16/12/2017
C’est aussi parce que Noël est la fête l’Éveil et de l’Amour qu’elle s’inscrit dans le coeur même de l’humanité. Noël, dans son symbolisme, n’a pas pour vocation d’honorer une religion particulière car le Christ n’est pas le « bien » du christianisme. Sa Mission est universelle et le symbolisme de Noël le décrit parfaitement. On le retrouve dans de nombreux mythes à travers le monde.
Le soleil spirituel
C’est aussi la raison pour laquelle le 25 décembre est une date commune à bien des religions, puisque de nombreux Avatars sont nés d’une Vierge à cette date.
Ce jour est devenu une marque magique, une empreinte solaire. Horus, le Messie égyptien, est également né le 25 décembre dans l’Apta, qui signifie crèche ou mangeoire.
Et dans l’ancienne Égypte, les habitants portaient le Nouveau-né dans sa crèche à travers les rues de la ville. Il est curieux de constater qu’une étrange similitude se retrouve dans les circonstances de la venue au monde de personnages divins.
C’est à cette même date que la Vierge Calliopé mit au monde Orphée. C’est encore le 25 décembre que les Égyptiens célébraient l’anniversaire de la mort d’Osiris, le dieu vert directement rattaché au soleil selon la Tradition. Le dieu Krishna Lui-même n’échappe pas à cette conjonction stellaire et l’on retrouve avec sa Naissance des similitudes troublantes avec Jésus.
Cette date du 25 décembre, en raison de son symbolisme, fut très importante dans l’histoire de la Tradition. C’est en effet ce jour, selon le mythe, que le prince Siddharta devint le Bouddha.
La naissance du dieu solaire indo-européen Mithra, était aussi célébrée le 25 décembre c’était le sol invinctus éternel dans sa jeunesse. C’est un décret de l’empereur Théodose en 392 qui a sonné le glas du culte de ce dieu au profit du christianisme naissant.
Krishna et le solstice
Enfanté par la Vierge Dévâki, ce sont des bergers qui prirent soin de l’Enfant. Des sages vinrent Le saluer et comme pour la Naissance de Jésus, ce dieu fut caché car le roi Kansa fit massacrer 40.000 nouveau-nés dans l’espoir de tuer celui qui pourrait le détrôner, afin que les prophéties ne s’accomplissent point. Il est curieux de constater que les mêmes symboles ressortent systématiquement tout au long de ces Naissances : la grotte ou étable, l’étoile et les mages.
Nous pouvons comprendre ainsi ce que la Tradition nous signale par l’intermédiaire de ce symbolisme.Symbolisme! Mais doit-on pousser les arguments jusqu’à dire que ces personnages sont purement mythiques ? Certainement pas !
Toutefois, il faut considérer que leur origine reste bien mystérieuse aux yeux du profane. Ce que la Tradition a voulu nous montrer est sans nul doute que ce symbole solaire confère au Christ l’expression du Verbe, c’est-à-dire la plus Haute Expression de la Conscience Divine que notre monde pût recevoir.
C’est pourquoi le Nom même du Christ doit être retenu dans son aspect universel et non pas dans les limites d’une religion.
Il n’est pas venu pour faire des chrétiens au travers d’un dogme, mais pour libérer le monde de la puissance nocive qui l’enserrait.
Il a offert à tous le plus formidable message jamais donné : l’amour entre les êtres, c’est-à-dire reconnaître l’autre comme soi-même en le considérant non pas comme une simple personnalité humaine distincte mais comme une conscience en voie d’évolution, une conscience prête à l’Éveil. Car ainsi, en voyant l’autre, que l’on se voit soi-même.
Noël fête de l’Éveil et de l’Amour
La religion n’a gardé de cela qu’un message souvent considéré comme mièvre par beaucoup, car comment peut-on s’aimer les uns les autres d’une manière profonde et réelle au-delà de toute conception restrictive et limitée de la nature humaine, sans envisager cet aspect transcendant qu’est l’évolution de la conscience ?
Celui ou celle qui parvient à percevoir ce sentiment qui se situe en dehors de toute perception charnelle ou affective a déjà fait de grands pas vers la réalisation de lui-même. Le Christ, comme tous les êtres Éveillés, porte un regard différent sur la nature humaine et c’est pour cela qu’il disait : Comme Toi Père tu es en moi et moi en Toi et qu’eux soient en nous. (Jean, 17:21-22)
Ce sentiment pourra peut-être paraître trop subtil pour certains. Pourtant, il est accessible à tous ceux et celles qui désirent sortir des limites du piège de l’intellect et qui veulent briser leurs horizons mentaux. De tous temps, notre éducation nous a appris à fonctionner à travers le prisme déformé de notre ego.
Nous sommes sûrs d’être des personnalités de chair et de sang et nous raisonnons toujours en fonction des perceptions de ce véhicule qui nous est prêté pour un temps et qui est notre corps physique, notre intellect, nos émotions qui constituent notre psychisme et notre mental.
Pourtant, l’être humain ne fut pas toujours ainsi limité. Jadis, il savait percevoir à travers sa conscience qui est l’Esprit dont parle le Christ. L’enlisement dans la densité du monde nous a poussés à oublier notre véritable nature, et voilà que nous raisonnons juste sur de fausses données.
Du sacré au profane
Noël est donc la fête de l’Amour, la fête de l’Enfant divin qui est le Soi en chacun de nous et qui doit nous illuminer.
Le véritable mystère de la Nativité, au-delà de toute notion religieuse, réside effectivement dans cette longue nuit de l’Âme à travers les vicissitudes des vies multiples de chaque être humain.
Nous sommes enfermés dans les limites de l’ego et notre but ultime est de pouvoir un jour retrouver en toute conscience, l’Enfant divin qui est en chacun de nous. C’est là le message christique que renferme le symbolisme de Noël.
A l’approche des fêtes, souhaitons que la vie inscrite dans les paroles du Christ Qui, fondamentalement, n’appartient à aucune religion, nous offre la clé qui ouvre les portes de notre conscience. Et si dans le monde, des êtres ont le privilège d’éclaire ainsi peu à peu, ils inciteront d’autres encore à le faire. Cela arrivera un jour, ce n’est pas une utopie. Mais faut-il passer par d’horribles évènements pour comprendre qu’il est temps que chacun de nous se « réveille » ?
Prendre conscience que la vie n’est pas uniquement ce que notre corps ou nos émotions réclament ? En perdant le sens réel de la vie, nous avons perdu le sens de nous-mêmes. Noël est une bonne opportunité pour se remettre en question car la nuit la plus longue de l’année, c’est aussi notre conscience enlisée dans les ténèbres. Mais n’oublions surtout pas qu’au-delà de cette apparence, le soleil spirituel se lèvera toujours invaincu. Joyeux Noël à tous !
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Avec le coeur