Guillaume Delaage

DE LA BONTÉ CHAQUE MATIN

15/04/2017

J’ai voulu aujourd’hui, partager avec vous un petit poème extrait d’un discours prononcé en 1825 par François Andrieux au Palais de l’Institut à Paris.

De la bonté chaque matinL’auteur était avocat, dramaturge, poète et passionné de théâtre. Ce petit poème est une perle. Il me suit depuis l’âge de mes 17 ans, date à laquelle il me fut offert par un couple d’ami, Jeanine et André, disparus aujourd’hui, à qui je dois beaucoup.

Il me fut remis, enchâssé dans un petit sous-verre fixé dans un cadre doré. Le poème était écrit en lettres travaillées à l’ancienne, dont les premières lettrines colorées, rehaussaient le caractère décoratif.

Ce poème je l’ai lu et assimilé, si bien que je l’ai appris par cœur sans le vouloir vraiment. Il a tout de suite résonné en moi comme une nécessité, à tel point que je me le répète depuis, chaque matin, en essayant malgré la houle de la vie, de le mettre en pratique.

Il est pour moi, d’une grande profondeur et il m’a aidé à comprendre très tôt la notion de service et de pardon. Voici donc, ce court poème inspiré, et extrait du discours de François Andrieux. Je souhaite qu’il vous soit aussi profitable qu’a moi.

Vivre en soi ce n’est rien ; il faut vivre en autrui.

À qui puis-je être utile, agréable, aujourd’hui ?

Voilà chaque matin ce qu’il faudrait se dire ;

Et le soir, quand des cieux la clarté se retire,

Heureux celui à qui son cœur tout bas a répondu :

Ce jour qui va finir, je ne l’ai pas perdu ;

Grâce à mes soins, j’ai vu, sur une face humaine,

La trace d’un plaisir ou l’oubli d’une peine !

Avec le coeur

PÂQUES ET LES MYSTÈRES DE L’EUCHARISTIE

07/04/2017

Pâques et les mystères de l’Eucharistie depuis des générations, s’allient étrangement pour fêter la religion chrétienne. Que doit-on voir dans ces coutumes millénaires ? Les œufs de Pâques ne sont-ils que des friandises pour le plaisir des enfants ? Et qu’en est-il du symbolisme de l’Eucharistie, moment solennel où le Christ partage le pain et le vin avec ses apôtres ?  Cette fête souligne-t-elle un évènement seulement religieux?

Le pain et le vin

Pâques et les mystères de l'Eucharistie
La Cène – Leonardo da Vinci

C’était le moment de la Pâque. Les apôtres étaient réunis autour du Christ : « … qui prit du pain et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Voici mon corps qui est donné pour vous.»

C’est ce passage de l’Évangile, que les chrétiens du monde entier nomment la Sainte Cène, l’Eucharistie, qui marque les derniers jours du Christ sur Terre et qui donne tout son sens (souvent oublié) à Son Message.

Les évènements se sont-ils réellement passés ainsi ? C’est probable, mais il y a tellement de doutes concernant les Textes de toutes les religions monothéistes dites du Livre, que tant et tant de fois remaniés, l’on finit par y voir une réelle confusion.

En faisant certaines recherches, on s’aperçoit que le mystère de l’Eucharistie comme beaucoup d’autres choses, ne sont pas une exclusivité chrétienne.

Des traditions communes

Le fameux partage du pain et du vin se retrouve chez de nombreux peuples en commençant par l’ancienne Égypte. Ce rite, d’abord païen, était partie intégrante des Mystères antiques et revêtait une signification profonde, bien connue de ceux qui se préparent à franchir les Portes de l’Initiation.

Pâques et les mystères de l'Eucharistie
Cérès déesse de la agriculture et de la fécondité. Dubois Louis -Jacques (1768-1843) – Huile sur toile.

Chez les Latins, le pain était représenté par Cérès (Déméter chez les Grecs) déesse de la fertilité et des moissons, régénérant la vie par la semence. Le vin, breuvage sacré entre tous, avait pour dieu Bacchus (Dionysos chez les Grecs), emblème de la Sagesse et de la Connaissance.

En Grèce, les Mystères d’Éleusis débutaient en septembre où, comme de tous temps, les paysans procédaient aux vendanges, pendant sept jours. On retrouve également une cérémonie similaire chez les Juifs, avec la fête du Tabernacle ou fête des moissons.

Le Christ a-t-il réellement pratiqué cette cérémonie avec ses apôtres ou bien celle-ci a-t-elle été rajoutée aux Textes en référence au rite éleusien initiatique, pour rester fidèle à l’antique Tradition?

Le soleil et Jean le Baptiste

Pâques et les mystères de l'Eucharistie
Saint Jean-Baptiste de Guido Reni

Une chose est sure, beaucoup d’épisodes décrits dans les Évangiles, se calquent sur des faits hermétiques et astronomiques. Ainsi voit-on le Christ ressuscité d’entre les morts le 22 mars, ou 17 de Nissan (selon l’année juive ecclésiastique), soit le jour de l’équinoxe de Printemps, où le soleil fait renaître la Terre à elle-même. Nous pouvons ainsi y voir un lien direct avec notre étoile, dans le grand rite solaire universel.

Mais cela signifie aussi que Jean et Jésus représentent le soleil sous ses différents aspects. Doit-on y voir le cycle annuel du soleil à savoir le soleil d’été et le soleil d’hiver, ou bien encore la Saint Jean d’été et la Saint Jean d’Hiver ? Dans les vieilles légendes celtes mais aussi partout dans le monde on retrouve ces aspects.

Jean le Baptiste ne dit-il pas lui-même, en parlant de Jésus : « Il faut qu’il croisse et que je diminue » (J.chap.3 v.30) ? Nous avons là un calque parfait avec les jours plus long en été et ceux qui diminuent en hiver jusqu’au solstice d’hiver.

C’est là aussi une véritable résurrection cosmique jusqu’au New-Yel ou nouveau soleil de Noël. Nous voyons là une véritable symbolique alchimique sur laquelle je reviendrai dans le cadre de mes séminaires.

Pâques et les mystères de l’Eucharistie

Pâques et les mystères de l'EucharistieL’Eucharistie serait donc cette fête printanière de la Renaissance, du retour du soleil après sa lointaine retraite spatiale, pour offrir à ses enfants des jours plus longs, au détriment des jours d’hiver, ainsi qu’une abondance de végétation.

Le pain des moissons et le vin de la vigne sont donc le corps et le sang du soleil, notre astre nourricier sur le plan matériel, mais aussi celui qui nous donne la vie spirituelle par son rayonnement. Mais c’est aussi par le Christ, Être solaire par excellence, qui n’appartient à aucune religion que nous avons la Promesse de la Résurrection de l’humanité.

Cet aspect de l’Enseignement n’a rien de commun avec la religion chrétienne. En effet la Résurrection est une étape initiatique des plus importantes que chaque disciple doit atteindre à un moment précis de son évolution. Le Christ en tant que Chef de la Hiérarchie  spirituelle a permis l’ouverture à cette dimension sacrée.

Mais pourquoi  mange-t-on des œufs en chocolat à Pâques ? Est-ce juste un amusement pour les enfants? Depuis la plus haute antiquité l’œuf a toujours été d’une grande symbolique. Brahma chez les Hindous était en gestation. Khnoum chez les Égyptiens le fait sortir de sa bouche.

De même à Babylone, la déesse Ishtar est née d’un œuf. C’est pourquoi, dans tous les pays en cette période de printemps, des œufs étaient donnés en offrande comme symbole de renouveau, de naissance et renaissance cosmique.

Soleil et œuf du monde

Pâques et les mystères de l'Eucharistie
Ostara la déesse scandinave de la résurrection de la nature.
Pâques et les mystères de l'Eucharistie
L’oeuf – Salvador Dali

Depuis ces traditions se poursuivent et le mot anglais Easter (Pâques) a une racine scandinave, puisque que Ostara était le nom de la déesse de la résurrection de la nature. On peut penser que le christianisme  s’est inspiré d’anciennes coutumes nordiques relatives au soleil et à l’œuf de la Résurrection qui lui-même est lié à l’Oeuf du monde.

Ces nourritures terrestres (pain et vin des moissons) ne sont en fait que le symbole des nourritures spirituelles que nous offre le Christ, c’est-à-dire pain et le vin de la Divinité en nous, cette vie spirituelle vers laquelle nous devons nous hisser pour croître en conscience.

C’est justement notre conscience qui se nourrit, au fil des incarnations, du pain et du vin céleste apportée par la Lumière chaque fois plus grande offerte par nos meilleures expériences terrestre, jusqu’à parvenir aux Portes de l’Initiation.

C’est dans ce « pain quotidien » que réside toute la beauté de l’Enseignement antique, celui du Mystère de l’Art de l’Agriculture que connaissaient très bien les Nabathéens, et qui reste très énigmatique pour certains, encore aujourd’hui.

Avec le cœur

LES RÉGIONS CÉLESTES

01/04/17

La Grande Tradition nous conte l’histoire selon laquelle les Régions célestes sont structurées par une formidable hiérarchie.  Quelle est réellement notre capacité à comprendre ces notions ? Pour nous humains, saisir la réalité de notre environnement est très difficile, comme l’est la découverte des potentialités infinies qui sommeillent en nous. Notre intellect, nos émotions nous limitent à percevoir l’univers à travers cinq sens et trois dimensions. Mais est-ce là réalité ?

Un univers vivant

Les Régions célestes
Le télescope Hubble

Pour un astronome ou un astrophysicien, la vision de l’univers est tout à fait différente de celle d’une personne lambda. Pour lui, elle n’est pas confinée intellectuellement dans les limites de notre espace planétaire. L’astrophysicien voit au-delà et a une appréhension plus fine de la pluralité des mondes.

Mais pour un astronome, les astres et les galaxies ne sont que des composés d’éléments chimiques, que se soit une nébuleuse, une étoile ou une simple planète.

Cette vision réduite est due au manque de connaissance que l’on qualifierait aujourd’hui de plus holistique. Mais fort heureusement, la science évolue chaque jour grâce à de nouvelles découvertes.

En revanche si celles-ci ne sortent pas du cadre physique peut-on parler vraiment d’évolution? L’Enseignement hermétique nous dit que l’univers, dans son ensemble, est vivant et là où nous voyons un simple corps céleste, se cache une entité extraordinaire par son évolution et sa conscience.

Les Régions célestes

Il en va donc ainsi pour tous les corps cosmiques qui, non seulement ont des attractions ou des répulsions entre eux, mais abritent des vies qui en dépendent. Ainsi on peut dire que tout est établi dans l’univers selon une hiérarchie d’où découlent Lois et Principes et c’est ainsi que l’harmonie est maintenue.Les Régions célestes

Par voie de conséquence, notre système solaire et ses planètes, sont eux aussi, en relation directe avec d’autres constellations, d’autres étoiles et des planètes qui en dépendent. Cela fait partie de toute une hiérarchie décrite par la Tradition universelle.

L’Enseignement hermétique apporte depuis toujours des précisions à ce sujet et l’on retrouve dans d’anciens mythes et légendes populaires, héritières d’une partie de ces connaissances, de nombreux indices.

Ainsi, aussi loin que l’on remonte dans l’histoire de l’humanité, une route céleste a toujours été montrée : Orion, Sirius, les Pléiades. Pour les Anciens, c’était la route des Dieux, sans oublier l’axe principal, le Nord par excellence la Grande Ourse, thèmes que j’aborde dans mon livre « Thot-Herrmès ».

Les grands textes sacrés et quelques auteurs initiés de l’Antiquité, ont toujours évoqué l’existence de super mondes surveillant et protégeant la Terre. Si l’on se tourne vers l’Inde, un des plus vieux ouvrages, le Rig-Véda (bien qu’ayant été à de nombreuses reprises altéré), dit exactement ce que disent d’autres textes ultérieurs égyptiens, parsis, grecs ou scandinaves.

Les Régions célestes
Orion dans une nuit étoilée

Il mentionne déjà Sirius (Tistrya), Orion (Agrâhâyanî) mais aussi les Pléiades et la Grande Ourse, royaumes des Dieux, axe sacré qui exerce une véritable action bénéfique pour notre planète.

Faut-il voir ces Dieux comme des êtres circulant sur notre planète dans des vaisseaux ovoïdes ? Je ne pense pas car ce serait réduire leur intelligence et leur conscience, à des dimensions microcosmiques limitées.

C’est au contraire avec une vision élargie qu’il faudrait aborder le problème et ces Régions célestes dont ils sont les Gardiens.

L’Enseignement hermétique nous dit que c’est à cette structure hiérarchique que nous appartenons. Elle fourmille de vie, et son degré d’évolution dépasse largement la plus folle des imaginations.

Avec le coeur

ANNE OU LA MÈRE DU MONDE

 11/03/17

Anne ou la Mère du Monde, fait référence à de nombreux mythes dans diverses traditions . Dans mon livre « Thot-Hermès », j’aborde le thème de la Mère et l’Enfant, connu des milliers d’années avant l’ère chrétienne. Dans l’antiquité grecque, par exemple, existaient les Mystères de Déméter qui étaient dispensés dans la ville d’Éleusis, centre initiatique important. Pourquoi ce mythe de la Mère Divine?

Mystes et Mystères

Anne ou la Mère du Monde
F. Leighton – Le retour de Perséphone

Le drame des Mystères de Déméter (Les Mystères dans l’Antiquité étaient les rites secrets réservés au Initiés – Vient du grec mustêrion) représente Perséphone, sa fille, emportée par Pluton, ou Hadès, au royaume des morts. Lorsque, finalement la mère l’y découvre, elle la voit installée comme reine du royaume des Ténèbres.

Les allégories du symbolisme initiatique nécessitent des clefs qui ont toujours été celles qui différencient les initiés (par l’Enseignement hermétique) des profanes (les religions). Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire et depuis les temps les plus anciens, les perles de Connaissance n’ont pas été données « aux pourceaux » comme il est dit dans l’Évangile. Que signifie cela ?

En ce qui concerne l’Initiation, donc de spiritualité, il n’a jamais été question et il ne sera jamais question de la recherche d’une élite. A l’inverse ce n’est pas pour autant que tout doit être dit à tout le monde, car avant de savoir il faut préalablement travailler sincèrement à notre purification personnelle et apprendre à OUVRIR NOTRE CONSCIENCE.

Savoir se purifier

Sans cela les Portes de l’Initiation resteront fermées. C’est pour cela que les « perles » ne seront jamais données aux « pourceaux » c’est-à-dire à ceux qui sont « sales », en d’autres termes à ceux qui ne font pas l’effort de se purifier dans leur personnalité et leur conscience, en suivant les Lois universelles. Ainsi toutes les Traditions se servent-elles de l’allégorie et du mythe pour faire passer certains messages dans l’inconscient collectif.Anne ou la Mère du Monde

Mais revenons au mythe de Déméter. Quelle en est la signification ? La Mère du Monde est la Source de toute chose dans l’univers et c’est pourquoi on retrouve son importance dans nombre de religions et textes sacrés.

L’Église n’a pas échappé à la règle et c’est grâce à des papes, des prêtres ou des moines initiés, que certaines vérités ont pu être préservées.

Ainsi Albert le Grand, alchimiste, astrologue et mage étudiant en sciences occultes, mais aussi évêque de l’Église catholique romaine, déclare que la Vierge céleste se lève au-dessus de l’horizon le 25 décembre, date à laquelle est fixée la Naissance de Jésus. Mais avant cette Naissance divine que s’est-il passé ?

Anne ou la Mère du Monde

Anne ou la Mère du Monde
La Mère du Monde – Détrempe de N. Roerich – 1930

Ainsi Sainte Anne, mère de Marie, part à la recherche de sa fille, emmenée en Égypte par Joseph. Et voilà qu’une fois de plus nous assistons à une transposition des mythes comme cela se fait depuis des millénaires. Marie est la Vierge pure immaculée, comme est toujours représentée la Vierge Céleste, gracieuse, portant des épis de blé dans ses mains, assise sur un trône ou encore allaitant souvent un enfant, comme le fait Isis avec Horus.

Anne, mère de Marie dans les Évangiles, est la mère de Celle qui porte l’Enfant. Elle est la désignation de l’An mésopotamien  et plus tard de l’Ana chaldéen ou Anaïtis, le double du dieu Anou.

Anne ou la Mère du Monde
Le sommet de l’Annapurna

Mais comme toutes ces étymologies ont une même racine il nous faut remonter encore plus loin dans les temps mythologiques, pour comprendre un principe universel qui touche à la Création. La Materia Prima, celle qui tisse le monde et les mondes, la Binah des kabbalistes est aussi la Prakriti des vieilles traditions indiennes.

Ainsi Durga l’épouse de Shiva est aussi appelée Anna…Annapurna la Lumière astrale descendant de l’Anima Mundi, cette Vierge de Lumière la Mère du Monde, qui est source de vie dans tout l’univers.

C’est aussi pourquoi le plus haut sommet du monde l’Annapurna (nom sanscrit signifiant « Déesse des moissons) est aussi immaculé que la Vierge Céleste. Et ce n’est pas un hasard si ce lieu est la résidence des Grands Maîtres de Sagesse.

Avec le cœur

ENSEIGNEMENT HERMÉTIQUE ET CONTREFAÇON

 10/21/2016

Je le dis et le répète souvent avec démonstration dans les séminaires que j’ai le plaisir d’animer :  nous vivons dans l’illusion. Tout le monde en parle aujourd’hui et accapare cette idée. Mais le dire ne semble plus vraiment apporter quoi que se soit car ces mots, à force d’être employés, se sont vidés de leur sens. Nous vivons dans un monde d’illusion oui, mais qui vraiment comprend subtilement ces mots? Intellectuellement certes, mais qui en a vraiment conscience?

Enseignement Hermétique et contefaçon
Illusion – Tableau de Robert Gonsalves

Les contrefaçons de l’Église

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Il en va de même pour beaucoup d’idées qui, au plus on les exprime, au plus elles deviennent ternes et insignifiantes. Car voilà, ce qui est sacré dans ce monde troublé, devient très rapidement profane et c’est justement l’action de certains courants sur ce monde d’illusion, qui provoque cet état de fait.

A force de vouloir rendre « accessible » ce qui ne doit l’être que par le mérite et l’effort, on finit par le travestir et en faire ce que j’appellerai une « contrefaçon ».

Ainsi par exemple, la religion catholique (mais nous pourrions aussi prendre des exemples dans  les autres religions du Livre), a fait du Principe Christique un dogme personnel, alors que le Christ est universel et n’appartient à personne et surtout pas à une religion.

Le Christ vu sous un aspect dogmatique et limité aux repères faussés de l’Église, n’est plus que la contrefaçon de la réalité. Il est devenu un Martyr de la croix dans une fable incohérente.

De fait, en contournant la réalité de la sorte, nous nous trouvons enfermés dans un monde où n’existent que des reflets déformants que nous prenons pour la Réalité. Notre monde n’est fait que de ces terribles contrefaçons qui deviennent de plus en plus présentes que se soit dans le domaine social, financier, politique, culturel etc. En ce qui concerne la spiritualité c’est aussi la même chose. La porte ouverte au New-Age était, pour certains, la promesse de plus de liberté qui cassaient les frontières obsolètes des religions et de nombreux tabous.

Enseignement Hermétique et contefaçon
Notre monde est pareil aux reflets de la réalité qui ondulent sur l’eau.

Mais voilà le New-Age est venu s’enraciner sur le seul terrain qui lui était accessible, c’est-à-dire celui de l’illusion. L’Enseignement hermétique multimillénaire était, est, et sera toujours accessible aux seuls chercheurs réellement sincères, qui travaillent avec un esprit clair et humble. Devant cette rigueur et ces exigences nécessaires, trop contraignantes pour certains, s’est alors créé la contrefaçon de la spiritualité c’est-à-dire tout le bouillon du New-Age, avec ses promesses fallacieuses.

L’Enseignement hermétique est une porte étroite qui ne laisse pas passer ceux qui dont l’ego est trop volumineux. Seuls les humbles, ceux qui recherchent avant tout la purification de leur nature, peuvent la franchir, les autres restent sur le seuil jusqu’à ce qu’ils aient compris qu’ils doivent d’abord se défaire de tout ce que l’illusion et son cortège d’hallucinations ont créé en eux. C’est pour cette raison que, bien qu’accessible à tous, l’Enseignement hermétique ne présente aucune utilité à être « jeté » dans l’arène du monde pour satisfaire la simple curiosité.

Enseignement hermétique et contrefaçon

Enseignement Hermétique et contefaçon
Représentation d’Asthtar Shéran. Fiction du New-Age

Le bon sens populaire le dit bien : « c’est au pied du mur qu’on reconnaît le maçon ». C’est justement parce que le travail sur soi est difficile, qu’il y a peu de finalistes dans cette Quête grandiose. Ainsi pour contourner en quelque sorte la difficulté, des « forces contraires » à l’évolution ont fait en sorte de plonger l’humanité dans le marasme, en faisant croire que tout est facile et que les « pouvoirs » sont la clé de l’évolution. Rien n’est plus faux !

Et c’est ainsi que la contrefaçon d’un Enseignement sacré a vu le jour par l’intermédiaire, de sectes, de « mouvements » new-agistes fumeux et d’autres pseudo gourous qui affirment détenir des secrets qu’ils seraient les seuls à posséder. C’est ainsi que l’on a fait, par exemple, de la véritable Magie une contrefaçon qui est devenue l’illusionnisme de music-hall.  Pauvre monde !

Enseignement Hermétique et contefaçon
La prestidigitation une pantomime de la véritable Magie

Combien de personnes hallucinées, vivent ainsi dans ce monde sans comprendre le sens de leur vie, ou bien encore manipulées par de faux enseignements qui n’ont que l’apparence de la Vérité. Au plus elles vivent imbues de ces mensonges au plus elles vont y trouver un confort et ne tenteront peut-être pas de se remettre en question, devenant même hostiles et vindicatives devant des arguments contradictoires.

Leurs repères seront alors rompus et c’est pourquoi elles resteront recroquevillées dans leur bulle de protection, qui n’est qu’une autre illusion, qu’un autre enfermement. Nietzche disait : « Souvent les gens ne veulent pas voir ou entendre la vérité parce qu’ils ne veulent pas que leurs illusions soient détruites ».

L’Enseignement hermétique est Universel et n’appartient à personne tout en étant l’héritage de chacun. Il conduit au plus haut degré de la Connaissance de Soi sur un Chemin long et difficile. Ceux qui disent le contraire sont des bonimenteurs et des marchands d’illusion. Ce travail, comme je l’ai dit se fait dans le silence et l’humilité et non pas dans le spectaculaire et l’exaltation de l’ego.

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Comme il est dit dans ce magnifique livre de préceptes spirituels  « La Voix du silence » :

Si tu ne peux être Soleil, sois alors l’humble planète. Oui, si tu es empêché de flamboyer comme le soleil de midi sur la montagne coiffée de neige de l’éternelle pureté, choisis alors, ô néophyte, une plus humble carrière. Indique la « Voie » même faiblement, et perdu dans la foule – comme fait l’étoile du soir, à ceux qui suivent leur chemin dans l’obscurité.

Nous devons donc rester très vigilants car nous avons encore une longue route à faire pour éviter les marécages et les pièges du chemin. Les grandes illusions de ce monde sont encore à venir et chacun doit se préparer pour ne passe laisser happer dans un gouffre sans fond.

Avec le cœur

LES MEGALITHES TÉMOINS DE L’ATLANTIDE

10/13/2016

Les mégalithes témoins de l'Atlantide
Le complexe de Stonehenge en Grand Bretagne.

Lorsqu’on parle de mégalithes, une idée reçue nous pousse à n’envisager que les pierres levées de France ou de Grande Bretagne, les pierres des druides, des Celtes, des légendes où se cachent gnomes et trolls. Pourtant, si ces lointains vestiges du passé ne semblent appartenir qu’à nos régions proches, la réalité nous offre d’autres pistes plus lointaines et pour la plupart méconnues. Seraient-ils les témoins de l’Atlantide?

Que dire en effet des mégalithes de Belgique, de Sicile, du Portugal, de Bulgarie, d’Algérie, d’Éthiopie, du Sénégal, du Bhoutan, d’Indonésie, du Tibet, du Japon… ? La liste serait trop longue et nous en reparlerons peut-être dans de futurs articles. Ce qui est curieux dans tout cela, c’est que quelque soit le pays concerné, ces pierres sont – à quelque chose près – taillées de la même manière et disposées selon une configuration similaire.

Les mégalithes témoins de l'Atlantide
Mégalithes du Japon Kofhun d’Ishibutai.

Dans cet article, je voudrai m’arrêter plus précisément sur les mégalithes que l’on trouve dans le nord ouest du Maroc  au complexe mégalithique de M’zora .

« Le cromlech de M’zora » est une magnifique structure en pierre, d’une circonférence d’environ 60 mètres avec un tumulus central qu’enserrent  cent soixante seize menhirs dont le plus élevé atteint 6 mètres.

Les mégalithes témoins de l'Atlantide
M’zora au Maroc où fut trouvé, selon Plutarque, les ossements d’un géant.

L’historien Strabon (I° siècle av JC) nous parle de la découverte du monument par le général Romain Quintus Sertorius (122-72 av JC). Mais c’est Plutarque, dans sa « Vie de Sertorius » qui offre plus de détails et cite la visite de ce général romain dans le lieu connu aujourd’hui sous le nom cromlech de M’Zora :

« Il [Sertorius] prit d’assaut la ville de Tingis [Tanger], où Ascalis s’était réfugié avec ses frères. C’est là, disent les Africains, qu’Antée est enterré. Sertorius qui n’ajoutait pas foi à ce que les Barbares disaient de la grandeur énorme de ce géant, fit ouvrir son tombeau, où il trouva, dit-on, un corps de soixante coudées [26,67 mètres]. Étonné d’une taille si monstrueuse, il immola des victimes, fit recouvrir avec soin le tombeau, augmenta ainsi le respect qu’on portait à ce géant, et accrédita les bruits qui couraient sur son compte. »

Les mégalithes témoins de l'Atlantide
Le général romain Sertorius par G. van der Kuijl.

Ce tumulus aurait donc été le tombeau du géant et roi de Libye Antée, vaincu par Hercule, selon une tradition grecque plus ancienne, reprise plus tard par Diodore de Sicile et Pindare. Tout cela rejoint de très près le périple d’Hercule qui se retrouvera non loin de cette région du M’zora, à quelques 300km du Détroit de Gibraltar, que l’on appelle aussi les Colonnes d’Hercule. Celles-ci symbolisaient jadis la frontière entre le monde connu et le monde inconnu, puisque difficilement navigable, en raison des fonds marins boueux et dangereux provoqués par l’engloutissement de la dernière Atlantide.

Les mégalithes, comme je le souligne dans mon livre « Le choix atlante » furent bâtis par : les immigrés Aryano-Atlantes, ces géants bâtisseurs, qui détenaient l’art du travail des pierres et des courants énergétiques ou telluriques. Il ne faut surtout pas y voir un simple travail  « primitif »  exécuté par des peuples qui manquaient de connaissances scientifiques, comme on voudrait nous le faire croire. Le fait de poser des pierres naturelles à des endroits très précis de la Terre (presque comme des points d’acupuncture) ne diminue en rien la dimension de leurs connaissances.

Les mégalithes témoins de l'Atlantide
Menhirs dans les plateaux de l’ouest du Tibet

On peut suivre le périple des anciens atlantes à travers le monde, par la disposition de mégalithes en corrélation avec des points magnétiques et énergétiques terrestres. Cette œuvre gigantesque n’a rien avoir avec des constructions primitives isolées, mais forment, au contraire, un réseau planétaire sur lequel aucune recherche poussée n’a été effectuée. J’essaierai, peut-être, d’y revenir dans d’autres articles ou dans un futur ouvrage.

Le Maroc, comme d’autres régions alentour (Canaries, golfe de Cadix en Espagne etc.) étaient, il y a très longtemps, des comptoirs atlantes bien avant la fin de Poséidonis. On en retrouve les traces encore aujourd’hui soit par l’archéologie soit par la toponymie.

Dans mon article « La montagne des Dieux – Le mont Atlas » je mentionne la chaine montagneuse du même nom comme un des derniers vestiges de l’Atlantide. La terre du Maroc renferme toujours des secrets bien gardés que peu d’explorateurs ont réellement touché et qui, pourtant seraient de nature à bouleverser nombre d’idées reçues. L’Atlantide n’a pas fini de nous étonner.

Avec le coeur

LA TRANSMISSION DES ENSEIGNEMENTS SECRETS

 10/08/2016

La transmission des Enseignements secrets
Pythagore l’Initié

A la lecture de certains textes de l’Antiquité, force est de constater que leurs auteurs nous ont relaté l’existence d’Enseignements secrets auxquels ils avaient eu accès, ne serait-ce que partiellement. Le lecteur qui va examiner ces textes, pourrait noter qu’ils n’ont pas vraiment de lien entre eux, surtout s’ils sont issus de différentes cultures.

Cette remarque ne tient que jusqu’à un certain point, si elle s’adresse uniquement aux personnes peu informées. Mais celles et ceux qui poussent plus loin l’investigation, s’apercevront que la plupart des auteurs antiques étaient des Initiés qui, d’une part ne donnaient pas l’intégralité de ce qu’ils savaient et que d’autre part, ils appartenaient à certaines communautés qui transmettaient oralement des vérités qui ne devaient pas être écrites.

Ainsi, que se soient les textes de Platon, de Zoroastre ou encore ce qui fut rapporté de Pythagore et de bien d’autres représentants de la Science sacrée, TOUS puisaient à la même Source. La Kabbale tant respectée par les israélites comme étant un legs de Moïse, n’est pas issue des Hébreux (comme je le dis dans mon livre : « Le Choix atlante »).

La source des Enseignements secrets

Moïse n’en était détenteur que par l’intermédiaire des Égyptiens qui le tenaient eux-mêmes de lointains ancêtres. D’ailleurs, c’est par la Trinité propre à la Kabbale (Kether – Chokmah – Binah) que l’on peut expliquer bien des « mystères » religieux. Mais cette même Trinité et cette Kabbale, se retrouvent aussi avec d’autres noms et selon le même schéma, dans des religions et des doctrines plus anciennes comme l’hindouisme et le bouddhisme.

Quelle est donc la Source des religions, des règles et des codes (trop souvent déformés) ? Une fois de plus, c’est dans la proto-histoire qu’il faut nous pencher. L’Inde des premiers brahmanes était issue de la première branche aryenne qui s’installa sur cette terre après l’engloutissement de l’Atlantide. C’est à cette époque que furent transmis des règles et des codes appelés : « Lois du Manou ».

La transmission des enseignements secrets
Représentation fictive de Pythagore avec ses disciples

C’est à partir de cette Source que tout fut véhiculé et adapté, bien plus tard, par des Initiés comme Pythagore et bien d’autres. Si l’on s’applique du reste, à bien étudier ses « Vers dorés » on s’aperçoit très vite qu’ils ont une corrélation troublante avec les « Lois du Manou », mais aussi avec les règles en vigueur chez les Esséniens.

Si l’on va encore plus loin, on peut alors entrevoir que l’Enseignement de cette communauté de Palestine, est une transmission directe de Pythagore. Ce grand initié reçut en Égypte une formation complète aux Mystères sacrés durant plus de vingt ans.

Tous ces Enseignements n’étaient pas écrits dans les livres, car les Initiés étaient tenus au secret. Mais si l’on tente de saisir, au-delà des mots, ce qu’ont voulu nous dire les grands sages, on comprend clairement le sceau du silence qui leur était imposé. Ainsi, l’initié Platon a-t-il volontairement été vague sur l’Atlantide et ce sont ses disciples qui insistent sur ce point. Il nous dit, par exemple, que le peuple de l’Atlantide gravait ses lois sur des colonnes de bronze et des plaques d’or mais se garde bien de parler de l’Enseignement sacré.

Les Lois de Manou

Hérodote rapporte (Euterpe, CXLIII) que, d’après les enseignements qu’il reçut des prêtres égyptiens, leur histoire datait de 11340 avant sa naissance, donc environ 14000 ans avant notre époque. Tout était transmis oralement que se soit par Bouddha Lui-même, par le Christ à Ses disciples et par tous les Initiés chargés d’une grande Mission. La fameuse phrase de Jésus : « …Ne jetez pas des perles aux pourceaux » est très significative à ce sujet car deux formes de transmission existaient : une pour les disciples et l’autre pour les profanes.

Tout cela faisait partie des « Lois du Manou », ce Code sacré atlante qui s’est considérablement dégradé au fil du temps, au point de devenir presque incompréhensible au cœur des religions.

Avec le cœur

L’ORBITE DE L’ÊTRE HUMAIN

09/17/2016

L’Enseignement hermétique, dit que l’être humain est la contrepartie microcosmique du macrocosme, et qu’il est par conséquent soumis aux mêmes Lois et aux mêmes exigences de son environnement terrestre, solaire et universel. Si « Dieu a géométrisé » comme le disent certains philosophes, alors la Loi d’équilibre agit directement sur l’homme selon des règles précises, qui se répètent aussi bien dans l’infiniment grand comme dans l’infiniment petit.

L'orbite de l'être humain
L’action centrifuge et centripète du système solaire

Si, par exemple les forces centripète et centrifuge exercent une action sur les planètes et les étoiles, entre autres, afin de créer l’équilibre, alors pourquoi ces mêmes forces ne seraient-elles pas présentes au sein même de la structure humaine ? Ainsi et pour faire simple, selon l’Enseignement hermétique, l’Âme serait centrifuge et l’ego humain ou personnalité serait centripète.

Pour mieux comprendre, il nous faut situer l’être humain sur au moins deux de ses aspects fondamentaux : l’Âme et la personnalité. (L’affaire est un peu plus complexe que cela, mais il s’agit juste d’un exemple). Ces deux pôles de nous-mêmes sont, par méconnaissance de notre part, des Lois de l’Univers en déséquilibre, car l’être humain d’une manière générale se situe sur le début de la Voie d’évolution. Le but étant donc de progresser pour rétablir l’harmonie et telle l’action d’un système solaire et de ses planètes, faire en sorte que l’équilibre stabilise l’ensemble.

Si cet équilibre s’établit correctement entre l’Âme et la personnalité, alors l’harmonie intervient dans la vie d’un individu. Notre ego animal, par l’éveil progressif de la conscience, va chercher à se stabiliser vers l’Âme,  à se nourrir de sa puissance, par le jeu combiné des forces qu’elle engendre. Mais si, pour une raison quelconque il rompt cette harmonie en « surchargeant cet ego » d’une trop grande attraction matérielle, alors les forces en présence se dilatent au point de perdre leurs effets mutuels ou du moins, de l’amoindrir .

L'orbite de l'être humain
La réalité du monde nous est cachée en raison de nos limitations

C’est ainsi que la personne qui subit cette déficience se trouve peu à peu enlisée, entraînée dans une nouvelle attraction car, en vertu de la Loi, un autre équilibre cherche à s’organiser. C’est alors que la densité va s’accroître de plus en plus dans ce que l’on pourrait appeler le « brouillard et l’illusion du monde matériel ».

Ainsi, peu à peu et sans en prendre garde, la personne qui a négligé son rapport avec la Lumière de son Âme, avec les valeurs intrinsèques de service, de compassion, de bonté etc. va s’éloigner, par le jeu de forces dont je parlais plus haut, du lien qui la relie au Divin en elle.

De même qu’une planète est reliée à son étoile et en recueille l’influence bénéfique, de même un individu est dépendant de son Âme, même sans le savoir. En brisant l’harmonie de ces forces centripète et centrifuge, au fil des multiples incarnations, nous pouvons nous éloigner de plus en plus de la Divinité et nous perdre, si nous nous laissons « capter » par l’influence densificatrice de la force centripète.

Les exemples de violence, de crimes, de haine etc. qui sont de plus en plus évidents aujourd’hui dans notre monde, sont les conséquences de ce déséquilibre dont je viens de parler, et de bien d’autres choses encore. Certains « groupes » agissent en ce sens et profitent de la situation pour intensifier le mensonge et la manipulation afin de déplacer « l’orbite » de l’être humain et de l’éloigner du « soleil central » qu’est l’Ego divin en nous.

Nous sommes donc tous impliqués dans les évènements qui se produisent et seuls notre attitude, nos actions, nos émotions et nos pensées et surtout notre prise de conscience, peuvent contribuer à conserver cet équilibre précaire encore pour un temps, si elles sont dirigées vers la Lumière.

Avec le cœur

MAGIE DES MIRACLES DANS L’ANTIQUITÉ

09/10/2016

Un texte d’Hermès Trismégiste, apporte d’intéressantes précisions sur une pratique encore en vigueur de nos jours, celle de la dévotion devant les statues de saints personnages. La magie des miracles était très effective dans l’Antiquité et le texte qui suit nous apporte quelques précisions sur le sujet. Hermès dit dans ce papyrus :

– « Sache ô Asclepios, que comme le Très-Haut est le père des dieux célestes, de même l’homme est l’artisan des dieux qui résident dans les temples, et qui se plaisent dans la société des mortels. Fidèle à son origine et sa nature, l’humanité persévère dans cette imitation de la puissance divine ; et si le Père Créateur a fait à son image les dieux éternels, le genre humain, à son tour, façonne ses dieux à sa propre image ! »

– « Et parles-tu des statues des dieux, ô Trismégiste ? »

Magie des miracles dans l'Antiquité
Une statue guérisseuse à Karnak en Égypte

– « Véritablement, oui, Asclepius et quelque grande que soit ta méfiance, ne perçois-tu pas que ces statues sont douées de raison, qu’elles sont animées par une âme, et qu’elles peuvent opérer les plus grands prodiges ? Comment pouvons-nous repousser l’évidence, lorsque nous voyons ces dieux posséder le don de prédire l’avenir, qu’ils sont obligés de révéler, lorsqu’on les y force par des charmes magiques, comme ils le font par l’organe de leurs prêtres et par les visions ?…

– C’est la merveille des merveilles que l’homme puisse avoir inventé et créé des dieux… En vérité, la foi de nos ancêtres s’est trompée, et, dans leur orgueil, ils sont tombés dans l’erreur sur l’essence précise dans ces dieux… Mais ils ont néanmoins découvert cet art par eux-mêmes. Impuissants à créer l’âme et l’esprit, ils évoquent les âmes des anges et des démons, pour les introduire dans les statues consacrées ; et ils les font présider de la sorte à leurs mystères en communiquant à des idoles leur propre faculté de faire le bien de même que le mal ».

Magie des miracles dans l’Antiquité

Ce texte d’Hermès est assez clair pour comprendre que la magie des miracles, les statues dites « à miracles », les lieux consacrés à un saint, une pierre magique, ou encore une source, sont le fait de l’homme et de sa capacité à manifester la puissance des dieux qu’il a créée. C’est-à-dire sa propre force qu’il exprime sur élan de foi, qui s’associe parfois à des courants énergétiques naturels. La foi étant un phénomène inhérent à la nature divine de l’homme.

Magie des miracles dans l'Antiquité
Statue d’un prêtre de la déesse Bastet

On prête souvent au catholicisme un inventaire unique de « miracles » dus à la Vierge, à Jésus, aux saints ou aux reliques. Mais ces mêmes « miracles » furent produits depuis toujours dans les temples antiques, partout dans le monde et les croyants égyptiens ou grecs (entre autres) dormaient dans les temples sous la statue de certains dieux afin de bénéficier de leur puissance de santé.

De quelle manière ces statues devenaient-elles curatives ? Les hiérophantes des temples connaissaient l’art magique de la télesmatique. Ainsi les statues devenaient-elles « vivantes » puisque placées sous l’influence d’un dieu. Certains disciples égyptiens avaient aussi, par la connaissance des Souffles, la possibilité de recevoir au cours de certaines cérémonies l’énergie de divers dieux tels que Ptah. Nous aurons peut-être l’occasion de traiter ce sujet dans de futurs articles.

Il serait trop long ici d’apporter des explications exhaustives quant à ces phénomènes. Mais à tout considérer, il en ressort que les « statues ou lieux à miracles » ne sont autres que des phénomènes magiques créés par les participants et les croyants eux-mêmes, comme le dit le Grand Thot-Hermès.

La foi soulève des montagnes nous enseigne le Christ. Si cette foi est portée par l’impact d’un égrégore ainsi que par une préparation quasi magique : autel, bougie, encens dans une église ou un temple, alors la puissance qui est en chaque être humain peut, à un moment précis, agir en conséquence et provoquer un phénomène inexplicable (actuellement) par nos sens et par la science, que l’on nomme miracle. Mais souvenons-nous que le seul temple réellement divin est, bien sûr, le corps de l’homme.

Avec le cœur

APOLLONIUS DE TYANE LE MAGICIEN

06/11/2016

Apollonius de Tyane le Magicien
Apollonius de Tyane

Apollonius de Tyane le magicien ou Apollonius le Tyanéen, vécut au premier siècle de notre ère. C’était un être d’une extraordinaire beauté et sa connaissance était colossale d’après les dires de ses contemporains. Il était reçu partout et recevait la faveur des rois comme la reconnaissance des plus humbles.

Il voyageait sans cesse et tentait de réformer la société de son temps par un Enseignement secret qui était en fait la Science des Sciences, l’Hermétisme. Il était un Maître de Sagesse, un Adepte de Lumière.

Partout où il allait, dans quelque pays qu’il visitait, il parlait aux foules et on l’écoutait car il soignait à la fois l’âme et le corps. Certains historiens l’ont même confondu avec le Christ Lui-même. Lorsqu’il arrivait dans une ville qu’il ne connaissait pas, il haranguait les foules et énonçait, sous forme de parabole des vérités premières.

On le disait magicien et thaumaturge et il l’était réellement. Son disciple Damis écrivit sa biographie et bien que les faits qu’il rapporte soient parfois extraordinaires, on peut supposer que la personnalité d’Apollonius était bien plus fantastique encore que la narration de son biographe. Il était pythagoricien et dispensait son enseignement à de nombreux élèves.

Apollonius de Tyane le Magicien, Maître de Sagesse, insistait toujours sur la qualité des sentiments humains et sur le véritable art de vivre sur cette Terre pour être plus proche encore du Dieu Intérieur et des Lois de l’Univers. A l’instar des « Gymnosophistes », il prônait le non attachement et incitait ses auditeurs et disciples à ne regarder que la perfection du caractère et la fraternité humaine. Il était très riche de naissance, mais donnait largement de ses richesses.

Il disait que tout être humain ne peut vivre isolé et que nous avons tous besoin les uns des autres. Ce qui fait notre malheur est que nous nous enfermons dans l’égoïsme qui est le pire des cloisonnements de l’Âme. Le récit qui va suivre est très significatif de la façon dont fonctionne l’être humain depuis des millénaires, et plus encore aujourd’hui.

Son biographe Philostrate, nous raconte une anecdote assez étonnante, pleine d’enseignements qui se déroula un jour alors qu’il sillonnait la Grèce. Laissons-lui la parole :

Apollonius de Tyane le Magicien
Rue principale de l’antique Ephèse

« Un jour, à Éphèse, étant dans une des ombreuses allées qui entourent la ville, Apollonius expliquait à ses auditeurs comment on doit s’aider les uns les autres. Plusieurs moineaux étaient perchés sur un arbre voisin, immobiles et silencieux. Soudain, un autre moineau parut, qui se mit à gazouiller comme s’il annonçait quelque chose. Tous alors se mirent gazouiller, en s’élançant a sa suite.

Les superstitieux auditeurs d’Apollonius, frappés de la conduite de ces moineaux, y cherchaient un présage. Cependant Apollonius continua son sermon. Il expliqua que le moineau venu seul avait invité ses amis a un banquet; un jeune garçon ayant, par suite d’une chute dans un sentier voisin, répandu du blé qu’il portait dans un bol. Ce garçon n’en avait ramassé qu’une partie, puis s’en était allé.

Le petit moineau ayant vu ces grains épars avait immédiatement cherché les autres moineaux, pour les inviter en quelque sorte à ce festin. La foule courut vérifier le fait, puis revint en poussant des cris d’étonnement et d’admiration, tandis qu’Apollonius ajoutait :

Apollonius de Tyane le Magicien« Vous voyez combien les moineaux s’entraident, combien ils partagent volontiers leurs biens. Et voila ce que les hommes n’approuvent pas. Bien plus, si on voit un homme partager ses biens avec ses frères on le taxe d’extravagance de prodigalité, et autres noms semblables ; et on appelle flatteurs et parasites ceux qui acceptent un tel partage.

Que nous resterait-il donc à faire en ce cas, sinon à rester chez nous, et, comme des volailles avec l’engrais, nous gaver dans l’ombre jusqu’à en éclater. » (Vie d’Apollonius – IV, 3.)

Avec le coeur