Guillaume Delaage

ATLANTIDE 6 – LA FIN DU CONTINENT

11/10/2009

Avec ce nouveau volet, nous continuons notre approche du continent disparu grâce aux découvertes scientifiques qui, depuis quelques années, fournissent des informations troublantes. Chaque lecteur pourra en tirer la synthèse nécessaire à une parfaite compréhension…Nous concluons ici avec ce qu’a pu être la fin du continent atlante.

Découvertes inattendues

Les scientifiques du début du XXe siècle s’opposèrent à considérer les théories lorsqu’on recommença à exposer des faits se rapportant à cette zone engloutie de l’océan. Un atlantologue allemand, Jürgen Spanuth, refusa d’accepter ces affirmations. Pour lui, les derniers effondrements atlantiques remonteraient à plusieurs millions d’années, ce qui exclurait la présence d’hommes.

Ces faits ne sont nullement fondés car, bien que ce pasteur allemand ait apporté sa pierre dans la longue histoire de la recherche du continent englouti, il ne s’est certainement pas intéressé aux découvertes faites il y a quelques décennies par Georges Poisson, ancien président de la Société Préhistorique de France, faisant état des travaux d’un géologue de renom : Pierre Termier.

Les recherches de ce dernier l’ont conduit à révéler que lors de la pose d’un câble sous-marin reliant Brest au Cap Cod en 1908, le grappin ramena au nord des Açores, par 47° de latitude nord et 19°40 de longitude ouest, à 500 milles environ des îles, de petites esquilles minérales ayant l’aspect d’éclats récemment brisés.

Atlantide 6 - La fin du continent
Illustration imaginaire de l’Atlantide

Pierre Termier s’exprimait ainsi à ce sujet : Les esquilles ainsi arrachées à des affleurements rocheux du fond de l’Atlantique sont d’une lave vitreuse… Une telle lave, entièrement vitreuse, n’a pu se consolider à cet état que sous la pression atmosphérique. Mieux encore, brusquement et à une période relativement récente, ces sommets se sont effondrés ; sans cela, l’érosion atmosphérique et l’abrasion marine auraient nivelé toute la surface.

La conclusion de ce scientifique mérite que l’on s’y attarde :  Toute une région au nord des Açores, comprenant peut-être les Açores, et dont ces îles dans ce cas ne seraient que les ruines visibles, s’est effondrée tout récemment, probablement à cette époque que les géologues appellent « actuelle », tant elle est récente, et qui, pour nous les vivants d’aujourd’hui, est quelque chose comme hier.

Georges Poisson, quant à lui, donne des dates approximatives de cet effondrement. Il pense qu’il a pu se prolonger pendant la période de retrait des glaces, soit entre 18.500 et 6500 avant notre ère. Signalons que Platon situait ce cataclysme en 9600 av. J.-C. Les deux dates semblent parfaitement compatibles.

Lorsqu’on étudie les fonds sous-marins actuels en Atlantique, on s’aperçoit qu’un relief géographique très particulier se dessine. Les fonds de l’océan sont véritablement partagés par une chaîne de montagnes à peu près parallèles aux côtes est et ouest. La chaîne nord-atlantique part du seuil du Spitzberg, suit la côte du Groenland, s’élargit autour de l’Islande et s’élargit encore autour du dôme des Açores.

Atlantide 6 - La fin du continent
Poséidon – Copenhague

Elle s’arrête avant l’équateur. Là, on découvre un massif isolé, le massif équatorial, puis une chaîne sud-atlantique qui va jusqu’à l’île Tristan d’Acunha et part à l’est jusqu’à l’île Bouvet.

II y a tout de même ici une constatation importante à faire : ces chaînes nord-sud sont coupées régulièrement par des chaînes transversales est-ouest reliant l’Islande au Groenland, l’Islande et l’Angleterre et le Cap Cod au cap St-Vincent, Porto Rico au détroit de Gibraltar, le cap San Roque du Brésil et la côte africaine de Guinée.

Lorsque les géologues ont découvert ces chaînes transversales, ils ont tout de suite émis la théorie des « ponts ». Ces chaînes seraient les débris de bandes de terre qui unissaient les deux rives de l’océan ; celles ci se seraient effondrées au quaternaire, ce qui renforcerait d’autres découvertes dont nous allons maintenant parler.

Lorsqu’on fait une découverte, il s’ensuit une réaction en chaîne. Ainsi, avec la théorie dite des « ponts », les biologistes eux-mêmes sont parvenus à des conclusions intéressantes.

On a observé des deux côtés de l’Atlantique une faune et une flore similaires, alors qu’elles ne se trouvent pas sur les autres continents. Et ceci est indiscutable pour les espèces ternaires et quaternaires.

Le phénomène des anguilles

Le philosophe Aristote s’y intéressa le premier mais, faute de moyens, il ne put aller très loin dans ses investigations. Ce n’est qu’en 1922 que le savant danois Schmidt observa la reproduction des anguilles ; passant de longs mois à étudier leur évolution, il parvint alors à des résultats probants. II ressort que seules les femelles habitent les rivières et les étangs d’Europe et n’y restent que pendant deux ans. Ce temps écoulé, elles commencent à partir dans d’autres directions, vers les embouchures des fleuves où les mâles les attendent.

Atlantide 6 - La fin du continent
Le phénomène des anguilles

Ensemble, le groupe nage vers l’ouest à une grande profondeur. Le voyage dure 140 jours. Enfin, les anguilles parviennent dans la mer des Sargasses près des Bermudes. Il faut savoir que cette mer est encombrée d’herbes entrelacées qui ne facilitent pas la navigation de petits navires.

Les anguilles commencent leur ponte à 300 mètres au-dessous du niveau de la mer des Sargasses. Puis la femelle meurt et très tôt les petites anguilles partent pour l’Europe. Les marins connaissent bien cela puisqu’elles voyagent en bancs énormes de 25 mètres d’épaisseur pendant trois ans. Aux embouchures des fleuves, les mâles restent en mer et les femelles remontent les cours d’eau. Deux ans plus tard, le cycle recommencera.

C’est le colonel Braghine qui nous rapporté cela, et il a pu en déduire :

A une époque quelconque, un continent où coulait un grand fleuve s’étendait entre l’Europe et les Bermudes. La mer des Sargasses est peut être la survivance du delta marécageux de cette colossale rivière préhistorique, et les anguilles accoutumées à y frayer pendant des millions d’années à l’abri de leurs ennemis ont conservé cette habitude jusqu’à nos jours, alors que non seulement le cours d’eau mais le continent lui même ont disparu.

L’effondrement de la plaque atlantidienne a eu de multiples conséquences. Une des plus importantes est celle qui a permis au Gulf Stream de continuer sa route jusqu’aux côtes européennes, les débarrassant de leur calotte de glace. C’est expliquer d’une certaine façon la fin locale de la dernière glaciation. II nous faut maintenant préciser cette hypothèse et confronter les deux théories qui actuellement s’opposent quant aux causes réelles de la disparition de l’Atlantide.

Atlantide, la fin du continent

Les preuves concernant l’Atlantide, vous l’avez compris, ne sont pas nombreuses, mais suffisantes pour étayer une conclusion valable. Ce qui importe en pareil cas, c’est de procéder à des investigations déductives et à des recoupements scientifiques récents.

Au cours des derniers 10.000 ans, par suite de la fonte des glaces continentales en Amérique du Nord, en Europe du nord et du centre, le niveau des mers et des océans s’est élevé sensiblement, et cette hausse aurait été à l’origine (une cause seulement) de l’effondrement de l’Atlantide. Mais nous irons plus loin.

Selon l’anthropologue américain Alan H. Kelso de Montigny, la carte des fonds marins de l’Atlantique présente « un trou » impressionnant juste au milieu de l’arc des Antilles, qui l’entoure comme le vestige d’un cratère géant à demi immergé. Kelso de Montigny est d’avis qu’en ce point précis, voilà à peu près 10.000 ans, un planétoïde a dû percuter.

Atlantide 6 - La fin du continent
Carte des fonds marins

Nous rejoignons ici une théorie des plus séduisantes puisque nous retrouvons la déesse à la chevelure de feu, le ciel qui s’embrase, etc., dans les diverses traditions que nous avons pu examiner ensemble. Il y a là une constante non négligeable, et nous vous invitons à reprendre ces textes anciens, pour les explications qui vont suivre, lorsqu’il est question de pluie d’eau chaude, de pluie de feu, de pluie de goudron, etc.

Pour en revenir au planétoïde, il pourrait s’agir d’un fragment de corps céleste qui a provoqué ce cataclysme. A considérer ces faits, on en vient à penser que les deux cavités sous-marines au centre de la catastrophe sont dues à l’impact du noyau du planétoïde, fractionné en deux morceaux. Les découvertes scientifiques récentes tendent à prouver que ce cataclysme a réellement eu lieu au cœur même de l’océan Atlantique voilà plusieurs milliers d’années.

Atlantide 6 - La fin du continent
Représentation d’une chute d’astéroïde

La chute du planétoïde, selon l’auteur Otto Munk, aurait provoqué des réactions en chaîne qu’il est facile de consigner grâce aux dépôts géologiques encore visibles de nos jours. Il dit :

Vingt billards de tonnes d’eau mêlées à trois billards de tonnes de cendres, cela ferait, répartis également sur l’ensemble de l’Eurasie, une hauteur moyenne de pluie de trente mètres. C’était là le monstrueux réservoir d’où le Déluge s’est déversé sur l’Ancien Monde. C’étaient véritablement les écluses du ciel et de l’abîme qui s’ouvraient, tandis que les sources, les ruisseaux et les fleuves ne cessaient de monter grossis par les pluies. Reste le groupe des gaz qui ont accompagnés l’éruption. Outre la vapeur d’eau, ils contiennent essentiellement de l’acide carbonique, mais aussi d’autres gaz suffocants, des vapeurs de souffre et de l’hydrogène sulfuré, de l’acide chlorhydrique, de l’ammoniac, des chlorures de fer, de cuivre et d’autres encore.

Mais dans le magma liquéfié devaient également se trouver des gaz incombustibles. Il en résulte que lors de la catastrophe de l’Atlantide, il s’est dégagé une énorme quantité de gaz suffocants qui ont dû provoquer des effets désastreux pour les êtres vivants. Ce n’est donc peut-être pas le Déluge lui-même qui a provoqué la chute de l’Atlantide, mais il n’en est que la conséquence immédiate.

Cette pluie de pierres, de gaz et de matières solides, a dû engendrer 1,5 milliards de tonnes de pierres ponces, c’est-à-dire une masse de 3 millions de km3. Cela a dû donc former en plein océan une épaisseur d’environ cent mètres. Selon les calculs estimés, « cette mer de boue » comme la qualifient certains écrits anciens, a dû être maintenue pendant à peu près trois mille ans, ce qui rendit la navigation impossible, et on peut lire combien de bateaux s’y sont risqués en vain… (Voyez dans la vidéo ici les dégâts causés par  l’impact d’une petite météorite d’un mètre de diamètre, tombée en 2013 dans l’Oural).

Les conclusions auxquelles est parvenu Otto Munk entrent directement en relation avec les découvertes effectuées par d’autres chercheurs atlantologues, ou spécialisés en d’autres disciplines.

Quoi qu’il en soit, il est à noter que les textes anciens s’éclairent d’un jour nouveau par les conclusions de Munk. Il y a une constante, nous l’avons vu à travers ces écrits des chroniqueurs du passé : c’est ce feu qui tombe du ciel, cette nuit soudaine qui apparaît. Or, nous savons maintenant un peu mieux comment ce cataclysme a pu se produire, et les effets désastreux qu’il eut sur les êtres humains il y a environ 12.000 ans. Certains peuples ont dû être ravagés ; les animaux, la flore, tout a dû repartir à zéro, pratiquement dans tous les domaines.

Atlantide 6 - La fin du continentC’est pourquoi grottes et montagnes ont été les seuls refuges pour ceux qui voulaient échapper à cette catastrophe. Il faut dire également que les gaz dont il a été question ont du certainement endommager la couche d’ozone protectrice en haute altitude, et qui empêche les rayons ultraviolets de brûler la vie sur la Terre.

Pendant plusieurs siècles, la vie a dû être très dure, et les gardiens du Savoir, sachant que ce cataclysme allait se produire, avaient reçu pour mission de sauvegarder le patrimoine humain en des lieux secrets. C’est pourquoi l’on trouve certains anachronismes dans l’histoire rapportée par des chroniqueurs tels que des armes à feu en des temps reculés, ou des hommes maniant l’électricité.

Comme la planète avait subi un gros choc, il n’était certainement plus possible de conserver toute la technologie et la science de leurs pères. Il est toutefois intéressant de considérer comment les héritiers des Atlantes ont pu donner des civilisations extraordinaires après le Déluge. Les survivants du Déluge – il y a 12.000 ans – avaient déjà perdu une grande partie des connaissances scientifiques.

Les Sages, qui allaient former ce qu’il est convenu d’appeler maintenant La Grande Loge Blanche, avaient déjà pris les mesures nécessaires pour protéger la Tradition afin d’amorcer le cycle nouveau d’évolution qui allait démarrer sur terre. Une nouvelle épopée humaine allait naître… (Voir à ce sujet mon livre : « Le choix atlante » aux Editions Moryason)

En guise de conclusion

Ici s’achève cette étude sur le continent disparu. Nous aurions pu traiter des nouvelles recherches et des découvertes faites dernièrement par des scientifiques attestant qu’un continent a bien existé au-delà du Détroit de Gibraltar. Bien que frileux dans leurs conclusions, ces chercheurs attestent l’existence de ces terres qui longtemps furent considérés comme mythiques.

Un article de La Recherche, magazine scientifique paru en 2001 expose la réalité de terres qui confirmeraient le récit de Platon. Cette revanche du mythe sur la science n’est qu’un balbutiement au regard de tout ce qui reste à découvrir et de tout ce qui ne le sera jamais. L’Atlantide appartient à notre passé, à nos origines.

Aujourd’hui, alors que le monde frémit par la crainte de la folie de certains, il est temps de s’interroger sur notre devenir. Une question n’a pas vraiment été posée dans le cadre de ces différents articles : qu’avons-nous à retenir de tout cela ? Pourquoi l’Atlantide a-t-elle été engloutie? La Tradition nous informe que jadis les Atlantes étaient devenus mauvais et sombres. Leur orgueil les a amenés à leur déclin et au cataclysme. Des pouvoirs furent utilisés à des fins égoïstes et destructrices, ils firent souffrir leurs congénères tout autant que la planète, et leur monde fut détruit.

Atlantide 6 - La fin du continentIl ne s’agit pas d’être devin pour s’apercevoir que de nos jours, les données semblent les mêmes, bien que l’on ne puisse pas comparer tout à fait cette époque et la nôtre. Toutefois, bien des choses semblent identiques. En vertu des Lois du Karma, nous n’avons pas fini de payer la dette atlante.

C’est pourquoi, aujourd’hui, deux voies s’offrent à nous : décider de s’ouvrir et de réagir à l’éveil de la conscience ou s’enliser dans la recherche du plaisir immédiat qui satisfait l’ego. Dans la première perspective, nous avons tout à gagner. Dans la seconde, nous ouvrons une porte qui conduit à un gouffre insondable dont nul ne sait à quel désastre il peut conduire pour notre génération et les générations futures.

C’est là le choix de notre humanité. Jamais les scientifiques et les politiques n’ont parlé avec autant d’insistance des risques que court notre planète, jamais la technologie n’a été si puissante pour conduire l’homme à se détruire.

Ce discours ne se veut pas catastrophique. Bien au contraire, il veut tenter de démontrer que chacun a le libre arbitre de réagir dans le sens de la vie et de l’évolution, avec conscience et fermeté, pour prendre le parti de la Sagesse. De Grands Êtres se sont manifestés au cours du siècle passé pour apporter un message d’espoir en ouvrant les portes de la Connaissance à tous, ce qui ne s’était jamais produit auparavant.

Ces choses ne se font pas sans raison.

© Guillaume Delaage -- Tous droits réservés 2008-2024 -- Reproduction interdite