13/02/2016
Depuis quelques années le monde change rapidement. L’histoire des anciennes civilisations, si nous y regardons de plus près, nous montrent souvent qu’une circonstance en apparence dramatique a été le ferment d’une découverte ou d’un changement de société formidable. En ce sens, comment faut-il considérer aujourd’hui, la vision non seulement défaillante mais surtout égoïste, angoissante, voire violente, un point de rupture que nous offre la mondialisation ?
Il semblerait qu’au plus on avance en matière de technologie, de science, d’échange, au plus nos sociétés se sclérosent, s’étouffent et perdent pied. Face à ce constat, les politiques s’entêtent à parler de profit, de croissance, poussés eux-aussi par des puissances qui leur échappent et qui ne font que pointer leur incapacité à sortir du problème dans lequel est engagé l’humanité. Ces forces qui dirigent financièrement -et d’autres façons- le monde, veulent à tout prix nous conduire vers une déshumanisation silencieuse. En un sens elles y parviennent, et la crise mondiale nous expose sa propre limite : la structure de nos sociétés ne peut continuer ainsi, au risque de s’effondrer tôt ou tard.
Cela peut paraître effrayant, mais pouvons-nous continuer ainsi? Les problèmes rencontrés par chacun, l’ambiance terrible dans laquelle doivent se débattre les peuples par la violence qu’est la pauvreté, par la maladie et la souffrance terrible de ceux qui ne peuvent se soigner, la manque d’eau, de nourriture, le chômage pour d’autres, l’avenir incertain pour beaucoup de jeunes, la précarité etc. sont autant de brutalités pour lesquelles il semblerait qu’il n’y ait aucun remède. Une minorité s’en sort très bien avec des richesses outrancières qui sont infligées comme un affront à la face de ceux qui n’ont rien.
Il n’est pas question ici, de chercher des boucs-émissaires ou des coupables, car la faute en revient au manque de conscience de l’humanité qui n’a globalement pas réagi quand il le fallait, pour « prendre la main » dans ce jeu de poker, mis en place par des forces délétères. Aujourd’hui, il faut agir et réagir et le temps n’est ni a la soumission ni aux lamentations. Nous sommes parvenus non seulement à un point de non retour, de rupture, mais au pic de douleur qu’aucun remède ne peut soulager.
La souffrance quelle qu’elle soit a toujours été un stimulateur, provocateur de conscience. Toutes les pressions et les situations qui viennent d’être évoquées arrivent peu à peu à leur paroxisme et le monde devra changer. Nous agissons trop égoïstement et c’est justement cet aspect qu’il va falloir transformer. Le monde et la planète ne peuvent continuer ainsi. L’homme n’est pas isolé, tout est lié il est un ensemble faisant partie d’un autre ensemble, plus vaste.
Le temps est venu de comprendre que nous faisons partie de ce tout et que les mentalités doivent évoluer. Il en va de l’humanité comme d’un être humain individuellement. Si un malade souffre de sa jambe, le médecin va lui donner un antalgique pour calmer la douleur. C’est justement ce que font tous les politiques à travers le monde, ils s’occupent des symptômes au lieu de s’occuper des causes.
De fait, la douleur du monde n’est pas localisée quelque part géographiquement, elle touche chacun de nous, y compris lorsqu’elle concerne un pays éloigné. Même si nous n’en avons pas conscience, c’est un fait qui existe. Cet exemple permet de comprendre l’incapacité des dirigeants à trouver des solutions, pris par une habitude de raisonner et d’agir, selon des règles étriquées et préétablies par une structure agonisante qui est générée par la mondialisation.
Tant que l’on ne s’adressera pas aux causes de nos problèmes, la solution ne viendra pas. Tout est standardisé, nous vivons dans des sociétés qui ne pensent qu’à la croissance. Où est donc la place réelle pour l’humain? Où est la place pour l’amour, pour l’échange ? Nous sommes en interdépendance les uns des autres. Nous faisons UN sur cette terre et si une partie de ce monde est malade, nous savons aujourd’hui que la maladie peut se répandre très vite sur plusieurs régions du globe. Que ce virus touche à notre santé ou à notre manière de vivre, il n’y a aucune différence.
Le mauvais aspect de la mondialisation nous a conduits à ce constat d’échec que nous connaissons aujourd’hui. Mais on peut se poser une question. La mondialisation nous a-t-elle rapprochés ? Non diront la plupart. Elle nous a rapprochés peut-être par les distances, l’information, les échanges commerciaux, mais elle nous a éloignés les uns des autres par le profit, l’égoïsme, les injustices et par la prééminence de la personnalité ou ego au détriment de notre nature spirituelle.
Cette perception est logique si l’on observe par le petit bout de la lorgnette, mais pourquoi ne verrait-on pas dans tout cela un aspect positif ? En effet, nous avons mis du temps à trouver le liant entre les peuples. Certes, celui-ci semble actuellement avoir pris une très mauvaise direction. Mais si l’on regarde d’un peu plus haut, ce lien crée par l’humanité est maintenant indéfectible, il existe, il est là, même s’il n’est greffé en grande partie que sur le profit et pour le bénéfice d’une élite.
Un alchimiste dirait que maintenant il faut passer à une phase supérieure dans l’oeuvre, il faut transmuter. Et comment doit se faire cette transmutation ? Le constat d’échec face auquel nous nous trouvons a déjà permis une prise de conscience globale qui dit que nous ne pouvons plus vivre de la sorte, il nous faut sortir de la putréfaction dans laquelle s’enlise l’humanité.
Peu à peu des voix s’élèvent, des groupes agissent pour apporter des idées nouvelles. Des personnes enfoncent les portes vermoulues des concepts vieillots, pour laisser passer la lumière d’idées nouvelles. Toutes les vieilles idées doivent faire place à de nouvelles perspectives purificatrices. Il faut purifier !
Oui, le monde change. Où va-t-il ? Nul ne peut vraiment le dire sinon qu’une mutation se profile à l’horizon. Cela se fera-t-il dans la douleur ? Tout dépend de la capacité humaine à vouloir changer les paradigmes. Quoi qu’il en soit l’évolution est en marche et cette évolution ne s’arrêtera pas. Le monde devra-t-il être rebâti ?
Il le faudra afin que se construise sur d’autres bases une vision plus harmonieuse et plus conforme aux lois de la vie et de l’amour, qu’un autre esprit incarne l’humanité. Cet amour ne devra pas être lié par une sensiblerie émotionnelle, mais par un lien de nécessité absolue entre les êtres puisqu’il faudra bien comprendre que nous ne pouvons avancer avec plus de sérénité que dans un monde solidaire. Ce propos ne se base pas sur une utopie, mais sur une réalité qui se fonde sur la loi de progression de toute vie dans le cosmos.
Nous sommes à l’aube d’un changement radical. Le monde n’a jamais été aussi près du réajustement salutaire. Beaucoup de transformations se font dans les consciences, dans la science, la technologie, la biologie et la manière d’appréhender le monde. Une ouverture spirituelle sur les Lois fondamentales de la Connaissance multimillénaire se met en place. Oui, la mondialisation négative arrive à son point de rupture et même si nous devions en souffrir quelque temps encore, elle est l’annonce d’une régénération et d’un mieux être pour l’humanité.
Avec le coeur