10/12/16
Comme tout grand hermétiste Paracelse travaillait sur les éléments et sur le fluide magnétique rouage de la grande mécanique universelle. Il fut surtout connu comme médecin mais dut aussi, à ce titre, subir de nombreuses controverses. Il n’est pas bon, à toutes les époques, de vouloir dire la vérité. Il s’exprimait ainsi à ce sujet :
« S’il n’existait pas de professeurs de médecine dans ce monde, comment ferai-je pour apprendre cet art. Il faudrait l’étudier dans le livre grand ouvert de la Nature, écrit par la main de Dieu…. On m’accuse de n’être point entré par la vraie porte. Mais quelle est la véritable porte ? Est-ce celle de Galien, celle d’Avicenne, de Mesne, de Rhasis, ou bien celle de l’honnête Nature ? Pour moi, je crois que c’est cette dernière. C’est par cette porte-là que je suis entré ; c’est la lumière de la nature et aucune lampe d’apothicaire qui m’a montré le chemin« .
Ces paroles de l’Initié que fut Paracelse (1493 – 1541) pourraient encore être appliquées aujourd’hui, non point que la médecine actuelle ne soit pas efficace mais parce qu’elle n’est pas encore complètement basée sur la Nature, sur cet équilibre des polarités qui est à le socle de tout l’Univers visible et invisible. Il était alchimiste, astrologue, médecin, magicien. En d’autres termes, il était un authentique hermétiste, un véritable Adepte.
Le fluide magnétique de Paracelse
Ainsi était-il particulièrement versé sur tous les effets du magnétisme qu’il soit universel ou animal. C’est pourquoi ses travaux sur l’aimant lui permirent de mettre au point son fameux remède, le Magisterium Magnetis, dont il ne livre qu’une petite partie du secret de sa composition.
Il dit d’ailleurs : « J’ai découvert que l’aimant, en dehors de ce pouvoir visible d’attirer le fer, en possède un autre caché ». Ce secret est pour lui la force « sidérale » qui existe en l’homme, émanation des corps célestes, dont est composée la forme spirituelle de l’homme. Il ajoutait : « L’homme mange et boit ce qu’il tire des éléments pour soutenir son sang et sa chair ; mais c’est des astres que sont tirés l’intellect et les pensées qui alimentent l’esprit ».
En véritable hermétiste magicien, il savait que l’homme obtient non seulement la santé des éléments lorsqu’ils sont en équilibre, mais encore la maladie, lorsque leur équilibre vient à être rompu. C’est parce que tous les corps vivants sont soumis aux lois de l’attraction et de l’activité chimique, qu’ils rassemblent les influences astrales. Découvrant ce principe il dit : « Le soleil et les étoiles nous attirent à eux et nous, de notre côté nous les attirons».
Paracelse a montré que l’homme est la contrepartie microcosmique de l’Univers, comme l’a toujours enseigné l’Hermétisme. L’homme est un composé d’Univers tant sur le plan physique que spirituel. En somme, Franz Bardon, dit exactement la même chose avec des mots différents : l’homme est un aimant quadripolaire tout comme la Terre. C’est donc Paracelse qui réamorça cette ancienne science hermétique qu’est le magnétisme, utilisée par les initiés de l’Antiquité, et parfois souvent mal comprise et mal appliquée aujourd’hui.
Il disait encore : « Comme le feu traverse les parois d’un poêle en fonte, les étoiles passent à travers l’homme avec toutes leurs propriétés et pénètrent en lui, comme la pluie dans la terre qui, grâce à elle, produit des fruits. Or, remarquez-le, les étoiles entourent la terre comme la coquille l’oeuf ; l’air passe et pénètre à travers la coquille jusqu’au centre du monde. Le corps humain est soumis à une double loi, comme la terre, les planètes et les étoiles ; il attire et repousse, car il est saturé d’un double magnétisme, l’influx de la lumière astrale. »
Il travailla beaucoup sur « l’électricité de l’homme et de la femme », sur l’échange magnétique entre les êtres, sur le pouvoir curatif du magnétisme humain, sur l’influence des objets, des animaux, des effluves astraux, de la pensée. Il agissait en véritable hermétiste, sachant ce qu’il disait et faisait, contrairement à ceux qui se lancent dans ce genre d’études sans prendre la moindre précaution.
Les idées de Paracelse, sur les propriétés occultes de l’aimant, sont expliquées en partie dans son célèbre livre Les sept livres de l’Archidoxe magique, dans lequel il décrit la teinture merveilleuse, remède extrait de l’aimant, et nommée Magisterium Magnetis. Mais voilà, les explications sont toutes données dans un langage caché non accessible aux profanes, comme beaucoup de livres majeurs de cette époque. « Chaque paysan voit, dit-il, qu’un aimant attire le fer, mais un homme sage cherche par lui-même… ».
Paracelse, à un certain moment de sa vie, passa plusieurs années dans l’un des Ashrams de la Fraternité Transhimalayenne. C’est là qu’il reçut toutes les données qu’il a transmises plus tard dans ses nombreux volumes, le plus souvent sous forme symbolique, par crainte d’être victime de persécution.
Il fut le médecin le plus réputé de son époque, et le plus renommé pour guérir un nombre impressionnant de maladies, par la puissance des talismans et de philtres qu’il préparait lui-même. Ayant peu d’amis, mais beaucoup d’ennemis, il avait surtout affaire avec la malice implacable des hommes d’Église de son temps. Il mourut à l’âge quarante-huit ans à Salzbourg laissant derrière lui des ouvrages d’une grande érudition hermétique.
Pour celles et ceux qui désirent en savoir un peu plus sur ce Grand philosophe, voici une vidéo qui apportera des informations historiques sur sa vie extérieure.
Avec le coeur