mais par quel moyen pouvons-nous sortir de cette fange »?
En fait nous avons examiné le problème du mental et du psychisme humain sous son aspect analytique, de sorte que l’on puisse connaitre les différents paramètres qui entrent en jeu. Pour parvenir à la maîtrise du mental et des émotions, il nous faut être pareil à l’aurige de la septième lame du Tarot – le Chariot – qui maîtrise son char amphisbène par sa rectitude d’esprit. Cela est possible si maintenant nous utilisons la méthode synthétique pour passer à la pratique.
L’induction de la pensée
Si notre mental est composé de matériaux fins et élaborés, les pensées triviales et vulgaires n’entreront pas en lui, et l’inverse est aussi vrai. Ainsi, si nous sommes en contact avec une personne dont les pensées sont élevées, cette personne va, par induction volontaire ou involontaire, nous envoyer des pensées qui vont élever les nôtres et ce concours de vibrations va, par une loi naturelle augmenter le taux vibratoire de nos pensées.
C’est pourquoi aussi, par un pareil échange, les pensées de personnes qui vivent ensemble vont tôt ou tard s’accorder mutuellement, ce qui nous fera dire qu’elles se ressemblent. Il en est de même pour une famille qui, aux yeux des étrangers, va avoir des points communs, mais il en est aussi de même pour une ville (le cas se présente pour des élections municipales part exemple), pour un pays.
Cela dépend tout naturellement de l’image collective qu’on se fait d’un peuple par une vibration commune de pensée. Sur le plan individuel, la pensée d’une personne sage ne va pas nous influencer ou entrer et éclore tout de suite dans notre mental. Elle va d’abord germer, puis grandir, pour ensuite s’épanouir. C’est pourquoi l’enseignement de la Tradition est toujours subséquent à la façon dont l’enseignant la présente.
La pensée va s’introduire dans le mental de l’élève, pour germer plus tard, en fonction du taux vibratoire qu’elle va prendre. On ne comprend peut-être pas tout de suite, mais il y a dans le mental de l’élève à ce moment là, un frémissement intérieur qui abonde dans le sens de l’enseignement prodigué et ainsi emporter dans son taux vibratoire d’autres pensées du même ordre. Il s’agit là, bien entendu d’une pensée élevée.
Mais le cas peut être le même pour des pensées négatives si l’on veut bien se laisser imprégner. Il s’agit de l’exercice de la Volonté car la pensée se travaille. Par la pensée on édifie le mental pour passer à des octaves supérieures de vibrations. Le phénomène de notre propre pensée vient de notre plus tendre enfance, par l’éducation que nous avons reçue et ensuite à travers les influences idoines tout au long de notre vie.
Mais il faut savoir qu’il y a une prédisposition innée chez l’être humain à se comporter selon l’héritage de ses existences passées. Mais là nous entrons dans un domaine plus élaboré. Il ne sera pas ici question de la manière dont la pensée s’élabore chez l’enfant. Toutefois nous pouvons dire que c’est la sensation d’une chose qui fait naître la pensée, mais pour que celle-ci puisse s’exprimer il faut qu’il y ait un observateur.
C’est lui qui va lier les choses entre elles. On pourrait donc paraphraser en disant que le penseur est le père, la sensation la mère et la pensée l’enfant. Si l’on n’observe pas la sensation on demeurerait toujours inconscient ou endormi. De sa capacité d’observation dépend la pensée qu’il va construire. D’où l’intérêt d’être réellement « éveillé » au sens traditionnel du terme, car sinon une relation erronée entre l’objet observé et l’observateur vont produire une multitude de pensées complètement faussées. C’est à partir de là que l’on croit connaître une chose alors qu’elle est son contraire. On raisonne juste sur des données inexactes. C’est donc par l’attention que nous pouvons augmenter notre libération. L’observation soutenue conduit à la pensée claire, à sa maîtrise.
Une étude effectuée, il y a quelques années, aux Etats Unis nous dit que :
95% des problèmes humains proviennent d’un esprit négatif. Ce chiffre inclut les problèmes de timidité, d’anxiété, de stress, de mésententes familiales, d’échecs financiers, de mauvaise mémoire, de malheurs etc. Il a été découvert qu’en rééduquant l’esprit créateur à penser de façon positive au lieu de négative la plupart des problèmes psychologiques disparaissent.
Nous voyons donc que les pensées sont des choses et qu’elles provoquent une réalité. Avant qu’une maison devienne matériellement réelle et tangible, elle n’était qu’une idée sur le plan de l’architecte. C’était une pensée qui, par l’action, est devenue une forme, une chose. Cela se passe de même pour la maladie et la guérison et pour ce que nous pouvons voir dans notre univers. Avant d’être matière un objet était une pensée, et de pensée il est devenu une chose. Donc les pensées sont des choses qui d’invisibles deviennent matière. Pourquoi échouons-nous dans une entreprise quelconque? Le plus souvent parce que nous sommes découragés et que là où un échec définitif semble apparaître, nous abandonnons la partie.
Pourtant c’est souvent après un échec important, ou un grand malheur que nous obtenons les éléments de la réussite. Au fond, notre mental se polarise, la majeure partie du temps sur ce qui le fait souffrir. Cela vient du fait que les vibrations-pensées émises au moment de la souffrance sont plus difficiles à supporter que les images de joie ou de bonheur.
On dit bien que le malheur « frappe », alors que le bonheur « satisfait ». Si l’on prend ces deux mots, « frappe » et « satisfait », inutile de dire quel est celui qui va actionner le subconscient et le mental en fonction de notre éducation. En somme, on nous a habitués depuis toujours à considérer les faits selon des facteurs de bonheur ou de malheur. Qu’est-ce que le malheur sinon un moindre bonheur? Tout est attitude d’esprit, relaté d’une manière manichéenne. Ou l’on souffre ou l’on est heureux.
Polariser la pensée
Ainsi, la Loi de Polarité nous dit que l’on peut passer du malheur au bonheur en changeant notre état mental. Prenons l’exemple d’un enfant timide. S’il continue sur cette voie, il va augmenter ses vibrations-pensées sur cette idée qui va le conduire à être un adulte manquant de confiance en lui, et devenir un candidat à l’échec. Que faire? Comme les enfants aiment qu’on leur raconte des histoires, il faut en inventer qui soient de nature à mettre en scène des personnages qui ont confiance en eux.
Cela peut se faire du reste, pour tout autre travers. L’enfant va écouter des histoires qui vont s’imprimer dans son subconscient, et voilà comment par induction mentale d’un sujet sur un autre on peut transformer un caractère. Mais cela est aussi valable pour les suggestions négatives qu’on lui fait. J’ai volontairement pris un exemple simple pour bien exposer le sujet.
La polarisation se fait graduellement. Si quelqu’un est poltron, il ne va pas se dire du jour au lendemain, je ne suis pas poltron. La négation dans la phrase va donner une incitation au subconscient de voir la chose comme impossible. Au contraire la personne doit se dire : De jour en jour je deviens de plus en plus courageux. Mais à la phrase énoncée, il faut ajouter le sentiment, la sensation d’être courageux, car le subconscient ne fonctionne que par images.
Une phrase simplement énoncée n’atteindra pas son but, si elle n’est teintée d’émotions qui vont activer et élever la vibration-pensée. Notre esprit n’a pour limites que celles que nous lui donnons. Si c’est en forgeant qu’on devient forgeron, c’est en pensant positivement avec les émotions adéquates, que l’on deviendra une personne dont la polarité mentale se fixe sur le côté positif. C’est en réitérant longuement les pensées, en fixant toute notre attention vers elles que l’on obtiendra un résultat satisfaisant.
C’est grâce aux pensées plus élevées que l’on atteindra le but escompté. Une personne qui pense réussite et qui cinq minutes après repense à ses échecs, ne parviendra pas à changer sa polarité mentale vers le succès. Il faut CROIRE à ce que l’on se dit mentalement, et être déterminé à y parvenir. Le subconscient transformera alors réellement n’importe quel ordre donné par celui qui croit en sa réalisation. Il faut toujours encourager nos émotions positives.
Nous avons vu que les pensées de même nature s’attirent. Mettons donc de l’émotion dans les pensées positives que nous voulons voir se développer dans votre vie, elles attireront des pensées similaires en vertu de la Loi de Polarité et d’attraction, dans le vaste océan dans lequel nous baignons tous. N’oublions jamais que toutes les pensées longuement réitérées finissent toujours par se réaliser. La Bible est riche d’enseignements à ce sujet.
Il est dit dans les « Proverbes § 23 – 7 ». L’homme est ce qu’il pense en son cœur. Ceci démontre bien que la pensée et les émotions font de nous ce que nous sommes. Si nous pensons être capables de faire ceci ou cela nous le ferons en vertu de la Loi. En revanche, toujours en référence à la Bible, l’histoire du pauvre Job est édifiante dans le cas inverse. Pris par des malheurs multiples il dit une phrase qui sonne comme un glas : Mes craintes se sont réalisées.
Le pauvre Job n’a fait qu’utiliser la Loi de Polarité sur le pôle négatif. Mais a la fin de l’histoire, on nous montre qu’il réussit et devient un homme prospère parce qu’il a suivi le bon chemin, celui de la pensée positive. Nous voyons donc que l’échelle de polarité a plusieurs nuances. David a cru qu’il battrait le géant Goliath, et il l’a battu. Job avait des craintes qu’un malheur ne lui tombât dessus, ce malheur arriva. L’homme est bien comme le dit la Bible, ce qu’il pense être en son cœur.
Agir sur le subconscient
Pour agir sur son subconscient il faut penser positivement avec émotion en croyant ce que nous disons. Rien n’est jamais perdu pour celui qui refuse d’abandonner. Des chercheurs ont étudié près de 30.000 cas d’insuccès d’hommes et de femmes. Ils ont démontré que le manque de décision venait presque toujours en tête de liste. « Ne remets à demain ce que tu peux faire aujourd’hui » nous dit le Christ. Nous comprenons mieux ainsi que toute personne puissante tire sa puissance d’elle-même, tout comme une personne faible tire sa faiblesse d’elle-même, par une simple transposition de polarisation, dans le sens positif ou négatif.
Souvent nous sommes limités parce que nous avons pensé que les choses extérieures nous contrôlaient, alors que, tout le temps, nous avons eu en nous ce qui aurait pu tout changer et nous libérer de l’esclavage dans lequel nous nous enfermons. Si nous voulons diriger notre subconscient, l’autosuggestion est la clef, car notre subconscient ne connaît ni le bien ni le mal, il agit comme nous l’avons programmé.
Le subconscient est une partie très spéciale qui possède d’énormes possibilités qui renferme le secteur négatif de l’être humain. Il est une formidable mémoire. Il ne peut être dirigé à volonté que par l’habitude, en fonction des pensées rivées par l’émotion qui seront induites et enracinées par nous-mêmes. Pour cela il y a deux choses à pratiquer journellement:
• s’entraîner constamment à ne laisser entrer en soi que des pensées et des idées positives.
• S’appliquer à pratiquer journellement l’autosuggestion, facteur déterminant pour se défaire des pensées négatives, tics, mauvaises habitudes, excitation nerveuse, timidité, trac, peur, anxiété etc…
C’est exactement l’exercice que propose Franz Bardon dans son livre : Le Chemin de la véritable Initiation magique. (Ed. Moryason)
Et l’on en vient maintenant à une autre étape de cette perception de la pensée à travers la parole, car ici sont enfermées les lois fondamentales de la maîtrise de la vie. L’exposé précédent n’avait pour but que d’apporter des éléments d’introduction à ce qui va suivre. En effet, la pensée n’est pas seulement une fonction qui, maitrisée, peut nous conduire à améliorer notre vie.
Aujourd’hui tout le monde sait qu’il y a un intérêt certain à aborder notre existence en façonnant des pensées positives pour mieux vivre et s’épanouir. Tout le monde connaît la méthode Coué et depuis plusieurs décennies de nombreux ouvrages vantent les bienfaits de la pensée positive. Cela est incontestable, mais là n’est pas le but de cet article, car la pensée, alliée à la parole, va beaucoup plus loin. C’est H.P Blavatsky qui dans son formidable ouvrage La Doctrine secrète apporte des éléments fondamentaux. Elle nous dit :
Lorsque notre âme [mental] crée ou évoque une pensée, le signe représentatif de cette pensée se grave sur le fluide astral, qui le reçoit, et qui est, pour ainsi dire, le miroir de toutes les manifestations de l’Être. Prononcer un mot, c’est évoquer une pensée et la rendre présente ; le pouvoir magnétique de la parole humaine est le commencement de toute manifestation dans le Monde Occulte. Prononcer un Nom, c’est non seulement définir un Être [une Entité], mais le placer sous l’influence de ce nom, le condamner, par la force de l’émission du mot, à subir l’action d’un ou de plusieurs pouvoirs Occultes. Les choses sont, pour chacun de nous, ce qu’il [le Mot] les fait en les nommant. Le Mot ou la parole de chaque homme est, sans qu’il en ait conscience, une bénédiction ou une malédiction ; c’est pourquoi notre ignorance actuelle sur les propriétés et les attributs de l’idée, aussi bien que sur les attributs et les propriétés de la matière, nous est souvent fatale. « Oui, les noms [et les mots] sont bénéfiques ou maléfiques ; ils sont, dans un certain sens, nocifs ou salutaires, selon les influences cachées que la Sagesse Divine a liées à leurs éléments, c’est-à-dire aux lettres qui les composent, et aux nombres qui correspondent à ces lettres.
Les mots et les paroles ont donc une action beaucoup plus importante que des conséquences sur notre comportement. Ils agissent aussi sur les autres et sur notre vie donc notre Karma qui est la Loi de Cause et d’Effet, à laquelle tout est soumis. Elle dit encore dans La Doctrine sécrète :
Toutes les pensées et les émotions, toute la connaissance et le savoir, révélés et acquis par les premières races, trouvèrent leur expression imagée dans l’allégorie et la parabole. Pourquoi ? Parce que la parole articulée possède un pouvoir, non seulement inconnu et même insoupçonné des « sages » modernes, qui, naturellement, n’y croient pas ; parce que le son et le rythme sont étroitement liés aux quatre Eléments des Anciens et que telle ou telle vibration dans l’air doit inévitablement éveiller les Pouvoirs correspondants, avec lesquels leur union produit, selon le cas, de bons ou de mauvais résultats. Aucun étudiant n’avait jamais la permission de réciter les événements historiques, religieux ou réels, d’aucun genre, en termes ne se prêtant à l’erreur d’interprétation, de peur que les Pouvoirs en rapport avec l’événement ne soient attirés de nouveau. De tels événements n’étaient racontés que pendant l’Initiation et chaque étudiant devait les enregistrer en symboles correspondants tirés de son propre mental et contrôlés plus tard par son Maître avant d’être définitivement acceptés.
La pensée et le Karma
Les anciens donc croyaient que toute idée pouvait se manifester extérieurement, si l’attention et la volonté étaient profondément concentrées sur elle. Une volonté intense est suivie du résultat souhaité. Nos pensées et nos émotions doivent être donc analysées avec le plus grand soin car elles sont déterminantes dans le cycle de notre évolution et donc de nos différentes incarnations ce qui implique qu’elles sont les productrices principales de notre Karma.
En envisageant cette perspective on comprend aisément l’importance cruciale à prendre soin de ce que nous pensons, ressentons et disons. Notre Karma est donc amplifié ou atténué par nos pensées qui tissent, telle une araignée, notre aura, champ magnétique qui attire ou repousse selon les circonstances vécues. En fait nous produisons sans cesse du Karma positif ou négatif dans un cycle sans fin, selon ce que nous faisons.
Une simple pensée peut donc avoir des conséquences désastreuses sur notre vie et les Maîtres de Sagesse nous disent qu’une pensée ou une parole peuvent avoir des conséquences plus graves qu’une action ! Le Christ Lui-même s’exprime en ce sens dans une Parole qui a souvent été mal interprétée, sur l’importance de la pensée et de son action karmique. Elle prend toute sa signification dans Mathieu chap. V – ver. 27 :
Vous avez appris qu’il a été dit : « Tu ne commettras point l’adultère » . Mais moi je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur.
Les pensées donc dirigent notre Karma comme elles dirigent le monde. Et c’est ainsi que nous nous enfermons chaque jour dans un flot ininterrompu de causes et d’effet dont nous n’avons même pas conscience et qui nous conduit dans des cycles d’incarnations incessants jusqu’à ce que nous apprenions à contrôler nos pensées nos paroles et nos émotions. Nous ne produirons de la sorte que du Karma positif pour enfin nous dégager de ce monde ayant ainsi pénétré dans la Demeure du Père, c’est-à-dire réalisé la jonction avec l’Être Divin en nous.
Bien sûr, il ne suffit pas de parvenir à cette clarté d’Âme pour se libérer des entraves de ce monde, mais la diminution du Karma négatif facilite la compréhension des niveaux supérieurs de l’Être et le travail en est facilité s’il s’associe à la pratique de l’Enseignement. Aucune éducation sociale n’enseigne à prendre conscience de la RESPONSABILITÉ qui est la notre pour chacune de nos pensées, de nos paroles et de nos actions. Sans cette prise de conscience nous devons revenir sur terre jusqu’à ce que nous comprenions l’imminence de cette pratique. De nombreuses personnes parlent du Karma et ne font qu’en parler. Mais que tentent-elles pour intervenir dans son action ?
Comment travailler sur le Karma
La meilleure façon de travailler sur le Karma est d’opérer une catharsis c’est-à-dire une purification. Il nous faut donc apprendre à purifier nos pensées, nos paroles, nos émotions, à les perfectionner. Mais il ne faut pas pour autant créer une peur du Karma. Il faut accepter notre nature humaine et progresser avec prudence en acceptant nos faiblesses tout en les combattant. Cette purification doit être sereine et envisagée comme un perfectionnement en sachant que chaque pas franchi, chaque victoire conquise est un accès supplémentaire vers la Libération et c’est alors que dans cette sérénité les progrès deviennent évidents. A ce stade il ne faut plus se soucier du Karma mais être vigilent et ne penser qu’à notre propre épanouissement.
Pour ceux qui travaillent les Enseignement du Grand Mage Franz Bardon, ils comprendront l’importance d’un des premiers exercices (souvent négligé d’ailleurs) Les beautés et laideurs du psychisme. Ce travail est un des plus importants en Théurgie, car il permet de travailler directement sur notre structure élémentale et de transformer en profondeur notre nature par la purification. Sans cela aucune Magie véritable ne peut être entreprise. Nos pensées, émotions et paroles négatives, nos critiques sur Untel ou Unetelle sont comme des insectes qui grouillent dans notre aura. On pourrait se dire qu’un insecte n’a que peu d’importance mais on sait aussi qu’il peut faire très mal quand il pique.
Ainsi, tout ce qui sort de notre bouche (paroles, émotions etc.…) peut avoir de graves conséquences pour nous et pour autrui car cela peut attirer des évènements équivalents sans que nous en prenions garde. Elles finissent par nous emprisonner dans une ambiance, une aura de basse fréquence et nous empêcher de nous hisser vers plus de Lumière en attirant des expériences, des individus, des élémentals très négatifs. Les mauvaises pensées et émotions peuvent même amener des évènements terribles dans un foyer une région un pays et même la planète. (C’est le travail incessant des Forces de l’ombre). Les bonnes pensées et bonnes émotions agissent comme des désinfectants au sein d’une ambiance troublée.
C’est pourquoi, à l’inverse, les bonnes pensées et bonnes émotions envoyées vers des personnes que l’on aime et même à celles qui ne nous aiment pas, éclaircissent notre aura et dirigent vers nous d’autres pensées et évènements heureux. Le Christ le disait : Ne résistez pas au mal.
Ne pas résister
Les pensées, les paroles et les émotions agissent comme des boomerangs envoyés dans l’espace. Elles nous reviennent avec la même intensité que celle avec laquelle nous les avons envoyées. Si de plus ce travail est fait avec le Feu du cœur alors il se spiritualise et nous met en contact avec de belles Entités qui concourront à notre évolution. La pensée associée au Feu de la Volonté agit comme un puissant aimant à travers le temps et l’espace et au plus notre structure s’affine, se spiritualise, au plus nous nous libérons de notre nature inférieure, au plus notre puissance spirituelle s’accroit. Cette pratique, cette lente élaboration de notre tissu spirituel devient ainsi une protection contre toute énergie négative circulant dans notre environnement. Seules les vibrations de même nature s’acceptent. Ainsi en développant cette purification personnelle, nous élevons notre qualité intérieure et nous nous protégeons de ce qui est inférieur en substance vibratoire. Tout est lié dans l’Univers.
Ce travail est une véritable Alchimie intérieure, une transmutation dans l’athanor qu’est notre conscience. Au plus le Feu intérieur agira pour brûler les scories de notre personnalité, au plus la pierre intérieure (l’Âme) parviendra à la rubification. Ainsi cette purification ne peut se faire que si volontairement on s’éloigne de tout ce qui peut nuire à notre état intérieur. Les images violentes, les lieux malsains, les lectures négatives, les ambiances vulgaires, les critiques et tout ce qui est impur, sont de nature à contrarier notre évolution. Ces propos n’ont rien de puritain et ne sont certainement pas liés à des interdits. Chacun est libre d’agir comme il le souhaite. Il n’est pas non plus question ici de porter des jugements moraux bien au contraire, mais l’accent doit être mis sur une évidence. Aujourd’hui tout le monde est confronté à la violence et à toute sorte de nivèlement par le bas dans notre société.
La progression intérieure ne peut s’effectuer que si l’on fait un choix personnel responsable face aux différentes attractions de ce monde. Ces propos n’ont pas vocation d’exprimer une croisade contre ce qui « apporte du plaisir à une grande partie de l’humanité » ce serait faire fausse route car tout interdit est voué à l’échec. Seule une « prise de conscience » est salutaire. Qui en allant faire son marché choisirait les légumes les plus fanés, les fruits les plus véreux pour ensuite les mettre dans son réfrigérateur ? Aussi pourquoi ne fait-on pas de même pour obtenir la meilleure qualité de pensée, choisir les meilleures pensées, les plus belles les plus pures dans notre maison intérieure ?
La qualité de nos pensées, de nos émotions et de nos paroles répond à un choix personnel. Le Karma qui peut en résulter dépend de notre capacité à transformer notre vie par une prise de conscience adéquate. Personne d’autre que nous-mêmes ne peut accepter d’entreprendre ce travail intérieur profond. Le choix est entre les mains de celui ou celle qui décide, avec responsabilité, de se hisser vers plus de Lumière ou persister à goûter l’attraction d’un monde artificiel. Continuer à produire un Karma négatif qui nous enchaîne dans un tourbillon d’inconscience, ou nous défaire de ces chaînes d’esclavage ? Tel est le choix personnel que chacun doit effectuer face à l’émanation compulsive de nos pensées paroles et émotions. Le Bouddha disait : Une plume tombant de l’aile d’un petit oiseau engendre le tonnerre dans les mondes lointains.
MISE AU POINT CONCERNANT LES RUMEURS COLPORTÉES CONTRE
ALEXANDRE MORYASON
JEAN-FRANCOIS MESSAGER
CATHERINE DESJONQUIERES
Depuis quelques temps des rumeurs circulent sur certains forums Internet concernant Alexandre Moryason et Jean François Messager. Ces rumeurs, véhiculées par des personnes mal intentionnées sont colportées outrageusement au mépris du sens le plus élémentaire de la courtoisie. En effet, en ouvrant ces forums que ne lit-on pas ! Ici M. Moryason est mort, là M. Messager a été victime d’une sorte d’OPA sur les Editions Moryason à cause de l’influence supposée de Catherine Desjonquières etc. Que d’absurdités infâmes !
Si j’interviens personnellement pour apporter une clarification face à ces élucubrations, je tiens à dire que je le fais par amitié et fidélité pour ces personnes et de mon propre chef car il m’est insupportable de voir des propos iniques ainsi colportés.
M. Moryason est bien vivant et en excellente santé. Le fait qu’il ait choisi simplement de ne pas avoir de vie publique le concerne personnellement. Il a d’ailleurs rédigé il y a quelques mois la préface de mon nouveau livre, ce en quoi je lui suis profondément reconnaissant. Il ne publie pas « La Lumière sur le Royaume II » parce qu’il considère que ce n’est pas le moment (du point de vue occulte) et parce qu’il pense qu’avec les livres de F. Bardon et les précisions théurgiques que lui-même a données dans « La Lumière… » les chercheurs sincères ont de quoi faire…
En ce qui concerne Jean-François Messager, vers qui va toute mon amitié et qui m’honore de la sienne depuis de nombreuses années, je suis également heurté par ce que j’ai pu lire ça et là le concernant et le fait qu’il ne lui est pas permis de réagir à ces attaques me pousse à intervenir. OUI il est en très bonne santé, OUI il travaille en permanence au sein même des Editions Moryason. En raison d’un emploi du temps très chargé il ne peut répondre comme il le faisait jadis à tout le courrier volumineux qu’il reçoit. Pour cette raison (à cause de son silence) certains l’ont déclaré mort, ceux-là même qu’il avait aidés personnellement alors qu’ils étaient dans la souffrance et dans la peine. Belle récompense ! Je sais qu’il ne réclame rien pour l’aide qu’il a pu donner et qu’il l’a fait toujours avec le cœur mais je sais aussi qu’il ne comprend pas pourquoi ces personnes –sous prétexte qu’il ne répond plus à leur courrier- se plaisent à inventer des histoires absurdes. S’il n’attend rien pour l’aide apportée il souhaite au moins le respect de son silence.
En ce qui concerne Catherine Desjonquières les propos volent encore plus bas en disant qu’elle « tient maintenant les rennes des Editions Moryason ». Je connais aussi son intégrité et son grand cœur et je m’insurge contre de tels propos. Catherine Desjonquières fait partie de la famille de MM. Moryason et Messager. Ils travaillent en étroite collaboration dans le même but et le fait qu’elle « s’expose » plus que les autres n’autorise pas pour autant certains esprits chagrins à proférer avanies et outrages sur sa personne.
Je le répète une fois de plus, je ne suis en aucune façon le porte parole des Editions Moryason, ma démarche est purement amicale, personnelle et désintéressée. C’est animé par cette amitié qui me lie à eux que j’interviens pour dire à ceux qui n’ont pour loisir que de fomenter des allégations coupables, de diriger plutôt leurs pensées et leur énergie vers la clarification de leur ego en suivant les enseignements sacrés de la Voie théurgique qui est une Voie d’éveil de la conscience, plutôt que de se laisser guider par les aberrations de leur nature instinctive aux dépends de personnes qui ne cherchent qu’à dispenser le bien autour d’eux.
Quand on observe le nombre d’ouvrages consacrés à la Magie, on est pris souvent entre interrogation et incompréhension. Des titres évocateurs et attirants sont là pour capter le regard du lecteur afin de lui promettre les choses les plus fantastiques : « Comment attirer l’amour » « Comment devenir riche grâce à la magie » « Magie d’envoûtement » etc…la liste serait bien sûr trop longue tant il est vrai que chaque mois de nombreux ouvrages de ce genre fleurissent dans les librairies.
Beaucoup plongent littéralement dans cette littérature espérant trouver le charme pour renouer avec l’époux infidèle ou pour obtenir un gain au loto. Est-ce cela la Magie que les Sages du passé ont élevé au rang de Sainte Théurgie? Est-ce cela la Magie que le Grand Thot-Hermès légua au monde afin d’éclairer les consciences ? La réponse est bien sûr évidente, cette « magie » n’est pas celle que les Anciens pratiquaient dans un lointain passé pour parvenir à l’Initiation.
La majeure partie des livres exposés dans les catalogues spécialisés ou les librairies concernant ce sujet, offrent une image déformée de la Magie. Aujourd’hui devant la crainte et les problèmes ambiants, les marchands d’illusions se pressent dans la brèche béante du désespoir de certains, pour proposer des « recettes magiques » afin de transformer certaines situations même si cela doit nuire à autrui. Ils jouent ainsi sur la faiblesse humaine au mépris des Lois fondamentales de l’univers et notamment de la Loi du Karma.
Bien sûr certaines de ces « recettes » fonctionnent et il est possible de faire revenir l’époux volage ou de changer telle autre situation gênante, MAIS GARE ! Même si cela peut fonctionner, il faut savoir que l’on détourne ainsi pour un temps la Loi karmique mais celle-ci n’est pas éliminée pour autant. En effet tôt ou tard (et souvent plus tôt que prévu) ce que l’on appelle le choc en retour se produit et la Loi se manifestera alors avec plus de force.
Le sujet est vaste et nous pourrions ainsi nous perdre dans un labyrinthe où cette sorcellerie que l’on prend pour de la Magie n’est qu’une déviance de cette Haute Science des Mages, altérée pendant des millénaires par des groupes sordides ou tout simplement par ceux qui n’ayant plus accès à la Porte des Mystères, ont utilisés à des fins négatives, des Lois et des Principes Naturels égoïstement. C’est bien ici que l’on peut, une fois de plus, retrouver ce que les plus bas instincts de l’homme peuvent générer dans les régions sombres de la nature humaine. C’est là aussi que l’on peut comprendre à quel point ceux qui pratiquent cette sorcellerie déviante sont loin de leur propre conscience, mais proches des instincts inhérents à l’ego.
Ce mal qui se traduit par un détournement des Lois n’a pas pour seule manifestation des pratiques douteuses comme celle de la « magie des recettes » mais est à la racine des problèmes que rencontre aujourd’hui l’humanité, problèmes qui ne sont pas encore parvenus à leur paroxysme. Tout cela est globalement inclus dans le karma atlante (voir La Lumière sur le Royaume de A. Moryason) dont la dette n’est pas encore payée. Nous n’entrerons pas ici dans ce domaine, mais il était utile de le signaler dans la mesure où une grande partie de l’humanité se complait dans le domaine de l’instinct plutôt que de se diriger vers la Lumière.
Les sages de l’Antiquité égyptienne, héritiers de la Grande Tradition, connaissaient cette Sainte Magie qu’ils avaient hérité de l’Atlantide. Ils savaient que la Théurgie n’avait pour principal but que de permettre au pratiquant d’élever sa conscience en purifiant sa nature inférieure car telle est le but de l’évolution. Bien sûr, plusieurs types de Magie existent et dans l’Antiquité comme de nos jours, aucun mage débutant, sincère et honnête ne songerait à brûler les étapes. La Magie ou Théurgie vise tout d’abord à briser les chaînes qui entravent l’homme dans ce monde et le but demeure jusqu’à la fin des temps l’ouverture de la conscience et son épanouissement. Les Sages atlantes, égyptiens, indiens, les grands sages tibétains et tant d’autres qui pratiquaient la Sainte Théurgie ne voyaient en elle que la Voie d’épanouissement de la conscience.
En effet la Théurgie ne vise que l’harmonisation de la structure individuelle à la structure universelle, à la purification des Éléments en soi dont il est question dans de nombreux textes sacrés de par le monde et notamment dans les textes tibétains. Cette purification était enseignée jadis dans l’ancienne Égypte elle le fut et l’est encore dans certains monastères tibétains. On peut en trouver une illustration dans la vie de Milarepa Grand Théurge qui gravit les marches de l’Éveil en parvenant à l’Illumination.
Ces sages nous ont montré le parcours à suivre et bien avant encore le Christ ou Apollonius de Tyane qui ont enseigné que le véritable Chemin de la Théurgie est fait d’Amour de Compassion et de Connaissance des Lois Universelles. Ce n’est que si cet aspect est bien assimilé par le disciple que les autres peuvent être abordés comme la Magie Evocatoire qui est aussi une Magie conduisant à l’accroissement de la conscience car elle inclut le mage dans la structure universelle, alors que celui-ci a déjà fait un premier effort d’équilibre élémental. Mais que de persévérance avant de parvenir à ce stade, que d’élimination de scories intérieures et que de travail sur l’ego !
Tout l’oeuvre de Franz Bardon est élaborée en ce sens. Le Chemin de la véritable Magie est donc le Chemin de la Perfection de soi, loin des brumes délétères dans lesquelles veulent la conduire ceux qui se sont laissés dépraver par l’incompréhension des Lois, les avides qui ont voulu à tout prix satisfaire leur nature la plus basse en cherchant satisfaction personnelle au lieu de river leurs regards sur la Lumière.
Et c’est cette magie, la plus sordide qui s’est imprimée dans l’esprit des gens au cours des siècles, cette magie sulfureuse qui était l’apanage d’entités obscures, cette magie déviée. Depuis que les dernières Écoles de Mystère celles d’Athènes et d’Alexandrie furent fermées, les Sages ont à nouveau mis la Lumière sous le boisseau avec l’intention même de protéger cette Connaissance en déformant certains de ces aspects pour la fermer aux intrigants. Des groupes isolés ont continués à pratiquer dans le secret et l’on retrouve certains Ordres magiques qui, au cours de l’histoire, ont donné un enseignement intéressant mais incomplet.
Il est temps aujourd’hui de voir la Théurgie sous son véritable visage, sorti de la poussière où l’on a voulu l’enfermer depuis des millénaires, de cesser l’amalgame avec ces pratiques douteuses qui salissent toute l’harmonie et la beauté qu’elle renferme. Franz Bardon l’a révélée en ce sens, missionné en cela par La Grande Loge Blanche. Le travail qu’Il a offert au monde peut paraître insignifiant si l’on se borne à la publication de ses trois livres. Mais que de richesses renferment-ils ! C’est sous cette apparente simplicité –alors que l’on peut accéder tellement facilement à cet Enseignement- que d’aucuns peuvent sourire en se disant que ce qui a été si longtemps caché ne peut se diffuser aussi ouvertement. Pourtant, si les choses sont ainsi c’est que le temps le permet et ce n’est pas parce que cet Enseignement est diffusé aussi largement qu’il en perd sa nature et sa vérité.
Au contraire, il faut savoir que le travail pratique qui est ainsi livré comporte aussi ses gardes fous et ses secrets. L’élève qui travaille avec humilité sincérité et avec le cœur saura en temps voulu ôter les verrous qui libèrent la progression pratique. Ceux qui ne s’engagent pas avec cet état d’esprit ne parviendront pas au résultat promis par Franz Bardon et si d’aventure ils s’entêtent à agir sans cette pureté intrinsèque ils seront inévitablement conduits à d’amères désillusions voire pire. Depuis que Thot-Hermès a transmis cette fabuleuse connaissance elle a engendré des Adeptes, des Êtres de Lumière qui n’ont eu de cesse que de rechercher l’harmonie avec les Lois Universelles et de les exprimer en Eux et pour le bonheur de l’humanité. Telle est la Magie sortie de l’ornière des superstitions et de la fange dans laquelle on l’a trop souvent assimilée. Il appartient à chacun aujourd’hui de la faire vivre en soi car elle est la Voie Royale qui conduit à la libération de l’être.
Cette rubrique se propose de présenter, de manière succincte, un panorama des principales figures de la Tradition des premiers temps du christianisme, de mages qui ont marqué l’histoire de cette époque , afin de mieux comprendre que la Sainte Théurgie n’est pas une pratique phénoménale, mais une technique basée sur des Lois qui inscrivent le mage dans un Plan divin auquel on ne peut parvenir que par l’évolution de la conscience.
La vie exemplaire des êtres dont il est question ici, tend à démontrer que leur seul but fut d’offrir à leurs contemporains cet accès à la Sagesse millénaire qui donne à l’homme sa véritable dimension spirituelle.Il ne sera pas traité ici d’un très Grand Mage, le plus Grand d’entre tous, Apollonius de Tyane. Héritier de la tradition hermétique pythagoricienne, son travail se situe bien au-delà du gnosticisme et son œuvre immense nécessiterait une présentation plus fouillée qui dépasserait la modeste approche exposée dans ces colonnes.
Dosithée
Dosithée, magicien de Samarie, contemporain de Simon le Magicien. Il jeûnait et recommandait la virginité. Chassé par les Juifs, il devint troglodyte et se laissa mourir de faim. Au IVe siècle des disciples revendiquaient leur attachement à ce mage. Les historiens se sont longtemps demandé qui était Dosithée et si réellement ce personnage avait existé. Il se trouve que lorsque les documents gnostiques de Nag Hammadi furent découverts (voir mon livre Thot-Hermes – Origines secrètes de l’humanité) ils révélèrent les Trois Stèles de Seth qui constituent le cinquième et dernier traité du codex VII de cette bibliothèque copte.
Un incipit ouvre le traité (118,10-9) et fait état d’un titre long : La Révélation par Dosithée des trois stèles de Seth. Dosithée y expose comment il a découvert les Trois Stèles de Seth et en a pris connaissance. Il garantit le lecteur de l’authenticité de la transmission et identifie Seth comme l’auteur du traité. Cet exposé permet à Dosithée d’attester les Trois Stèles de Seth comme dépositaires de la pensée séthienne.
Le professeur Claude, spécialiste des documents, présente l’hypothèse que ce Dosithée pourrait être considéré comme le fondateur légendaire de la gnose, maître de Simon le Mage. Quoiqu’il en soit, tous les écrits de Seth étaient destinés transmis aux élus (118,17). On retrouve ici l’importance de la transmission des Enseignements des Serpents ou Nagas qui font partie intégrante de la Doctrine Hermétique.
La découverte de la bibliothèque fut localisée au Nord Ouest de Louxor, entre Dendérah et Panopolis. Le corpus y avait été soigneusement placé dans une tombe du cimetière pacômien au pied de la falaise du Djebel el Tarif.
Simon le Magicien (1er siècle)
Très grand gnostique et thaumaturge samaritain. Simon fut un disciple des Tanaim de Samarie. Ces derniers étaient des cabalistes de la même École que l’apôtre Jean.
Souvent considéré comme imaginaire, ce nom comme celui de Thot-Hermès a probablement désigné par la suite une corporation de mages au cours des siècles en constituant un groupe de simonistes . Les simoniens comme les pythagoriciens, dont un des plus grands représentants fut Apollonius de Tyane, méprisaient les richesses et les plaisirs de ce monde.
Simon était un mage important mais la légende et les besoins impérieux de donner un poids à la christianisation naissante en on fait un personnage vénal cherchant à acheter des pouvoirs spirituels à Pierre l’apôtre. C’est là une marque supplémentaire du christianisme des premiers siècles qui cherchait à amoindrir la puissance du paganisme, principal obstacle à son épanouissement. De là est venu le terme de simonie.
Mais Simon était bien plus qu’un simple magicien. Il connaissait la tradition hermétique suivant ainsi une filiation millénaire. Lorsqu’il disait être Dieu le Père il ne faisait que suivre les traces du Christ, faisant ainsi référence à la Divinité qui est en chacun de nous. Simon était un cabaliste de haut niveau un Adepte qui voyant que l’Eglise commençait à travestir les Enseignements sacrés cherchait, quant à lui, à instaurer une autre « religion » celle de la Doctrine Hermétique dans une version accessible à tous. Aujourd’hui on sait que Simon le Magicien fut aussi connu sous le nom de Sa ül ou Paul.
Carpocrate
On connaît Carpocrate par Clément d’Alexandrie et en fait peu de choses nous sont parvenues sur ce mage qui semble avoir suivi de très près la doctrine Pythagoricienne. Pour lui, le monde fut crée par des anges inférieurs et le but de l’homme est de parvenir à remonter de vies en vies le chemin de l’évolution, en se perfectionnant à chaque fois. On croit savoir qu’il eut pour fils Épiphane qui suivit l’enseignement de son père et qui mourut jeune a 17 ans.
Cérinthe
Irénée fut le premier à parler de lui. Originaire d’Antioche comme Satornil où il résida pendant quelque temps à l’époque de Domitien, il fut le disciple direct de Simon le Mage et mage lui-même. Il pensait que le Christ s’était incarné dans le corps de l’Initié Jésus au moment du Baptême c’est-à-dire à un certain niveau d’Initiation. Pour lui le Dieu des Juifs n’est qu’un ange inférieur duquel procéda la création de l’homme, conception parfaitement conforme à la Tradition. Il enseignait, comme les principaux mages de son temps, la Doctrine hermétique et la Théurgie.
Aujourd’hui Cérinthe et d’autres Initiés comme lui, sont considérés comme de faux docteurs de la Loi, hérétiques, dont le discours n’est que divagation sectaire. Or, il faut savoir que ces hermétistes se sont battus contre le christianisme dogmatique qui imposait ses idées préconçues. Ils essayèrent de démontrer que la divinité du Christ était conforme à la Sagesse antique et non pas limitée aux conceptions chrétiennes naissantes.
Ménandre de Samarie (1er siècle)
Ne pas confondre avec Ménandre le poète qui vécut au IVe siècle.
Pour lui tout comme pour son maître Simon le Mage, le monde fut crée par des anges, comme le mentionne du reste la Doctrine secrète. Il s’établit à Antioche, ville dans laquelle il attira de nombreux disciples. Un des plus célèbre fut Satornil qu’il faut distinguer du poète grec du même nom. Ménandre était aussi un grand Magicien. De nombreux auteurs le désignent ainsi. Irénée dit de lui :
Le successeur de Simon fut Ménandre, un Samaritain de naissance, qui atteignit les plus hauts sommets de la Science de la Magie.
Nous pouvons constater que, fidèle à son Maître, il acquis de nombreux pouvoirs qui ne se justifiaient que par une pratique assidue des Lois propres à la Théurgie. Souvent décriés par les chrétiens de l’époque, ces pouvoirs étaient en fait identiques à ceux qui sont décris par le Nouveau Testament dans la vie du Christ. On a caché sous cette « exception divine » ce qui fut connu depuis toujours par ceux qui pratiquent la Théurgie, comme l’expression des Lois universelles.
En diabolisant ainsi les mages païens (sous prétexte qu’ils ne suivaient pas le canon de l’Église et donc que seuls « les miracles » venaient de ceux qui étaient dans le courant de chrétien) on les rangea peu à peu au rang persona non grata. Pourtant le Christ Lui-même démontrait ces Lois et Principes universels au même titre que les Mages authentiques, comme Simon le Magicien et ses suiveurs.
Les disciples de Ménandre recevaient le Baptême (ou Initiation) qui permettait de « ressusciter ». Là encore les choses furent mal comprises car ce mage voulait démontrer ainsi que la « résurrection » représentait le passage des ténèbres dans lesquelles nous nous trouvons, à la compréhension et l’application des Lois universelles de la Magie pour parvenir à l’Éveil de la conscience.
Satornil ou Saturnin
Disciple de Ménandre. Il a enseigné à Antioche où il fut actif de 100 à 130. C’est dans cette ville qu’il rencontra l’apôtre Jean. IL pensait que le monde avait été crée par 7 anges supérieurs les Archontes, qui avaient formé la race humaine imparfaite. Ce en quoi il se rapproche lui aussi de la Tradition en ce qui concerne la Création de l’homme.
Basilide (dit le gnostique – IIe siècle)
Basilide était un élève de Satornil il transmis la doctrine de ce dernier à Antioche et à Alexandrie au début du IIe siècle, mais il se disait aussi disciple de l’apôtre Matthieu tout autant que de Glaucias disciple de Pierre. Irénée dit qu’il enseigna à ses élèves l’usage des images, d’invocations et d’évocations et de tout autre sorte de magie. Il prêchait la réincarnation des âmes et le fait que les hommes sont responsables de leurs actions présentes ou passées (vies antérieures).
Égyptien de naissance il enseigna de 125 à 155 à Alexandrie et fut en cela un des premiers maîtres gnostiques. Il fut l’auteur de 24 livres d’exégèse de l’Écriture sorte de synthèse des enseignements recueillis par les disciples de Simon le Magicien. Mais ses idées furent principalement connues par son disciple et fils Isidore et par l’école qu’il forma. Les Pères de l’Église le considéraient comme un hérétique malfaisant. C’est Eusèbe qui nous dit que ses 24 volumes sur l’interprétation des Evangiles furent brûlés. L’humanité fut ainsi privée d’une connaissance extraordinaire sur le véritable Enseignement du Christ. Basilide place au dernier rang le Dieu des Juifs, qu’il refuse d’admettre comme Dieu Unique. Il affirme que ce dieu n’est qu’un des anges créateurs, ce qui correspond tout à fait à l’Enseignement de la Doctrine secrète.
Dès que l’homme fut doué de parole il commença à nommer les choses tout en s’apercevant que les mots et les noms revêtaient une importance toute particulière. Du reste, aujourd’hui encore, de nombreuses sociétés font intervenir des consultants afin de les aider à utiliser le « bon nom » pour leur enseigne. Les numérologues connaissent très bien cette technique qui consiste à analyser un nom afin d’en traduire l’influence sur une personne ou une chose. Mais au-delà des mots, le son et le verbe ont une influence réelle et bien plus importante encore. C’est ce que nous allons essayer d’entrevoir.
Faits historiques
En prenant l’habitude de vivre dans un monde qui s’éloigne de plus en plus de l’humain et de la nature, notre société a perdu une partie de son âme, de ce qui la reliait aux courants universels sur lesquels les Anciens basaient leur structure sociale.
Ainsi, les noms de lieux désignaient toujours leur emplacement par rapport à la situation géographique ou à une quelconque influence stellaire : la ville de Lugdanum sous l’influence du dieu Lug est devenue Lyon ; le Mons Mercore le Mont de Mercure est devenu Montmartre ; Dunkerque (Nord), du moyen néerlandais dune, colline, et kerke, église etc… (Cf. Thot-Hermès – Les origines secrètes de l’humanitéde G. Delaage – Ed . Moryason).
Le fait de donner un nom permettait bien sûr de désigner, mais surtout de relier la personne, le lieu ou l’objet à une histoire, à une signification. Ainsi le nom devenait l’empreinte, le sceau qui imprimait un courant de force une vibration particulière à ce qui était désigné. Cela bien entendu se fait encore de nos jours mais avec beaucoup moins d’intention donné aux choses, hormis le prénom que l’on va offrir à l’enfant « parce qu’il sonne bien » ou qu’il est « agréable » ou « tendance »…Dans l’Antiquité le nom représentait une force réelle que l’on prononçait parfois avec respect surtout s’il s’agissait des choses saintes ou sacrées.
Les premiers Pères de l’église influencés par les traditions du moyen Orient, savaient très bien que les noms n’étaient pas donnés par simple convention, mais qu’ils renferment une puissance et ont un lien secret avec les choses. Origène (185 – 254) lui-même –élève du grand Ammonios Saccas- disait que les noms doivent être prononcés dans leur langue originale car c’est de la vibration et du son qu’émane l’influence et que lorsqu’on les traduisait ils devenaient inopérants.
La vertu du signe
Il disait encore que les noms ne sont pas donnés au hasard mais qu’ils ont une relation mystérieuse avec les choses elles-mêmes et qu’ils doivent être utilisés avec prudence. Pline nous rapporte que dans la Rome antique on scellait par un cachet le nom de la divinité protectrice Angerona dans sa bouche. Johannes Reuchlin (1455 – 1522) dans son ouvrage De arte cabalistica mentionne les Platoniciens qui, en utilisant le nom par la voix lui donnait vie comme un être né de la pensée.
L’auteur, du XIXe siècle P. Christian, qui écrivit Histoire de la Magie et L’homme Rouge des Tuileries, dit que les mots que prononcent les individus, aussi bien que les noms qu’ils portent influencent leurs évènements futurs :
Lorsque notre âme (mental) crée ou évoque une pensée, le signe représentatif de cette pensée se grave sur le fluide astral, qui le reçoit, et qui est, pour ainsi dire, le miroir de toutes les manifestations de l’Être. « Le signe exprime la chose; la chose est la vertu du signe. Prononcer un mot, c’est évoquer une pensée et la rendre présente; le pouvoir magnétique de la parole humaine est le commencement de toute manifestation dans le Monde Occulte. Prononcer un Nom, c’est non seulement définir un Etre (une Entité), mais le placer sous l’influence de ce nom, le condamner, par la force de l’émission du mot, à subir l’action d’un ou de plusieurs pouvoirs Occultes.
Les choses sont, pour chacun de nous, ce qu’il les fait en les nommant. Le Mot ou la parole de chaque homme est, sans qu’il en ait conscience, une bénédiction ou une malédiction ; c’est pourquoi notre ignorance actuelle sur les propriétés et les attributs de l’idée, aussi bien que sur les attributs et les propriétés de la matière, nous est souvent fatale. Oui, les noms et les mots sont bénéfiques ou maléfiques ; ils sont, dans un certain sens, nocifs ou salutaires, selon les influences cachées que la Sagesse Divine a liées à leurs éléments, c’est-à-dire aux lettres qui les composent, et aux nombres qui correspondent à ces lettres. (Cf. P. Christian – Histoire de la Magie Ed. Trédaniel)
Magie et pouvoir du mot
On ne peut qu’aller dans le sens de cet auteur lorsqu’on songe au pouvoir des lettres hébraïques dans certains rituels magiques ou bien encore du sanscrit dans certains textes sacrés. Chaque lettre possède une signification occulte et chacune est la cause et l’effet d’une cause précédente et leur interaction produit des effets magiques.
Les voyelles, surtout, contiennent les pouvoirs les plus occultes et les plus redoutables. Mais il est vrai aussi que le mot, la parole donc le verbe, la voix dans la vie ordinaire, possède une influence incontestable lorsqu’elle est prononcée avec une intention ferme emplie de volonté inflexible. Chacun peut le tester dans toute pratique d’autosuggestion pour ne prendre que l’exemple le plus banal.
Cette puissance du verbe et de la parole est aussi connue des peuplades indigènes dans certaines régions du monde qui, initiées à certaines techniques gutturales en modulant des sons stridents, parviennent à fasciner des fauves prêts à bondir et à les dévorer.
Un proverbe arabe dit : La parole est une pierre, une fois lancée rien ne l’arrête ! Certaines psalmodies ou chants entonnés dans des groupes religieux d’Asie ou encore chez les soufis d’Afghanistan permettent par la mélopée continue de pénétrer dans une transe mystique qui conduit le pratiquant à des extases profondes et à d’authentiques révélations.
Les Anciens égyptiens, dans les temples de la Vallée du Nil connaissaient parfaitement ces pratiques qu’ils utilisaient grâce à leur connaissance de l’authentique Doctrine hermétique. Pharaon était le maître de la Parole et son nom revêtait la toute puissance lorsqu’il était prononcé.
Bien avant eux, les Babyloniens voyaient dans le nom une part de la personnalité du dieu invoqué. Connaître et prononcer son nom avec la formule exacte, c’était forcer le dieu à agir dans le sens désiré.
A l’instar de Jean l’Évangéliste les Textes égyptiens affirmaient qu’au Commencement était le Verbe. Les véritables Noms des Dieux étaient cachés et seuls certains initiés avaient accès à leur connaissance.
Sous l’Ancien Empire au IIIe millénaire le clergé du Dieu Pthah conçut un système cosmogonique qui déclarait que l’Univers fut crée par le Verbe divin. Le Grand Thot-Hermès dans le Corpus Hermeticum va encore plus loin lorsqu’il parle des Grecs :
Car les Grecs ô roi, n’ont que des discours vides, bons à produire des démonstrations : et c’est là en effet toute la philosophie des Grecs, un bruit de mots. Quant à nous nous n’usons pas de simples mots, mais des sons tous remplis d’efficace.
C’est ce Dieu, un des plus grands du panthéon égyptien, qui transmit tout ce qui fut à l’origine du son (Verbe) et à son utilisation magique avec sa projection dans la matière : l’écriture. (Cf. Thot-Hermès –Origines secrètes de l’humanitéde G. Delaage Editions Moryason)
Le Golem
Ce pouvoir du son, au-delà des aspects théoriques, présente bien sûr une application hautement pratique. Au Xe siècle un rabbin aurait crée, grâce à des formules kabbalistiques et par conséquent à l’utilisation du son, une femme d’argile qui était sa servante. Cela nous conduit inévitablement à un aspect très particulier de la Magie appelé Élémentaires dont le plus célèbre exemple historique fut celui du Rabbin Jehouda Loew Ben Bezalel dit le Maharal (1526 – 1609) de Prague, dont la famille était originaire de Worms où vivait le grand Rabbin Eleazar théurge et kabbaliste de renom.
Loew, ami de Tycho-Brahé le célèbre astronome, a marqué l’histoire en créant un Golem (être d’argile vivant) ce qui fut attesté par plusieurs témoins de son temps. D’après la tradition kabbalistique, un Golem doit être crée selon des modalités précises pétrit dans de l’argile rouge conformément aux indications du Créateur qui agit de même en donnant vie à Adam (voir La Genèse).
La confection de cette « statue » doit avoir l’apparence d’un enfant de dix ans. Le kabbaliste, après avoir procédé à l’opération magique, écrit sur le front de sa créature EMETH qui signifie « vie ». Par la puissance du mot le Golem prend vie et devient complètement soumis aux volontés de son créateur. Le fait est que, lorsque ce Golem est crée, son maître doit obligatoirement avoir décrété, selon un procédé magique, l’heure et le jour de la mort de son serviteur.
Il s’agit alors (entre autres pratiques) d’effacer la première lettre E du mot EMEATH qui se transforme alors en MEATH signifiant « mort ». Le Golem est alors instantanément privé de vie et devient une simple statue.
Le Rabbi Loew se servait donc de sa créature pour remplir des tâches domestiques et l’aidait à diverses fonctions pratiques dans le cadre de la synagogue durant la semaine. La samedi il l’enfermait. Après plusieurs années passées, un jour, alors que Loew officiait dans la synagogue en présence de centaines de fidèles, on entendit une des portes séparant la synagogue des appartements du rabbin être secouée d’une manière violente.
Tout à coup le Golem surgit devant les yeux horrifiés de l’assistance, brisant tout sur son passage. Loew se précipita alors sur lui effaçant de son front le E du mot Emeath pour en faire Meath (mort). La créature s’effondra alors terrassée. Ses restes seraient encore enfouis dans la synagogue mais cela fait probablement partie de la légende.
Le pouvoir de Dieu
Cette puissance du nom donné à une créature artificielle pour la rendre vivante est connue de toute antiquité et même encore les mages utilisent de pareilles Élémentaires pour les aider dans le cadre de travaux domestiques ou autres services. Dans l’Antiquité certains mages utilisaient les mêmes procédés en faisant parler des statues, des objets ou encore des piliers.
Il est bien évident que, dans le cadre des Lois propres à la Théurgie de pareilles pratiques ne sont envisagées que si le praticien est imprégné d’intentions pures dans le sens de la maîtrise de lui-même et de l’observance des Principes et Lois universelles. Dans le cas contraire des intentions malsaines et égoïstes n’auraient pour but que de déclencher la punition inexorable du Karma.
Dans son magnifique ouvrage La clé de la Kabbale (Editions Moryason), le Grand Adepte Franz Bardon présente la technique permettant d’utiliser la puissance des voyelles pour parvenir à ce que d’aucun qualifierait de « miracles».
En effet les exercices pratiques qu’Il propose (après avoir étudié et expérimenté tous les exercices durant de longues années, dans ces deux précédents ouvrages) permettent à l’étudiant d’avoir une maîtrise totale sur tout ce qui l’entoure dans la perspective d’une plus grande évolution spirituelle. Les mots qu’emploie Franz Bardon se passent de commentaires :
…un véritable kabbaliste doit être uni a Dieu, être un individu qui a réalisé Dieu en lui-même et qui, en tant que Dieu incarné, use du Langage Universel ; ainsi crée-t-il dès lors qu’il parle et au moment même où il le fait, et quelque soit la Sphère où il veut créer, cette création se fera. (…) C’est pourquoi un Kabbaliste authentique ne violera pas les Lois de l’Harmonie, car il représente –dès qu’il parle- la Divinité. Si donc il agissait à l’encontre de ces Lois, il ne serait pas un Kabbaliste mais un générateur de chaos. Ainsi, selon l’hermétisme, un Kabbaliste ou un Théurge est, dans sa vie physique, une représentant sur Terre du Dieu Infini et tout ce qu’il dit, dans le Langage Originel, en tant que Dieu Manifesté, se réalise car il a le même pouvoir que le Créateur, que Dieu. (Cf. La clé de la kabbale p.22)
C’est en ce sens que tout individu sur le Chemin de la recherche du Soi, doit bien garder en mémoire qu’il est uni au Tout et particulièrement à la structure psychique mentale et spirituelle du Logos solaire au sein duquel il existe. Il doit, dans ce contexte, trouver la note de sa personnalité et la note sur laquelle vibre l’Être intérieur. Cette note, ce mot, fera de lui un créateur intelligent et conscient au coeur même de la Création.
Bien que la grande peur de l’an 2000 soit passée, puis l’incompréhension de 2012, d’autres frayeurs continuent à hanter les esprits, comme celui d’un nouveau déluge ou une catastrophe planétaire. Certaines personnes considèrent que notre monde tel que nous le connaissons aujourd’hui vit ses derniers instants et que des menaces se dessinent de plus en plus dans notre quotidien.
Que celles-ci soient le fait des êtres humains eux-mêmes, qu’elles viennent de l’espace ou de la nature, chacun pressent que quelque chose se trame sur notre planète. Personne ne pense à un nouveau déluge comme celui décrit dans la Bible, mais cette crainte de quelque chose existe. Le mythe du Déluge trouve pourtant ses racines dans une sorte d’inconscient collectif . Certains scientifiques pointent des menaces venant du ciel ou de la Terre , et pensent sérieusement à créer une nouvelle Arche de Noé…
C’est dans l’archipel Norvégien du Svalbard qu’il faut diriger notre regard, puisque c’est là qu’en février 2008 fut inauguré par José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne d’alors, et l’environnementaliste Wangari Maathai, lauréate du prix Nobel de la paix, un bien étrange entrepôt. En effet, sa fonction est de conserver des échantillons de graines et semences de tout ce qui est connu au cas où un cataclysme surviendrait et détruirait notre environnement. Il est conçu pour résister à des tirs de missiles nucléaires, ou encore une montée soudaine du niveau de la mer résultant de la fonte simultanée de la banquise du Groenland et de l’Antarctique.
On l’appelle le coffre-fort de l’Apocalypse enfermé dans un sarcophage de béton et d’acier à plus de 100m dans le permafrost montagneux d’un archipel de l’Arctique. Ce lieu serait l’endroit idéal pour conserver ce patrimoine de l’humanité si tout venait à disparaître à la suite d’un cataclysme naturel ou d’un danger provoqué par l’homme (menace nucléaire, biologique, menace de l’espace etc…).
Ce bunker a la capacité d’abriter jusqu’à 4,5 millions de types de semences différentes provenant des principales cultures vivrières de la planète. Deux cent cinquante mille espèces y seraient aujourd’hui conservées. Le coût de l’opération : 6 millions d’euros.
Cette conservation de la biodiversité planétaire pourrait entrer dans une logique de préservation de l’environnement mais il semblerait que les évènements conduisent à une autre éventualité. En effet, la planète est en train de souffrir et ses réactions ne se feront pas attendre. Si les scientifiques s’alarment et construisent des caissons de protection comme celui situé en Norvège c’est que les signes avant-coureurs d’une transformation climatique importante sont en train de se manifester.
Les catastrophes du passé
Les écrits du passé et la transmission orale des peuples et ethnies diverses, nous rapportent des mythes et légendes enfouis dans la mémoire collective. Il est en effet étonnant de découvrir que de nombreux groupes et civilisations décrivent, avec des mots et des scenarii différents, la disparition de la vie sur terre après que Dieu ou le Grand Ancêtre (selon les diverses croyances) voyant que le mal régnait sur la terre, décida de protéger un couple humain d’un déluge imminent. Selon les diverses traditions il leur demande soit de construire une arche, soit de se protéger de manières diverses afin d’être les survivants d’une nouvelle humanité. Abordons maintenant en un rapide tour d’horizon ce que les textes et mythes nous content :
Le récit Assyro-babylonien
C’est dans la tablette XI du Récit de Gilgamesh que le Déluge nous est présenté pour la première fois dans l’histoire officielle. La bibliothèque du roi Assurbanipal (668-626 av. J.-C) devait regrouper de nombreuses archives, mais il ne nous reste que quelques tablettes relatant l’évènement. Utnapishtim, l’homme que les dieux avaient choisi pour qu’il survive après le Déluge instruisit Gilgamesh de son histoire.
« Je vais te révéler un mystère –lui dit-il- et un secret des dieux. En ce temps là le monde regorgeait de tout, les gens se multipliaient, le monde mugissait comme un taureau sauvage et le grand dieu fut réveillé par la clameur. Enlil dit aux dieux : « Le vacarme de l’humanité est intolérable et la confusion est telle qu’on ne peut plus dormir ».
Ainsi les dieux furent-ils d’accord pour exterminer l’humanité. Ea le dieu des eaux, recommande à Utnapishtim de construire un bateau, une arche, afin de se sauver du Déluge imminent. L’histoire nous conte alors comment le vaisseau fut construit et comment Gilgamesh survécut à la catastrophe. Le mythe se répandit dans toute l’Asie Mineure si bien que l’on retrouve le même récit des siècles après chez les Hittites.
Plus tard encore le Chaldéen Bérose écrivit trois volumes, sur les croyances babyloniennes, dont il ne reste plus rien aujourd’hui sinon les écrits de ceux qui les ont rapportés. Bérose, qui était prêtre, fut initié dans le temple de Bêl-Marduk. C’est là qu’il fut instruit du Déluge. Il est regrettable de ne pas posséder aujourd’hui les trois volumes qu’il rédigea et qui renfermaient les annales de l’histoire humaine.
Le récit de la Bible
Pour les religions du Livre (Juive – Chrétienne – Musulmane) la même origine noachique est présente puisque Yahvé ordonne au patriarche de construire une arche selon des indications très précises afin d’échapper au Déluge qui devait engloutir l’humanité. La Genèse nous dit :
« Yahvé vit que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre et que son coeur ne formait que de mauvais desseins sur la terre… Je vais effacer de la surface du sol les hommes que j’ai créés et tous les animaux…Mais Noé trouva grâce aux yeux de Yahvé…»
Plus loin dans le Texte il est dit encore :
« La fin de toute chair est arrivée, je l’ai décidé, car la terre est pleine de violence à cause des hommes et je vais les faire disparaître de la terre. Fais-toi une arche en bois résineux… »
Nous voyons ici que les deux textes –Épopée de Gilgamesh et Bible- correspondent. En fait se sont les travaux de Samuel Kramer et Jean Bottero qui ont permis de confirmer que les rédacteurs de la Bible se sont largement inspirés de l’épopée babylonienne. Cela n’a rien d’étonnant ni de péjoratif, dans la mesure où Abraham était natif de Ur en Chaldée et que de toute façon on ne peut rien changer à un récit authentique et traditionnel.
Bien entendu, afin de mieux faire passer le message et l’ériger au rang de mythe et de religion, des allégories y ont été introduites afin de le rendre plus accessible aux peuples de l’époque. Soit dit en passant, tous les textes de la Genèse ont été inspirés de la tradition babylonienne, y compris le Déluge.
Ces textes très ésotériques étaient enseignés aux initiés de haut niveau et peu de personnes aujourd’hui en connaissent véritablement le sens et la portée. Moïse, prêtre égyptien savait très bien cela. Il les transmit lui aussi d’une manière voilée.
Les récits de l’Inde
Dans le Mahâbhârata III-185 une autre histoire du Déluge -sampraksâlana en sanscrit- nous est contée. Brahma transformé en poisson avertit Manou d’un Déluge soudain. Celui-ci construit une arche selon les indications du dieu. Il y entre, accompagné de sept Rishis et dépose les semences de tous les êtres qui se meuvent et qui ne se meuvent pas. Le poisson devient ensuite gigantesque et entraîne l’arche au sommet de l’Himalaya où elle sera sauvée. Dans l’Inde de nombreux textes et mythes décrivent des déluges régionaux sans doute inspirés des textes du Rig Veda et du Mahâbahârata.
Les récits de la Chine
L’empereur Yu légendaire et semi-mythique de la dynastie Hia fut le personnage principal du Déluge. C’est lui qui stoppa la catastrophe et sera glorifié à l’instar du Noé biblique. Il joua le rôle d’un ingénieur hydraulique puisqu’il arpenta le monde à la recherche de solutions pour sauver son peuple. C’est le sage Fu Xi et Feng Yi, le Dieu du fleuve, qui lui offrirent des cartes magiques afin de comprendre l’univers et ses lois.
Une autre vieille tradition chinoise, peu connue, nous parle de l’Île Maurigasima. Le Roi Peiruun, le Noé Chinois, consulte deux idoles à travers lesquelles parlent les dieux. Il reçoit l’ordre de s’échapper avec sa famille avant la venue du cataclysme. C’est grâce à lui et à ses descendants que la Chine fut peuplée.
L’Égypte
L’Égypte ne nous présente aucun récit traitant du Déluge. Cela paraît très surprenant si l’on en juge par le poids de la tradition historique et religieuse de ce peuple. Il n’est nulle part fait mention d’une destruction du monde par l’eau. Cela est une évidence si l’on se base uniquement sur les documents découverts. Pourtant à bien y regarder, si l’on reprend les textes de Platon on s’aperçoit que Solon fut en contact avec les prêtres de Saïs et que ceux-ci lui transmirent des documents attestant la destruction de l’Atlantide ou Poseïdonis. Cette histoire du Déluge, dont nous n’avons que des fragments par le Timée et le Critias, fut donc bien connue des Égyptiens et particulièrement du clergé initié puisqu’ils la transmirent à Solon.
Le récit de la Grèce
Chez les Grecs, de nombreux cataclysmes figurent dans les mythologies, mais aucun n’égale les péripéties qu’affronta Deucalion. Ce dernier, fils de Prométhée vivait à une époque où la terre était peuplée d’hommes violents et vicieux. Voyant cela, Zeus très irrité par ce comportement, décida de détruire cette engeance.
Pour cela il provoqua un Déluge mais épargna Deucalion et son épouse Pyrrha qui étaient justes à ses yeux (notez que l’on retrouve toujours le même symbolisme et les mêmes adjectifs). Zeus leur demanda de construire une arche dans laquelle ils s’abritèrent pendant neuf jours et neuf nuits au terme desquels Hermès se présenta à eux pour les aider à fonder la nouvelle humanité.
Les récits de l’Amérique
Chez les Mayas
Le Popôl-Vûh ou Livre du Conseil des chefs des Mayas-Quichès est un des meilleurs exemples de cette tradition liée à la fois au Déluge et à la création de l’homme. Là encore une présentation allégorique et symbolique de l’histoire vient quelque peu troubler le récit. Mais si l’on prend soin de lire entre les lignes on découvre très vite des éléments fondamentaux de l’histoire du monde tels que l’enseigne la Doctrine hermétique. Nous passerons sur les détails de ce texte et sur la Création pour nous axer uniquement sur la destruction du monde par les eaux telle qu’elle est présentée dans ce récit.
Les hommes de la première génération n’ayant pas répondu à ce qu’en attendaient les dieux, ces derniers décidèrent de les détruire pour recommencer une humanité nouvelle. Le Popol-Vûh nous dit que « fut gonflée l’inondation par les esprits du Ciel, une grande inondation fut faite, elle vint au-dessus des têtes de ces mannequins charpentés de bois ».
Vint alors la deuxième génération d’après le Déluge avec quatre rescapés qui outre le fait d’avoir une apparence humaine octroyée par les dieux furent appréciés et bâtirent le monde en se multipliant.
Chez les Incas
De nombreuses traditions écrites ou orales amérindiennes nous content le Déluge. Elles ne seront pas toutes énumérées ici en raison de la présentation sommaire qu’elles font du cataclysme. Toutefois pour mémoire notons que les Shuars, maladroitement appelés Jivaros, les Canaris, les Guaranis, les Araucans et bien d’autres font mention dans leur tradition orale du Déluge qui engloutit le monde.
Les Incas, quant à eux, nous offrent en quelque sorte une synthèse des croyances de ces peuples. Pour eux c’est du lac Titicaca que naquirent Manco-Capac et Mama-Ocllo le père et la mère des Incas. Viracocha le dieu créateur choisit un jour de détruire l’humanité, songeant ainsi à l’améliorer. Pour ce faire il utilisera un Déluge effroyable.
Chez les Sioux
Ici c’est un personnage L’homme Coyote. Ce récit est rapporté par R.H Lowie qui nous explique que les Sioux content la tradition de leur ancêtre qui fut contraint de construire un bateau pour échapper au déluge. Quand il l’eut achevé, il se mit à pleuvoir et toutes les montagnes furent recouvertes, lorsque les eaux descendirent, le bateau s’échoua sur une haute montagne. Plus loin dans le récit, qui ressemble à s’y méprendre aux versets de la Genèse, l’homme Coyote façonna son épouse avec de la boue et d’eux naquit la descendance.
Il y a bien sûr d’autres traditions, d’autres mythes, d’autres textes à travers le monde qui relatent, chacun à sa façon, l’histoire du Déluge. Cet article n’a pas pour but de donner une énumération exhaustive de ces récits mais d’inciter le lecteur à se poser certaines questions. Que veut-on nous dire à travers ces histoires légendaires ? Quand eut lieu ce Déluge dont tous les peuples nous exposent le drame ?
Le Déluge et l’Histoire du monde
Une fois de plus, j’invite le lecteur à considérer ces histoires fabuleuses comme une sorte de concept mnémotechnique qui permet par une histoire simple voire simpliste, de traiter un sujet véritablement historique qui marque l’évolution de l’homme. En fait, en raison des turbulences de l’histoire de l’humanité, beaucoup de récits de ce genre nous ont été transmis sous le voile de la fable pour cacher des vérités profondes. Ce n’est que grâce à l’Enseignement Hermétique que l’imbroglio se dénoue pour laisser place à la limpidité de la réalité. Ce Déluge, pour certains fait, bien sûr, penser à l’Atlantide. D’une manière générale c’est bien de cela dont il est question.
La Tradition rapporte qu’il y 12 000 ans, au cœur de l’océan Atlantique, existait une terre et une civilisation qui étaient en voie de dégénérescence tant le mal était présent dans le cœur des hommes. Comme il est dit dans certains textes, le vice les habitait. Cette civilisation ne correspondait plus au schéma évolutif qui est le fait de l’harmonie universelle. La Loi du Karma (Dieu dans les textes) agit comme toujours et mit un terme à ce monde.
Quelques îlots de civilisation, sous le regard des Maîtres de Sagesse, survécurent mais l’humanité fut nettoyée de l’horreur sous peine d’extinction totale. La mémoire de cette époque resta dans certains écrits mais le Karma exigea le paiement de la dette. Tout repartit réellement à zéro.
Il existe peu de traces aujourd’hui dans le monde de cette civilisation atlante. Toutefois, les géologues et autres océanographes nous disent qu’un gigantesque cataclysme a certainement eut lieu il y a plus de 10 000 ans sur terre. On retrouve l’existence de cette catastrophe sous des couches de terre sténographiées que l’on peut facilement dater.
De plus, en 1998 deux géologues américains William Ryan et Walter Pitman, affirmèrent dans leur livre Noah’s Flood que la connexion de la mer Noire à la Méditerranée serait survenue de manière catastrophique, par rupture d’un barrage naturel au niveau du Bosphore, 7500 ans environ avt. J.C. ce qui correspondrait en gros à ce que décrit l’épopée de Gilgamesh.
Il est bien évident que l’Atlantide ne se trouvait pas en Asie Mineure, néanmoins la catastrophe a du certainement avoir des répercutions sur toute la planète. Dans mon livre : « Le choix atlante – L’origine secrète du mal planétaire actuel », j’apporte des éléments de recherches qui situent le véritable déluge à une date bien plus reculée, il y a 869 000 ans.
Le Déluge et les déluges
L’Enseignement Hermétique expose plusieurs déluges. Le plus près de nous étant certainement celui qui engloutit l’Atlantide d’une manière naturelle. Les preuves de son existence se trouvent cachées sous des millions de tonnes de limon dans les profondeurs de l’océan Atlantique.
Ce Déluge c’est celui de Noé raconté dans l’épopée de Gilgamesh, dans la Bible, le récit de Deucalion, les traditions chinoises etc. Il raconte les derniers jours de l’Atlantide d’une manière allégorique, ce monde pervertit qui perdit le sens de la valeur humaine, ce monde corrompu par des forces sombres comme celles qui sont apparues au grand jour lors de la dernière guerre mondiale et qui sont toujours présentes…
Cet épisode historique sera certainement mieux compris dans le futur lorsque des preuves et des découvertes surgiront du sein de l’océan pour attester de l’existence du continent disparu.
Dans les différents récits du Déluge, comme dans celui du Popôl-Vûh, certains facteurs viennent s’ajouter à l’histoire et de fait, on ne saisit plus la trame qui semble dépeinte dans la narration des autres traditions. On nous parle d’un Déluge qui voit une humanité se soustraire à une autre, une humanité qui ne convient plus aux dieux etc…
La Doctrine Hermétique nous apporte, à ce stade, certains éléments de compréhension. En fait dans l’histoire de l’homme civilisé qui se déroule sur plusieurs millions d’années (au risque de troubler certains esprits) a passé par plusieurs Déluges bien plus importants que celui qui détruisit l’Atlantide. La Lémurie ne fut pas non plus épargnée mais c’est à un « déluge » de feu qu’elle dut se soumettre. Il nous faut donc considérer ce que l’on pourrait nommer les grands et les petits Déluges.
L’humanité se trouve sur l’axe médian de son évolution et a subi plusieurs transformations majeures. Celles-ci sont autant d’étapes à son perfectionnement. La vie sur terre dépend de la vie de notre astre le soleil derrière lequel se cache une Haute Entité dont nous dépendons à plus d’un titre.
Le Soleil comme la Terre comme tous les corps célestes suivent une évolution qui leur est propre et nous sommes inclus dans cette évolution.
Ils ont leur période de vie et de mort. La science explique très bien de manière physique cette naissance et cette mort des étoiles et des galaxies, mais la Tradition Hermétique va beaucoup plus loin lorsqu’elle parle de vie sur différents Plans d’existence de ces corps célestes.
C’est ainsi que des mondes meurent et renaissent, que la terre connaît des périodes de repos total où elle s’éteint puis renaît et avec elle toute l’humanité.
Entre ces périodes que les Textes Indiens nomment le collier de Brahma, la Terre vit des changements que nous humains décrivons comme cataclysmes mineurs ou majeurs à travers lesquels nous nous transformons.
Ces différents cataclysmes ou Déluges ont été souvent mal compris et l’un d’entre eux décrit dans le Popôl-Vûh nous conte l’humanité de l’origine qui subit une douloureuse histoire, mais ce récit dépasserait le cadre de cette article.
Notons donc qu’il y a :
Des Grands Déluges ou plutôt cataclysmes universels qui font disparaître toute vie sur terre.
Des Déluges importants qui surviennent à intervalles de plusieurs millions d’années. La vie disparaît aussi.
Des Déluges partiels qui détruisent une grande partie des terres de la planète en remodelant sa surface. Peu de personnes survivent, ce fut le cas de l’Atlantide. L’axe de la Terre change.
Des catastrophes naturelles importantes qui, outre le fait de changer la géographie, détruisent une partie notable de l’humanité.
Il nous appartient de noter en conclusion que nous sommes tous liés à notre environnement et que nous sommes les fils et les filles de la Terre et de notre Étoile. Nous sommes inscrits dans une chaîne évolutive où tout est lié et nous sommes dépendants les uns des autres, inclus dans un vaste scénario cosmique où tout est parfaitement réglé. Nous devons apprendre à saisir le but ultime de cette Grande Évolution universelle où rien ne se fait au hasard et par laquelle chacun, comme il est dit dans de nombreux mythes, doit un jour se hisser au rang des Dieux.
Avec ce nouveau volet, nous continuons notre approche du continent disparu grâce aux découvertes scientifiques qui, depuis quelques années, fournissent des informations troublantes. Chaque lecteur pourra en tirer la synthèse nécessaire à une parfaite compréhension…Nous concluons ici avec ce qu’a pu être la fin du continent atlante.
Découvertes inattendues
Les scientifiques du début du XXe siècle s’opposèrent à considérer les théories lorsqu’on recommença à exposer des faits se rapportant à cette zone engloutie de l’océan. Un atlantologue allemand, Jürgen Spanuth, refusa d’accepter ces affirmations. Pour lui, les derniers effondrements atlantiques remonteraient à plusieurs millions d’années, ce qui exclurait la présence d’hommes.
Ces faits ne sont nullement fondés car, bien que ce pasteur allemand ait apporté sa pierre dans la longue histoire de la recherche du continent englouti, il ne s’est certainement pas intéressé aux découvertes faites il y a quelques décennies par Georges Poisson, ancien président de la Société Préhistorique de France, faisant état des travaux d’un géologue de renom : Pierre Termier.
Les recherches de ce dernier l’ont conduit à révéler que lors de la pose d’un câble sous-marin reliant Brest au Cap Cod en 1908, le grappin ramena au nord des Açores, par 47° de latitude nord et 19°40 de longitude ouest, à 500 milles environ des îles, de petites esquilles minérales ayant l’aspect d’éclats récemment brisés.
Pierre Termier s’exprimait ainsi à ce sujet : Les esquilles ainsi arrachées à des affleurements rocheux du fond de l’Atlantique sont d’une lave vitreuse… Une telle lave, entièrement vitreuse, n’a pu se consolider à cet état que sous la pression atmosphérique. Mieux encore, brusquement et à une période relativement récente, ces sommets se sont effondrés ; sans cela, l’érosion atmosphérique et l’abrasion marine auraient nivelé toute la surface.
La conclusion de ce scientifique mérite que l’on s’y attarde : Toute une région au nord des Açores, comprenant peut-être les Açores, et dont ces îles dans ce cas ne seraient que les ruines visibles, s’est effondrée tout récemment, probablement à cette époque que les géologues appellent « actuelle », tant elle est récente, et qui, pour nous les vivants d’aujourd’hui, est quelque chose comme hier.
Georges Poisson, quant à lui, donne des dates approximatives de cet effondrement. Il pense qu’il a pu se prolonger pendant la période de retrait des glaces, soit entre 18.500 et 6500 avant notre ère. Signalons que Platon situait ce cataclysme en 9600 av. J.-C. Les deux dates semblent parfaitement compatibles.
Lorsqu’on étudie les fonds sous-marins actuels en Atlantique, on s’aperçoit qu’un relief géographique très particulier se dessine. Les fonds de l’océan sont véritablement partagés par une chaîne de montagnes à peu près parallèles aux côtes est et ouest. La chaîne nord-atlantique part du seuil du Spitzberg, suit la côte du Groenland, s’élargit autour de l’Islande et s’élargit encore autour du dôme des Açores.
Elle s’arrête avant l’équateur. Là, on découvre un massif isolé, le massif équatorial, puis une chaîne sud-atlantique qui va jusqu’à l’île Tristan d’Acunha et part à l’est jusqu’à l’île Bouvet.
II y a tout de même ici une constatation importante à faire : ces chaînes nord-sud sont coupées régulièrement par des chaînes transversales est-ouest reliant l’Islande au Groenland, l’Islande et l’Angleterre et le Cap Cod au cap St-Vincent, Porto Rico au détroit de Gibraltar, le cap San Roque du Brésil et la côte africaine de Guinée.
Lorsque les géologues ont découvert ces chaînes transversales, ils ont tout de suite émis la théorie des « ponts ». Ces chaînes seraient les débris de bandes de terre qui unissaient les deux rives de l’océan ; celles ci se seraient effondrées au quaternaire, ce qui renforcerait d’autres découvertes dont nous allons maintenant parler.
Lorsqu’on fait une découverte, il s’ensuit une réaction en chaîne. Ainsi, avec la théorie dite des « ponts », les biologistes eux-mêmes sont parvenus à des conclusions intéressantes.
On a observé des deux côtés de l’Atlantique une faune et une flore similaires, alors qu’elles ne se trouvent pas sur les autres continents. Et ceci est indiscutable pour les espèces ternaires et quaternaires.
Le phénomène des anguilles
Le philosophe Aristote s’y intéressa le premier mais, faute de moyens, il ne put aller très loin dans ses investigations. Ce n’est qu’en 1922 que le savant danois Schmidt observa la reproduction des anguilles ; passant de longs mois à étudier leur évolution, il parvint alors à des résultats probants. II ressort que seules les femelles habitent les rivières et les étangs d’Europe et n’y restent que pendant deux ans. Ce temps écoulé, elles commencent à partir dans d’autres directions, vers les embouchures des fleuves où les mâles les attendent.
Ensemble, le groupe nage vers l’ouest à une grande profondeur. Le voyage dure 140 jours. Enfin, les anguilles parviennent dans la mer des Sargasses près des Bermudes. Il faut savoir que cette mer est encombrée d’herbes entrelacées qui ne facilitent pas la navigation de petits navires.
Les anguilles commencent leur ponte à 300 mètres au-dessous du niveau de la mer des Sargasses. Puis la femelle meurt et très tôt les petites anguilles partent pour l’Europe. Les marins connaissent bien cela puisqu’elles voyagent en bancs énormes de 25 mètres d’épaisseur pendant trois ans. Aux embouchures des fleuves, les mâles restent en mer et les femelles remontent les cours d’eau. Deux ans plus tard, le cycle recommencera.
C’est le colonel Braghine qui nous rapporté cela, et il a pu en déduire :
A une époque quelconque, un continent où coulait un grand fleuve s’étendait entre l’Europe et les Bermudes. La mer des Sargasses est peut être la survivance du delta marécageux de cette colossale rivière préhistorique, et les anguilles accoutumées à y frayer pendant des millions d’années à l’abri de leurs ennemis ont conservé cette habitude jusqu’à nos jours, alors que non seulement le cours d’eau mais le continent lui même ont disparu.
L’effondrement de la plaque atlantidienne a eu de multiples conséquences. Une des plus importantes est celle qui a permis au Gulf Stream de continuer sa route jusqu’aux côtes européennes, les débarrassant de leur calotte de glace. C’est expliquer d’une certaine façon la fin locale de la dernière glaciation. II nous faut maintenant préciser cette hypothèse et confronter les deux théories qui actuellement s’opposent quant aux causes réelles de la disparition de l’Atlantide.
Atlantide, la fin du continent
Les preuves concernant l’Atlantide, vous l’avez compris, ne sont pas nombreuses, mais suffisantes pour étayer une conclusion valable. Ce qui importe en pareil cas, c’est de procéder à des investigations déductives et à des recoupements scientifiques récents.
Au cours des derniers 10.000 ans, par suite de la fonte des glaces continentales en Amérique du Nord, en Europe du nord et du centre, le niveau des mers et des océans s’est élevé sensiblement, et cette hausse aurait été à l’origine (une cause seulement) de l’effondrement de l’Atlantide. Mais nous irons plus loin.
Selon l’anthropologue américain Alan H. Kelso de Montigny, la carte des fonds marins de l’Atlantique présente « un trou » impressionnant juste au milieu de l’arc des Antilles, qui l’entoure comme le vestige d’un cratère géant à demi immergé. Kelso de Montigny est d’avis qu’en ce point précis, voilà à peu près 10.000 ans, un planétoïde a dû percuter.
Nous rejoignons ici une théorie des plus séduisantes puisque nous retrouvons la déesse à la chevelure de feu, le ciel qui s’embrase, etc., dans les diverses traditions que nous avons pu examiner ensemble. Il y a là une constante non négligeable, et nous vous invitons à reprendre ces textes anciens, pour les explications qui vont suivre, lorsqu’il est question de pluie d’eau chaude, de pluie de feu, de pluie de goudron, etc.
Pour en revenir au planétoïde, il pourrait s’agir d’un fragment de corps céleste qui a provoqué ce cataclysme. A considérer ces faits, on en vient à penser que les deux cavités sous-marines au centre de la catastrophe sont dues à l’impact du noyau du planétoïde, fractionné en deux morceaux. Les découvertes scientifiques récentes tendent à prouver que ce cataclysme a réellement eu lieu au cœur même de l’océan Atlantique voilà plusieurs milliers d’années.
La chute du planétoïde, selon l’auteur Otto Munk, aurait provoqué des réactions en chaîne qu’il est facile de consigner grâce aux dépôts géologiques encore visibles de nos jours. Il dit :
Vingt billards de tonnes d’eau mêlées à trois billards de tonnes de cendres, cela ferait, répartis également sur l’ensemble de l’Eurasie, une hauteur moyenne de pluie de trente mètres. C’était là le monstrueux réservoir d’où le Déluge s’est déversé sur l’Ancien Monde. C’étaient véritablement les écluses du ciel et de l’abîme qui s’ouvraient, tandis que les sources, les ruisseaux et les fleuves ne cessaient de monter grossis par les pluies. Reste le groupe des gaz qui ont accompagnés l’éruption. Outre la vapeur d’eau, ils contiennent essentiellement de l’acide carbonique, mais aussi d’autres gaz suffocants, des vapeurs de souffre et de l’hydrogène sulfuré, de l’acide chlorhydrique, de l’ammoniac, des chlorures de fer, de cuivre et d’autres encore.
Mais dans le magma liquéfié devaient également se trouver des gaz incombustibles. Il en résulte que lors de la catastrophe de l’Atlantide, il s’est dégagé une énorme quantité de gaz suffocants qui ont dû provoquer des effets désastreux pour les êtres vivants. Ce n’est donc peut-être pas le Déluge lui-même qui a provoqué la chute de l’Atlantide, mais il n’en est que la conséquence immédiate.
Cette pluie de pierres, de gaz et de matières solides, a dû engendrer 1,5 milliards de tonnes de pierres ponces, c’est-à-dire une masse de 3 millions de km3. Cela a dû donc former en plein océan une épaisseur d’environ cent mètres. Selon les calculs estimés, « cette mer de boue » comme la qualifient certains écrits anciens, a dû être maintenue pendant à peu près trois mille ans, ce qui rendit la navigation impossible, et on peut lire combien de bateaux s’y sont risqués en vain… (Voyez dans la vidéo ici les dégâts causés par l’impact d’une petite météorite d’un mètre de diamètre, tombée en 2013 dans l’Oural).
Les conclusions auxquelles est parvenu Otto Munk entrent directement en relation avec les découvertes effectuées par d’autres chercheurs atlantologues, ou spécialisés en d’autres disciplines.
Quoi qu’il en soit, il est à noter que les textes anciens s’éclairent d’un jour nouveau par les conclusions de Munk. Il y a une constante, nous l’avons vu à travers ces écrits des chroniqueurs du passé : c’est ce feu qui tombe du ciel, cette nuit soudaine qui apparaît. Or, nous savons maintenant un peu mieux comment ce cataclysme a pu se produire, et les effets désastreux qu’il eut sur les êtres humains il y a environ 12.000 ans. Certains peuples ont dû être ravagés ; les animaux, la flore, tout a dû repartir à zéro, pratiquement dans tous les domaines.
C’est pourquoi grottes et montagnes ont été les seuls refuges pour ceux qui voulaient échapper à cette catastrophe. Il faut dire également que les gaz dont il a été question ont du certainement endommager la couche d’ozone protectrice en haute altitude, et qui empêche les rayons ultraviolets de brûler la vie sur la Terre.
Pendant plusieurs siècles, la vie a dû être très dure, et les gardiens du Savoir, sachant que ce cataclysme allait se produire, avaient reçu pour mission de sauvegarder le patrimoine humain en des lieux secrets. C’est pourquoi l’on trouve certains anachronismes dans l’histoire rapportée par des chroniqueurs tels que des armes à feu en des temps reculés, ou des hommes maniant l’électricité.
Comme la planète avait subi un gros choc, il n’était certainement plus possible de conserver toute la technologie et la science de leurs pères. Il est toutefois intéressant de considérer comment les héritiers des Atlantes ont pu donner des civilisations extraordinaires après le Déluge. Les survivants du Déluge – il y a 12.000 ans – avaient déjà perdu une grande partie des connaissances scientifiques.
Les Sages, qui allaient former ce qu’il est convenu d’appeler maintenant La Grande Loge Blanche, avaient déjà pris les mesures nécessaires pour protéger la Tradition afin d’amorcer le cycle nouveau d’évolution qui allait démarrer sur terre. Une nouvelle épopée humaine allait naître… (Voir à ce sujet mon livre : « Le choix atlante » aux Editions Moryason)
En guise de conclusion
Ici s’achève cette étude sur le continent disparu. Nous aurions pu traiter des nouvelles recherches et des découvertes faites dernièrement par des scientifiques attestant qu’un continent a bien existé au-delà du Détroit de Gibraltar. Bien que frileux dans leurs conclusions, ces chercheurs attestent l’existence de ces terres qui longtemps furent considérés comme mythiques.
Un article de La Recherche, magazine scientifique paru en 2001 expose la réalité de terres qui confirmeraient le récit de Platon. Cette revanche du mythe sur la science n’est qu’un balbutiement au regard de tout ce qui reste à découvrir et de tout ce qui ne le sera jamais. L’Atlantide appartient à notre passé, à nos origines.
Aujourd’hui, alors que le monde frémit par la crainte de la folie de certains, il est temps de s’interroger sur notre devenir. Une question n’a pas vraiment été posée dans le cadre de ces différents articles : qu’avons-nous à retenir de tout cela ? Pourquoi l’Atlantide a-t-elle été engloutie? La Tradition nous informe que jadis les Atlantes étaient devenus mauvais et sombres. Leur orgueil les a amenés à leur déclin et au cataclysme. Des pouvoirs furent utilisés à des fins égoïstes et destructrices, ils firent souffrir leurs congénères tout autant que la planète, et leur monde fut détruit.
Il ne s’agit pas d’être devin pour s’apercevoir que de nos jours, les données semblent les mêmes, bien que l’on ne puisse pas comparer tout à fait cette époque et la nôtre. Toutefois, bien des choses semblent identiques. En vertu des Lois du Karma, nous n’avons pas fini de payer la dette atlante.
C’est pourquoi, aujourd’hui, deux voies s’offrent à nous : décider de s’ouvrir et de réagir à l’éveil de la conscience ou s’enliser dans la recherche du plaisir immédiat qui satisfait l’ego. Dans la première perspective, nous avons tout à gagner. Dans la seconde, nous ouvrons une porte qui conduit à un gouffre insondable dont nul ne sait à quel désastre il peut conduire pour notre génération et les générations futures.
C’est là le choix de notre humanité. Jamais les scientifiques et les politiques n’ont parlé avec autant d’insistance des risques que court notre planète, jamais la technologie n’a été si puissante pour conduire l’homme à se détruire.
Ce discours ne se veut pas catastrophique. Bien au contraire, il veut tenter de démontrer que chacun a le libre arbitre de réagir dans le sens de la vie et de l’évolution, avec conscience et fermeté, pour prendre le parti de la Sagesse. De Grands Êtres se sont manifestés au cours du siècle passé pour apporter un message d’espoir en ouvrant les portes de la Connaissance à tous, ce qui ne s’était jamais produit auparavant.
Après avoir survolé l’étude des peuples ibériques, nous allons maintenant aller au-delà des mers pour rejoindre les rives de l’Amérique Latine. Les Atlantes, à l’origine, ont été les dispensateurs de connaissances auprès de nombreux peuples. On peut même dire que les grandes civilisations qui ont peuplé l’Amérique, l’Europe, l’Afrique et même l’Inde ont bénéficié de la culture atlante avant que celle-ci ne dégénère, comme nous l’explique Platon dans le « Timée ».
Les Mayas
Quand les Conquistadores entrèrent en Amérique Latine, ils firent couler des torrents de sang et détruisirent des documents inestimables pour l’histoire de l’humanité. Fort heureusement, il subsiste des codex qui ont échappé à cette destruction, mais il n’en reste que trois pour la civilisation maya. Ces codex, mal déchiffrés, ne nous permettent pas d’affirmer grand chose sur une quelconque catastrophe.
En revanche, le calendrier des Mayas est extraordinaire et surprenant par sa précision. Il n’est pas possible de donner ici de plus amples précisions à ce sujet ; toutefois, une date importante est mentionnée sur ce calendrier et cette date correspond avec la chute de l’Atlantide. Même s’il ne reste de leur tradition que ces trois codex, il subsiste encore le livre sacré des Mayas du Guatemala : le Popol Vûh.
Cet ouvrage, très complet, donne beaucoup de précisions sur l’origine de notre humanité et plus particulièrement sur le caractère d’une catastrophe qui est sans doute celle qui détruisit l’Atlantide.
Il dit qu’on entendait dans les hauteurs célestes le bruit des flammes, que la terre trembla et que des objets se révoltèrent contre l’homme, une pluie d’eau et de goudron descendit sur terre. Les arbres se balançaient, les maisons tombaient en pièces, les cavernes s’effondraient et le jour devint nuit noire.
Nous retrouvons là la même description faite par d’autres auteurs, d’autres traditions, de par le monde. Le Chilam Balam du Yucatan affirme qu’à une époque très éloignée, la terre maternelle des Mayas fut engloutie par la mer, tandis que se produisaient des tremblements de terre et des éruptions terribles.
Les Aztèques
On ne peut ignorer l’importance que les prêtres aztèques donnaient aux pays de l’Est, d’où l’existence de Quetzalcoalt, le serpent à plumes, porteur de la civilisation. Les Incas croyaient en Viracocha, dieu venu vers eux directement de l’Est. Dans son ouvrage, Les secrets de l’Atlantide, Andrew Tomas dit :
Les Olmèques, prédécesseurs des Aztèques, pourraient avoir été des sujets de l’empire atlantéen. Lorsque les archéologues éprouvèrent des difficultés à établir l’âge de la pyramide de Cuicuilco, aux abords de la ville de Mexico, ils firent appel aux géologues puisque la moitié de la structure était recouverte de lave solide. Deux volcans se trouvaient à proximité et l’on devait naturellement se poser la question : « Quand l’éruption avait-elle eu lieu ? »
Tout comme les pyramides, des sphinx ont été retrouvés dans le Yucatan ; ils y sont reproduits en style maya. De nombreux atlantologues sont d’avis que l’emblème de la croix nous vient de l’Atlantide car il a été vénéré dans toutes ses présumées colonies.
Selon Flavius Josèphe, l’historien juif du Ier siècle, Nemrod aurait construit la Tour de Babel pour avoir un refuge en cas de deuxième Déluge. Le chroniqueur mexicain Ixtlilxochitl nous transmet l’argument parallèle qui amena les Toltèques à construire des pyramides.
Les Toltèques
Ce peuple habitait au Mexique. Nous ne savons pas grand chose sur lui, sinon certains textes qui nous ont été rapportés, dont celui de Ixtlilxochitl. Il dit :
Lorsque les hommes se multiplièrent, ils construisirent un très haut zacuali qui est aujourd’hui une très grande tour afin qu’ils puissent y trouver refuge dans le cas ou le deuxième monde serait à son tour détruit… Mais les Dieux furent offensés par cet orgueil et lancèrent le feu du ciel sur la tour et les travailleurs furent tués en grand nombre. C’est pourquoi la pyramide de Cholula ne fut pas achevée.
Voici donc exprimée, à travers les différents textes que nous venons de voir, la constante à travers toutes les traditions occidentales et américaines. Ceci, bien sûr, est vu en un vaste tableau synoptique, mais il n’en reste pas moins vrai que d’autres civilisations traitent du même sujet. Les Toltèques (pour ne citer qu’eux), donnent les mêmes détails sur la chute de l’Atlantide et ce que nous appelons en Occident la Tour de Babel. La similitude est frappante !
Des souvenirs sur l’Atlantide à travers le monde
En abordant cette étude, il apparaît que le souvenir de l’Atlantide n’a vécu que dans les grandes civilisations disparues. Cela est faux, et de nombreux ethnologues ont constaté que des tribus vivant à travers le monde rapportent les mêmes faits sous des noms différents.
Nous ne pouvons pas tout citer, mais nous savons par exemple que les Indiens installés sur le cours intérieur du fleuve Mackenzie au Canada affirment qu’une vague de chaleur insupportable se déversa sur leur pays arctique pendant le Déluge et que, soudain, un froid glacial aurait succédé a cette chaleur.
Cela rejoint en tous points les dernières découvertes scientifiques émises au sujet du brusque changement atmosphérique qui sévit sur notre planète il y a à peu près 11.000 ans.
Pour rester en Amérique du Nord, il est bon de parler de la tradition orale véhiculée par les Algonquins, qui vivaient entièrement dans la zone des vents d’Ouest. Ils disent que leur Dieu et Héros Minabozho s’est jeté dans la mer, qui s’est mise à déborder et qui a submergé les terres.
Il semblerait qu’ici, on ait une idée d’un quelconque corps céleste qui serait tombé en plein cœur de l’actuel Océan Atlantique. Les Arawaks en Guyane, dans le nord du Brésil et en Colombie, possèdent la même « légende ». Leur bon Dieu Sigoo aurait sauvé l’humanité du Déluge. Toutes ces traditions se recoupent au Nord comme au Sud, à l’Est comme à l’Ouest.
En conclusion de cet aspect des anciennes traditions relatives à l’Atlantide, il est utile de présenter certains faits retraçant aussi l’histoire de l’Asie. Le Mahabaratha de l’Inde raconte comment Brahma apparut sous forme de poisson devant Manou, père de la race humaine, pour le sauver du Déluge.
Martinus Martini, missionnaire jésuite qui travailla en Chine au XVIIème siècle, parle dans son Histoire de la Chine de très vieilles chroniques évoquant un temps où le ciel commença soudainement à décliner vers le Nord.
Les planètes, le Soleil et la Lune changèrent leur cours après un bouleversement de la planète Terre. C’est là une indication d’une secousse de la terre qui expliquerait les phénomènes astronomiques décrits dans les documents chinois.
Cela rejoindrait les conclusions actuelles de la science disant que la Terre s’est déplacée de son pôle magnétique et géographique il y a près de 11.000 ans. Voilà donc un survol rapide de ce que les archives de l’humanité ont pu nous restituer.
Il est toujours intéressant de confronter les traditions, de reconsidérer les problèmes sous un angle nouveau. Notre monde n’a pas encore perdu toute sa mémoire. Les reliques d’un lointain passé sont toujours présentes et c’est une étude comparative qui permet de faire le point pour s’assurer enfin que les hommes ont une histoire commune, qu’ils n’ont pour différences que celles qu’ils ont voulues eux-mêmes se donner et que, par conséquent, il existe un lien indestructible entre tous : c’est la fraternité, au-delà des contingences sociales et matérielles.
Après ce bond, cette échappée dans le temps, nous allons maintenant, forts de cette connaissance de la grande catastrophe atlante vue par les Anciens, revenir un peu plus près de nous en examinant rapidement les idées de quelques chercheurs des siècles qui nous ont précédés, qui se sont acharnés à démontrer que l’Atlantide est une réalité.
Ces hommes n’avaient évidemment pas les éléments d’informations dont nous disposons aujourd’hui, mais nous verrons que malgré cela, leurs déductions furent logiques et leurs travaux utiles à nos recherches scientifiques actuelles. Nous serions tentés de dire, presque comme dans conte : « et les siècles passèrent, et les hommes vivaient dans l’ignorance. »
Des atlantologues de qualité
En ce qui concerne l’Atlantide, c’est un peu comme cela qu’il faudrait voir les choses. Évidemment, des chercheurs du début de l’ère chrétienne s’intéressèrent au continent disparu, mais aucune étude rigoureuse ne fut entamée pour prouver quoi que ce soit. Du reste, l’époque ne s’y prêtait pas, et seuls ceux qui pouvaient entreprendre quelques investigations dans ce domaine étaient instruits secrètement dans les Écoles de Sagesse.
A titre de curiosité, nous allons maintenant présenter l’histoire de ce passé récent où ces hommes entreprirent des recherches qui souvent avortèrent. Des hommes qui, comparativement au temps écoulé depuis la disparition de l’Atlantide, ne sont pas si loin de nous. D’étranges thèses ont parfois été soutenues.
En 1533, l’Espagnol Gomora affirmait que l’Atlantide n’était autre que l’Amérique. Cela venait certainement du fait que la découverte du Nouveau Monde enflammait bien des imaginations. Une recherche plus sérieuse fut effectuée en 1665 par le père jésuite Athanase Kircher qui voyait dans les Açores, les plus hautes montagnes de l’Atlantide, englouties dans la mer. Cette hypothèse est reprise aujourd’hui par certains explorateurs.
Pallas, quant à lui, conformément aux recherches érudites qu’il entreprit, affirmait que les plaines de Russie formaient autrefois un océan. Aussi trouve-t-on aux environs du Syfran, sur la Volga, des ossements d’éléphants, de buffles, de rhinocéros, ainsi que des ossements humains monstrueux.
Il tendait de démontrer par là qu’un gigantesque cataclysme s’était produit sur notre planète quelques milliers d’années auparavant. Un autre chercheur émérite, Ignatius Donnelly, dans son ouvrage intitulé Atlantide, monde antediluvien, expose avec ardeur ses découvertes sur le continent disparu. Ses arguments, aujourd’hui, semblent bien minces.
Toutefois, il faut rendre justice à cet atlantologue, en raison des faibles moyens dont il disposait pour obtenir de meilleurs résultats. Le Suédois Rudbeck publia quatre volumes pour soutenir que l’Atlantide devait se situer dans la presqu’île scandinave.
Ces quatre tomes ne formaient que l’introduction d’un travail plus important encore. Comme par un coup du sort, le manuscrit disparut dans l’incendie d’Upsal en 1709. Inutile de dire que l’auteur mourut presque aussitôt de chagrin.
Le naturaliste et écrivain Français Buffon (1707-1788) fit des recherches comparatives sur la géophysique dans son Histoire Naturelle, puis dans Les Époques de la Nature. Delisles de Salles allait chercher l’Atlantide dans le Caucase en raison des informations apportées dans la Bible. Pour l’Allemand Bock, l’Atlantide devait être découverte en Afrique du Sud. Cet homme s’acharna toute sa vie à tenter de démontrer sa thèse…
En 1779, Bailly – futur maire de Paris pendant la Révolution – localisait l’Atlantide au Spitzberg, mais il dut interrompre ses recherches en raison de ses engagements politiques. Les années passèrent, et quarante ans plus tard, deux hommes, Latreille et Bartoldi, affirmèrent qu’ils avaient localisé l’Atlantide en Grèce !
En 1855, Jacob Kruger reprend l’hypothèse américaine, et revoilà donc l’Atlantide présentée en terre ferme et non plus en continent disparu. Ce sont encore des personnalités telles que Saint-Yves d’Alveydre (portrait), Richard Simon, Fabre d’Olivet (dans son Histoire philosophique du genre humain) et même Chateaubriand qui reprennent le flambeau et qui apportent toutefois des informations très importantes sur le sujet.
A la fin du XIXe siècle, les chercheurs commençaient à s’acharner et à démontrer ouvertement ce qu’ils avaient découvert. Dès lors, commença à bouillonner dans les milieux scientifiques les premiers véritables travaux qui furent entrepris sur ce que les Anciens nommaient « l’Ile de Poséidon ». Les explications devenaient donc de plus en plus précises, mais toujours incomplètes. En 1874, Berlioux, dans son ouvrage sur les Atlantes dit :
L’Atlantide devrait être placée en Afrique du Nord. Un tremblement de terre aurait submergé le pied de l’Atlas et la légende, parvenue jusqu’à Solon, aurait fait de ce tremblement de terre, un cataclysme ayant anéanti l’Atlantide.
Cette hypothèse, pour le moins alléchante, fut reprise en 1893 par l’Allemand Knotel. Plus tard, deux autres Allemands, Borchardt et Hermann, soutinrent que c’était en Tunisie, dans la région des Chotts, qu’il fallait chercher l’Atlantide.
La liste pourrait être encore longue, et si les lecteurs s’intéressent plus particulièrement à ces auteurs du passé, ils peuvent se procurer un ouvrage important aux Editions Payot : L’Atlantide, par Alexandre Bessmertny, qui rassemble avec luxe détails les travaux de ces différents chercheurs qui ont ouvert la voie de l’atlantologie.
Vous avez pu le remarquer, les idées émises sont tantôt invraisemblables, tantôt farfelues ou incohérentes. Aujourd’hui, notre technologie, nos connaissances scientifiques ouvrent un horizon nouveau pour entreprendre une recherche. Il faut dire que les scientifiques et l’armée des super-grands savent à quoi s’en tenir sur l’Atlantide, en raison des missions très secrètes qui ont été envoyées de part et d’autre, pour explorer les fonds sous-marins de l’Océan Atlantique. Mais nous n’en sommes pas là.
Nous verrons, dans le prochain article comment l’Atlantide est redevenue une réalité pour le monde moderne, avec des études très précises entreprises depuis le début du siècle dernier par des scientifiques de renom. Il faut toutefois ouvrir une parenthèse, c’est cette opiniâtreté des chercheurs du passé qui a permis aujourd’hui d’avancer vers cette réalité. Ce sont leurs erreurs, leurs faux-pas, qui nous ont conduits à remembrer cette terre au cœur de l’Océan Atlantique. Et la recherche ne fait que commencer.
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