08/10/2009
Après avoir envisagé l’Atlantide à la lumière des peuples et civilisations méditerranéens, nous allons tenter d’aller un peu plus loin dans nos investigations en comparant certaines racines linguistiques, vestiges d’un monde maintenant disparu. L’Europe atlantique offre encore à la sagacité du chercheur un vaste champ d’expérimentation. Aussi, dirigeons maintenant nos pas vers un petit territoire à la frontière de l’Espagne et de la France : le Pays Basque.
Les racines du basque
Depuis quelques décennies, de nombreux ethnologues, historiens et étymologistes se penchent sur ce qu’il est convenu maintenant d’appeler le mystère basque. II existe dans ce peuple une légende qui parle d’un cataclysme au cours duquel l’eau et le feu se livrèrent combat. Les ancêtres des Basques trouvèrent refuge dans des cavernes et furent sauvés. Partant de cette hypothèse, serait-il possible que se cachent, dans les idiomes actuels, des vestiges identifiables d’une langue mondiale de la fin du paléolithique ? Nous pourrions illustrer cela en citant l’Ancien Testament (Genèse, XI), où il est dit :
Tout le monde se servait d’une même langue et des mêmes mots
et plus loin : …confondons leur langage pour qu’ils ne s’entendent plus les uns les autres. YAVHE les dispersa de l à sur toute la surface de la terre.
Ce passage est très intéressant puisqu’il rejoint précisément ce que disent d’autres traditions à ce sujet. Fabre d’Olivet fait référence, dans un de ses ouvrages, à cette cassure dans l’histoire de l’humanité, connue sous le nom de Schisme d’Irshou.
Ce combat est désigné dans l’Antiquité comme la dispute des deux frères ennemis Irshou et Tarakhya. Cela implique donc que depuis l’origine de l’humanité l’Atlantide, berceau des civilisations, avait donné une seule et même langue à la planète entière. Cela expliquerait sans doute pourquoi nous constatons aujourd’hui certaines similitudes entre les langues.
On a vu dans le Basque une survivance de l’ancien ibérique connu seulement par les inscriptions sur les monnaies. Cette langue se range parmi d’autres langues de la race caucasienne, tels le Chaldéen, le Cassite, le Hittite, le Lysien, le Mysien, le Psidien, I’Isaurien, le Lycaonien, le Cappadocien et l’Etrusque dans le groupe des inconnus. Les Romains nommaient les Basques Vascones. Eux-mêmes se nommaient Euscuara ou Euskera, c’est-à-dire les hommes qui parlent Euskera.
On sait maintenant que certaines langues sibériennes ont une ressemblance avec le basque. C’est ainsi que la langue des nomades éleveurs de rennes habitant la presqu’île de Tchoukotska, à l’extrême nord-est de l’Asie, révèle des assonances avec le basque. Le colonel Braghine (atlantologue) dit dans son ouvrage L’énigme de l’Atlantide :
J’ai été témoin du fait qu’un ancien officier russe d’ascendance géorgienne, à son arrivée dans le nord de l’Espagne, pouvait s’entretenir avec les gens du cru. II parlait géorgien, mais les Basques le comprenaient.
Mais Braghine dit aussi que le basque aurait une analogie frappante avec le japonais. II va plus loin en disant:
Au Guatémala, on m’a souvent parlé d’une tribu d’Indiens qui vivent dans le nord du pays, dans la région de Peten. Cette tribu parle une langue qui offre des similitudes avec le basque et je connais le cas d’un missionnaire basque qui a prêché avec beaucoup de succès dans sa langue maternelle.
Braghine, pour ses recherches, se rendit dans la ville de Tula près de Peten. II visita la tribu des Otomi. Voici ce qu’il rapporte à ce sujet :
Ces indiens parlent l’ancien dialecte japonais, et quand l’ambassadeur du Japon, en visite, s’adressa à ces Indiens, c’est dans cet ancien dialecte qu’il s’entretint avec eux.
Force est de constater qu’à la base de tout ces idiomes apparentés, doit nécessairement se trouver une langue extrêmement ancienne.
Essayons de comparer
Les Basques, au nez aquilin, ont conservé le profil caractéristique des anciens Mayas qui se rencontre aujourd’hui encore chez leurs descendants de pure race, les Indiens Lancandons. Et ce même profil se trouve également représenté sur une certaine pierre préhistorique de Vendée encore visible à marée basse. Chose curieuse, les Basques cultivent encore leurs terres de la même manière que le faisait le peuple maya.
II y a chez les Basques une croyance en un serpent mythique à sept têtes : l’Hérensuge, qui peut très bien ressembler au culte du serpent pratiqué par les Aztèques. La vieille coutume basque de compter par dizaines trouve son parallèle en Amérique Centrale où l’on se servait d’une arithmétique du même genre. Les Français ont, du reste, hérité du basque le mot « quatre-vingt ».
Une autre analogie peut être signalée : le jeu national des Basques est la pelote. Ce jeu qui peut être considéré comme l’ancêtre du tennis est un jeu d’adresse qui demande aussi beaucoup de force. C’est le Jai-Alai joué avec un gant en osier rattaché au poignet (la chisteras) qui nous fait penser au jeu maya de « Pok-a-tok » dont les règles sont similaires. Au regard de ces nombreuses similitudes, on constate que ces peuples étaient reliés et instruits par une civilisation mère : l’Atlantide qui, lors de son effondrement, laissa ses enfants livrés à eux-mêmes.
Si nous abordons ici l’origine des Basques, c’est que tout nous porte à considérer que la capitale de l’Atlantide, Poséidon (d’après Platon), se trouvait près des côtes ibériques et que certains points géographiques de ces régions étaient des comptoirs atlantes. L’Atlantide était donc un pont permettant de passer d’une rive à l’autre de l’Océan Atlantique.
La Tradition nous dit que les peuples d’Amérique Latine furent pour les Atlantes un essai de civilisation pacifique. Il faut considérer que la puissance de ce peuple permettait d’apporter des sommes de connaissances importantes à ces ethnies américaines, européennes et africaines à qui ils avaient donné naissance.
Mais la transmission de leurs connaissances scientifiques et traditionnelles fut dévolue à la race des Pélasges (Cham) et plus tard aux Celtes avec Ram (Japhet) et enfin les Sémites (Sem). C’est ce dernier peuple qui bénéficia du savoir des deux précédents, mais surtout de ce comptoir neutre qui abritera pendant longtemps encore certains savants de la race-mère, nous voulons parler des premiers Égyptiens, héritiers directs des Atlantes.
Les Basques sont-ils les derniers Atlantes ?
Mais pour en revenir aux analogies et vestiges de civilisations, il nous faut maintenant aborder la géographie et l’étude comparative d’une autre région de l’Europe, très proche du Pays Basque : la province espagnole d’Andalousie, et plus précisément la vallée du Guadalquivir. C’est là que vivent encore de nos jours les descendants de l’empire légendaire de Tartessos.
La basse plaine marécageuse et l’estuaire du Guadalquivir nous indiquent que Platon situait son île d’Atlantide sur la côte de l’océan occidental. II est assez précis pour nous fournir la réponse à la question qui est de savoir s’il s’agissait de la côte ibérique, celte ou lybienne.
Il dit que le deuxième fils de Poséidon (premier monarque atlante), Teumélos, s’appelait aussi Gadeiros, et que la partie orientale de l’Atlantide, qui avait été confiée à Gadeiros s’étendait jusqu’aux Colonnes d’Hercule, et jusqu’aux abords de Gadès (Cadix). C’est la seule indication topographique que nous ayons sur l’Atlantide mais elle est, pour nos recherches, d’une valeur inappréciable.
Nous reviendrons, dans un prochain volet, sur les recherches et conclusions qui peuvent être apportées sur cette partie de l’Espagne, en relation avec le continent atlante, avant de passer sur les rives américaines en examinant les légendes et les mythes rattachés au continent disparu qui reste vivant dans la mémoire des peuples.
Nous aurions pu nous attarder un peu plus sur les mystères entourant aujourd’hui encore le peuple basque. Mais, vous le savez, notre intention est de considérer largement l’étude de l’Atlantide en nous bornant succinctement aux points les plus importants. Le mois dernier, nous avions commencé une étude sur la région de Tartessos en Espagne. Nous poursuivons donc ce travail dans les lignes qui suivent…
Tartessos et l’Andalousie
Le poète grec Hésiade (700 av. J.-C.) fut le premier à parler de l’île des Bienheureux. Sertonius, qui fut en 83 av. J.-C. préteur romain en Espagne, apprit de la bouche des Romains stationnés à Gadès, qu’il y avait dans l’Océan Atlantique, des îles bienheureuses (probablement Madère et les îles Canaries). Certaines études actuelles nous incitent à penser que les habitants de ces îles seraient les descendants des Atlantes. Nous y reviendrons plus tard.
Des chercheurs se sont penchés sur la localisation de l’Atlantide en déterminant certains points du globe comme étant le lieu exact. Pourtant, c’est le professeur Shulten qui, après 50 ans de recherches, identifia la ville de Tartessos comme étant une ville atlante en Espagne. Cette ville se trouve dans la province d’Andalousie, région qui fut toujours considérée comme la plus opulente d’Espagne.
Dans l’Antiquité, elle était considérée comme la région la plus riche de la terre. Le Bétique, nom romain pour l’Andalousie, est cité par Pline, vers l’an 100 apr. J.-C., comme la région la plus fertile. Posidonius dit que nulle part ailleurs on ne rencontre autant de richesse d’or, d’argent, de cuivre et de fer. Les richesses de Tartessos résidaient dans les gisements de la Sierra Morena, qui ne sont pas encore épuisés de nos jours.
Tursa, la ville lydienne d’où étaient partis les colons qui devaient fonder Tartessos, était la patrie originelle des Étrusques ; on n’en a jamais retrouvé la trace… Tartessos était une colonie de Tyrsiens qui se rattachaient à la souche étrusque. De nos jours, en Andalousie, nous trouvons une quantité de toponymes d’origine étrusque qui viennent de Lydie.
Dans l’Ancien Testament, on parle des rois de Tarsis, au chapitre 27 du Livre d’Ezechiel. Rufus Festus Avenus, poète et aristocrate romain en 400 de notre ère, dit que Tartessos possédait en l’an 100 av. J.-C. »la civilisation la plus évoluée de l’Antique Occident « . D’après le professeur Shulten, quelque part sous les marécages près de l’embouchure du Guadalquivir, se trouve la ville la plus riche de l’antiquité européenne. L’Atlantide, d’après Platon, s’étendait jusqu’à Gadès.
Culture et connaissance à Tarsis
Si Tarsis, ou Tartessos, était un comptoir atlante et même une de ses villes les plus modernes, on peut imaginer aussi qu’elle devait renfermer de nombreuses richesses culturelles. Notons ce que dit Strabon à ce sujet :
Tarsis renfermait de nombreuses richesses et plus particulièrement des textes de lois, des textes en prose vieux de 6000 ans.
Tartessos régnait sur des villes peuplées d’Ibères qui furent les prédécesseurs des anciens Phéniciens et des Etrusques. Justin nous apprend que le roi tartessien Gargoris fut l’inventeur de l’apiculture. Avenius cite un peuple – les Ostimiens – qui auraient eu des contacts étroits avec les Tartessiens. Ces derniers étaient les plus grands navigateurs de leur temps.
Certaines inscriptions portées sur des objets découverts sont en assyrien mais le style des bijoux est original, car il ne correspond à rien de connu jusque-là. Ce trésor de 21 bijoux, nommé « trésor d’El Carambolo », et le buste célèbre de la Dame d’Elche déposé au musée du Prado, soulève bien des controverses quant à son origine.
Il y aurait encore beaucoup à dire sur Tartessos et sur les recherches qui s’y poursuivent encore actuellement, mais cela dépasserait le cadre de cet article. Le but ici est de brosser un tableau d’ensemble des éléments épars qui, regroupés, permettent de faire revivre l’Atlantide plus de 12.000 ans après son engloutissement. En partant des mythes et des légendes nous pouvons, par déduction et analogie, découvrir des éléments qui faisaient défaut au grand puzzle constitué par ce continent.
De l’autre côté de l’océan
Après avoir succinctement examiné l’étude de Tartessos comptoir atlante, nous allons maintenant nous diriger vers le continent Sud Américain. Nous l’avons vu, les Atlantes ont essayé avec les différents peuples qui vivaient sur ces terres d’entamer des relations basées sur l’échange et la transmission de connaissances. Leur plan n’a pas abouti comme ils le souhaitaient et cela resta donc une tentative qui porta tout de même ses fruits si l’on considère le savoir de ces peuples.
Quand les Espagnols arrivèrent pour la première fois en Amérique du Sud au XVIe siècle, ils furent surpris de l’habileté des indigènes pour le travail des métaux. Les Mayas aztèques et péruviens, avaient des connaissances étendues en métallurgie. Ils savaient tremper le cuivre, fabriquer des statues d’or et d’argent, construire des automates.
Les chroniqueurs espagnols restèrent sans voix devant les jardins suspendus de Montézuma. Ils offrirent ainsi à Cortez des miroirs de platine et de nombreuses autres merveilles richement ciselées. D’où tenaient-t-ils ce savoir ? On peut également être frappé par la similitude qui existe entre la pyramide à degrés dite de Djoser à Saqqara, en Egypte, et d’autres pyramides à degrés d’Amérique Latine.
Le serpent mythique des Basques -l’Hérensuge – ne nous fait-il pas penser à Quetzalcoalt, le serpent à plumes des Aztèques ?
Tant de similitudes pour des peuples aussi éloignés sont de nature a nous amener vers cette conclusion : l’Atlantide était le continent-mère qui influença tous les peuples de l’Amérique à l’Oural en passant par le vaste continent africain, patrie des Pélasges. Pour ce qui est de l’Asie, il faut y voir l’empreinte de l’Atlantide mais aussi celle de ce qu’il est convenu d’appeler la Terre de Mu, continent qui exista jadis au coeur de l’Océan Pacifique.
Dans le prochain chapitre, nous aborderons l’étude des civilisations sud-américaines à travers les mythes et les légendes, mais surtout en traçant un parallèle avec les dernières découvertes scientifiques.
Voir l’article suivant sur le même thème : Les civilisations américaines